Et comme c’est très bien illustré, on revient très souvent la queue entre les jambes de la branche au Sud vers le lac de la Thuile, car on est vite sous le vent de la brise venant du lac et si on ne trouve pas la ligne porteuse à la confluence des thermiques de la face Est et de la brise venant de l’Ouest, on se fait vite enterrer.
Coté Nord, le départ se fait généralement avec un peu plus de plaf, en “suçant le relief” allant vers le Mont Morbier (ça porte un peu mieux que si on est large, car là aussi il y a souvent une composante Nord qui passe par dessus le relief), puis avant le Mont Morbier on se jette sur la Grande Tour (tas de cailloux avant le Col du Frêne), pour y faire le plein, puis on passe le col, et perso je vais très souvent me refaire sur la face Est des Crêtes de la Via avant d’aller sous l’Arclusaz… Après c’est du cheminement simple de faces Est (gare à la réserve des Bauges). Ce qui est plus compliqué souvent c’est de rentrer, car pendant qu’on se promène, la brise de vallée se met en place (en direction d’Albertville et de la Maurienne), parfois jusqu’assez haut et on se fait assez souvent contrer/brasser/secouer/tarter/tordre/défoncer (rayez les mentions inutiles) pour revenir jusqu’à l’Arclusaz… Une fois là si on se fait pas trop aplatir, en général ça pose à l’atterro officiel (attention à la brise et aux hors terrain, cet atterro est assez sensible à cause de ça).
Pour les promeneur de bocal très élargis, les jours de plaf ou sans plaf mais fufu (on trouve des thermos en vallée ces jours là), il est parfois possible d’aller faire un tour de l’autre coté, depuis le Charvay vers Val Pelouse, via un plein sur la crête de La Rochette (quand ça marche), ou via l’Arclusaz vers Chamoux ou plutôt le Grand Arc…
Attention pour ceux qui ne connaissent pas, voler là bas (que ce soit dans le bocal ou en promenade) n’est pas toujours une promenade bucolique, en particulier les jours où tout le monde s’y retrouve quand c’est un des rares sites volables les jours de Nord modéré. On y croise rapaces et chamois, mais la brise peut aussi y être forte et pour voler en sécurité il peut-être nécessaire de prendre de bonnes marges, ne pas chercher à rentrer à tout prix ou encore être capable de voler dans du dynamique les pieds dans les arbres ou d’exploiter des thermiques rendus teigneux par les rafales de hachage de brise.