Demande de conseils pour waggas, rase-motte et touch and go

Le parapente dans mon plat pays est complètement différent de ce que j’a connu dans les Hautes Alpes et Alpes de Haute Provence mais pas moins intéressant. Petits dénivelés, herbe et je vois pas mal de pilotes faire du rase mottes. Je m’y suis mis mais je ne tiens moins longtemps qu’eux et je dois poser… Au début cela m’a fait peur de raser la terre… et puis j’ai trouvé ça rigolo. Bon la sellette glisse bien sur la terre humide et l’herbe. Quels conseils me donneriez-vous pour commencer ? Sinon j’ai fait du gonflage et je commence juste à avoir quelques repères (face voile compris).

les wagas et le jeu au raz du sol viendront quand tu maitriseras parfaitement tous les types de gonflages, à ce moment là le jeu au raz du sol ne sera plus qu une extension du gonflage…

gonfler et encore gonfler, c’est la clef du succès!

sinon ce qui est du jeu au raz du sol je prends le risque de te donner une réponse bateau : c’est du feeling! une histoire de compromis entre sens de conduite de la courbe et de pression dans les commandes.

conduire une courbe, je pense que tu vois de quoi il s agit étant donné ton experience de la moto.

pour ce qui de la pression dans les commandes, cela vient des heures de gonflage au sol. au sol lorsque tu garde ton aile au dessus de la tete tu dois constamment adapter la pression dans les commandes aux turbulences que subit l’aile. lorsque ça deviendra instinctif (genre tu peux causer avec tes potes en gardant la voile au dessus de la tete sans la calculer), alors ce sera aussi le cas en l’air et tu pourras wagater en te souciant uniquement de tes trajectoires.

un peu HS mais ça colle quand meme : une experience en surf peut aussi aider dans le sens ou c’est aussi de la glisse en milieu mouvant…

Donc tous ceux que j’ai vus et certains sont des as à 5 cms du sol voire un qui faisait du slide sur l’herbe, c’est juste parce qu’ils connaissent parfaitement leur voile et ses réactions et jouent avec le vent au feeling ? Cela n’a rien à voir avec la position des mains, la hauteur des commandes etc…

mathieu j ai edité mon post au dessus pendant que tu répondais c 'est deja le bordel au deuxième post :canape:

Je suis trop rapide à répondre :sors:
En fait je posais la question précédente car en gonflage on a les pieds sur terre alors qu’en rase-motte et waga on a l’effet pendulaire…
Sinon je suis d’accord avec toi e cet hiver sera gonflage ou ne sera pas. Aujourd’hui de 11H à 16h je suis crevé…mais j’ai appris pet emmagasiné plein de sensations ! une autre facette du parapente qui me plaît beaucoup : voir les gars atterrir au centimètre, discuter avec leurs potes et repartir… du grand art. Ou alors un autre qui descend comme un hélicoptère en stationnaire en pompant sur les commandes une dizaine de fois :+1:

Je te conseille fortement d oublier le pompage a l attero avant un bon moment.
Certains ici qui ne seraient pas de mauvais conseil te dirait de l oublier completement.

C’est quoi le risque ? Le décrochage?

Exactement.
Et de toutes façons, me concernant, j’ai fait le calcul: pas grand chose à gagner, et tout à perdre.
Donc le pompage, ça sera niet! même s’il faut jamais dire jamais

pour Matthieu et pour les autres

http://www.parapentiste.info/forum/techniques-de-base-du-pilotage/pompage-atterir-a-basse-vitesse-t5655.0.html

sinon, un petit conseil, quand tu joue pres du relief, garde toujours en tete qu’en cas de souci, on met la commande cote ouvert, pour se degager du relief au plus tot…c’est con a dire, mais je vois pas mal de monde venir se coller dans la broussaille sous notre deco juste parce qu’ils ont focalise sur la pente (le danger) au lieu de tourner…ca se finit sans bobo car il y a un gros couvert vegetal, mais c’est souvent 1/2h - 1h de demelage de suspentes…

un parapente, come une moto, un kitesurf, un bagnole, ca va ou on regarde

:trinq:

Je vais plussoyer tout le monde.

Pour la découverte du vol de pente, prend ton temps. Encore plus que pour le vol thermique! Il y a tellement de choses à apprendre et à maitriser avant d’être un caïd à ce jeu…

Ce vol de pente est plus difficile qu’il n’y parait! Il faut gérer sa voile certes! Mais aussi le vent, le relief, les autres (priorités et turbulences lorsque l’on se croise), la dérive… Rajoute-là dessus que tu n’as pas de hauteur et qu’en cas d’incident c’est l’impact direct… C’est des heures et des heures de travail pour en arriver aux waggas.

Quand tu maitriseras le gonflage, y compris par vent fort (plus de 25km/h), que tu maitriseras le jeu en kite avec ta voile, que tu en connaitras la plage de vitesse et que tu voleras par vent assez fort sans te poser la question de la dérive, de la gestion du relief et de la gestion des autres pilotes en l’air, alors tu pourras commencer à te rapprocher du relief et apprendre à y jouer avec ta voile. En attendant, vole!!! Gonfle!!! Joue au sol!!! Mais vas-y progressivement. C’est pas grave si tu voles moins longtemps qu’eux, que tu ne reposes pas au déco, que tu n’envoies pas sauvagement, que tu ne joues pas encore au sur-place. L’important, c’est que tu restes en bon état physique et mental pour pouvoir apprendre à le faire. Un bon arbrissage, c’est parfois traumatisant pour la voile. Ca l’est parfois aussi pour le pilote… Le pire des dégâts étant la bonne grosse trouille des familles bloquant toute progression (et tout plaisir…) pour un temps indéterminé.

Je suis bien conscient de la difficulté et du danger. C’était une autre forme de parapente que je ne connaissais pas… :wink: et cela m’a plu de voir les gens jouer.

Merci pour vos précieux conseils et mises en garde !
Je ne manquerai pas de les observer.

Pour ma part j’ai gonflé toute la journée, fais quelques vols et comme il n’y avait aucun gain ai voulu essayer… Ca va sur un virage, deux et puis je focalise trop sur la pente qui arrive trop vite malgré tout. Doser entre vitesse lente et repartir pas évident. Je me suis aperçu qu’il fallait sortir de la sellette ou se laisser glisser sur la sellette, remonter la main extérieure plutôt que baisser la main intérieure, anticiper et regarder comme en moto sauf que là rien n’est matérialisé ! Alors on pose et on remonte à pied. Frôlé par des suspentes et des gars qui viennent vous faire coucou ! Vous baissez la tête et vous entendez un sympa “c’était pas la peine”. :pouce: Bref de vrais artistes ! J’ai en effet trouvé que prendre des ascendances ou thermiques était plus facile que faire du wagga à 50 cms ! Je ne parle même pas de celui qui faisait ça en tournant autour des gens au sol et de celui qui surfait littéralement sur ses chaussures ! Ca a l’air bien bon tout ça !

4 a 5 ans que je fais du parapente au Nord de Loire et pas question de faire des waggas et de jouer pres du sol en l’air.

Pour moi altitude = securite … evidemment si je suis en l’air les bonnes conditions météo (du genre pas sous un cb).
Je vois plus d’oiseaux dans les airs qu’à jouer à rase moquette.

Oui le vol en plaine est différent … mais n’empeche pas de faire des vols magnifiques.
Tu es a moins de 45 mns d un site qui permet de faire des cross de 100 kms me semble t’il.
Pour bien travailler tu vas certainement avoir 2 ou 3 sites qui vont devenir ton jardin (du genre s’il y a une risée sur la mare devant celà veut dire que le thermique sera dans 2 minutes sur le déco).
Ne te disperse pas.

j’ai bien un conseil qui peut t’aider mais qui a être utilisé près du sol va te demander quand même pas mal d’expérience et de sensations engrangées,
la base étant de toujours attendre que ça monte pour tourner, comme ça au pire tu perd peu de hauteur, au mieux tu peut grappiller quelques mètres.
avec l’expérience, tu peut même ralentir dans cette ascendance “tout en restant éloigné du point de décrochage”
voir la suivre quelques instants en remontant la pente “mais garde toujours une marge de vitesse suffisante pour pouvoir repartir vers la plaine sans risquer l’hélico ou le décrochage”
enfin, en adéquation avec ton niveau, la pente, la météo, les éventuels obstacles, ta hauteur au dessus du relief, …
une technique qui est sympa est de profiter de l’ascendance et la suivre un peu en remontant la pente “rester tangentiel”
dès que l’on sent que l’on quitte le maxi de l’ascendance, on engage un virage coté plaine ou on redonne de la vitesse a l’aile
on poursuit ce virage jusqu’à retourner dans l’ascendance “en prenant bien soin de rester tangentiel a la pente”
l’action combiné de la vitesse induite par la sortie de virage et l’entrée dans l’ascendance permet de reprendre la hauteur perdue par le virage
bien temporiser l’aile dès qu’elle repasse au dessus de la tête, puis lui donner une vitesse suffisante pour ne pas risquer le décrochage mais pas trop rapide pour ne pas traverser trop vite l’ascendance
si ton ascendance est assez large tu peut enchainer les manœuvres sinon essais de trouver 2 ascendances proches et fait des 8 entre elles.
cette méthode a l’inconvénient de beaucoup jouer sur les angles d’incidence et les vitesses sur trajectoire,
de plus passant régulièrement d’entrée a sortie d’ascendance et vice versa, cela demande de bien connaitre le comportement de son aile afin de rester dans le domaine de vol avec une marge de sécurité correcte, d’autant plus si le relief en dessous est peu accueillant.
donc gonflage entrainement et progressivité

Certes le cross en plaine est vraiment sympa! Mais si M@tthieu est en ce moment attiré par les jeux au sol et dans le vent, alors qu’il en profite! Et je suis sûr que si un jour il décide de se mettre au cross, alors cette aisance au sol et proche du relief lui sera d’un grande utilité.

Se concentrer sur une des multiples facettes du vol libre permet certainement une progression plus rapide au début, mais la connaissance de plusieurs autres types de vol sera au final bien plus avantageuse en terme de progression.

Je suppose que tu parles de Bar sur Aube. Le seul problème est le vent…il faut déjà qu’il soit dans la bonne direction. Honnêtement, hier il n’était pas super favorable.
Je suis conscient comme cela a été dit qu’il faut que je gonfle, gonfle et gonfle et dans le dur pour que je puisse être efficace et ne pas me faire mal.
Mais je pense aussi que cette facette (inconnue) du parapente m’attire autant que le cross et les figures (comme quoi…)

Je te remercie pour ces conseils. Ce que j’ai remarqué hier, c’est que près du sol, il n’y avait pas de phénomène de gradient, je continuais à raser le sol; pour retourner vers la plaine, je baissais côté intérieur et là atterrissage…(sans heurt)

J’essaierai du faire du cross en plaine évidemment mais comme tu le dis bien, cela ne fait qu’augmenter l’éventail de mes sensations et capacités qui feront de moi un jour un pilote plus aguerri et plus complet. Mais voler à Ceillac 4 heures était finalement trop facile - même avec moins de 40 vols !

Allez hop, je m’y colle.

En plaine, il y a des coins où on voit surtout des poules, des canards etc… :mrgreen:
(je sais, cela ne vole pas haut).

Moi aussi je préfère être en l’air que près du sol, voire du relief, c’est quand même plus sécurisant quand on considère que l’aérologie au relief ou près du sol est souvent compliquée.
Ratasser avec les pieds dans les feuilles n’est pas toujours psychologiquement confortable.
L’avantage du rase-mottes c’est qu’on n’a pas besoin de parachute mais une sellette bien protégée est d’autant plus indispensable.

Pour apprendre et s’entraîner à faire des touches, l’idéal est de voler avec les skis aux pieds. Comme ça si on ne repart pas - ce qui est rare - au moins le contact avec la planète est doux et sans danger. Cela va bientôt être la saison et je rappelle que les voiles lentes avec des grands caissons, du genre EN A, sont les plus efficaces.

Salut et fraternité*

Bonne idée pob de rappeler que les jeux près du sol doit se faire avec une bonne protection .
Quelques chocs répétés avec un airbag n’est ni bon pour la sellette ni pour le dos du pilote, je conseil un bon bumpair de 17cm .

Matthieu,

si, dans un autre poste, je t’avais conseillé d’aller apprendre à piloter au Pyla, c’est parce que c’était évident que:

  • ça plairait à un pilote de ton caractère
  • ça te montrerait l’énorme quantité de progrès qu’il te reste à faire pour pouvoir dire que tu pilotes et non que tu conduis ton parapente. En école, on apprend surtout à conduire, mais ce n’est pas possible d’apprendre le feeling qui vient en pilotant beaucoup.

Je crois que ma Kama a un moussbag et pas un airbag :wink:

Oui je m’en rappelle et je crois que ça a été un coup de coeur. Je vais sérieusement y penser avec une deuxième voile je pense…
Sinon deux mois que je n’avais pas pris mon Hayabusa cet après-midi et j’ai pensé à toutes les remarques parapente /moto. Rouler à 180 sur les petites routes tortueuses est finalement plus facile. On voit tout, les fossés, les bords de route etc… Alors que pour le parapente tout est invisible…

Faire du vol classique/thermique n’empêche pas de faire de temps en temps du vol près du sol. Pour ma part, sur le site où je vole le plus souvent, je fais presque toujours un tour le long d’une crête en pente située entre le bas des falaises et l’atterro et j’y fais toujours quelques virages au radada des arbres et selon les conditions plus ou moins thermiques ou parfois venteuses le vol y est toujours différent et toujours très instructif.
C’est une façon d’apprendre à connaître son aile sur le bout des doigts, à comprendre ses réactions, à anticiper ses mouvements, dans des conditions toujours différentes. C’est peut être un bon premier pas avant d’aller titiller le relief par vent fort.
Peut être que tu pourrais trouver “ta crête à mouette à toi” où tu iras faire tes armes, et de temps en temps te faire aussi peur en voyant que des fois ton aile ne réagit pas comme tu le voudrais où aussi vite que prévu. Fais juste gaffe à garder des marges suffisantes pour ne pas te mettre aux arbres.