Nônooon !
=> REVOLUTION ! :mrgreen:
Des reines déchues... Des balles de guerre aujourd'hui enterrées
'Tain Man’s j’allais la faire…
Quand Nova sort la Nova Phantom, le temps parait déjà loin où Hannes Papesh traçait dans sa cuisine le bord d’attaque de sa première aile autour d’une assiette !
Même si quelques designers de renom allaient quelque temps faire de la résistance, l’avenir était là : concevoir plus rapidement une aile et prédire de plus en plus précisément les caractéristiques allaient être les objectifs des “geek” du parapente.
Avec son esthétique unique, nous entrions de plein pied dans l’ère de la conception assistée par ordinateur.
Mais nous allions aussi bien vite toucher du doigt les effets de l’élévation des allongements et l’augmentation des surfaces concourraient à une inertie accrue en virage, un maniement au sol délicat, des réouvertures difficiles - Avec l’aide de ses pilotes metteurs au point Toni BENDER et de Hurs Haari, Hannes allait réussir a en contenir les effets, grâce notamment le choix de matériaux de pointe : tissu légers et suspentes Dyneema de très faibles diamètres
Ceci n’alla pas sans hypothéquer la durabilité, d’autant plus qu’un calage de profil très cabré (pour tempérer les abattées et amortir les départs en autorotation) la rendait sensible au parachutage, en particulier quand il s’agissait de reconstruire l’aile après une fermeture importante : le contre à la commande était prohibé près du sol si l’on ne voulait pas se retrouver par terre ou dans les arbres faute de jamais pouvoir réouvrir l’aile
La bonne attitude en thermique était de garder de la vitesse en virage et maintenir toujours un pied sur l’accélérateur, les performances exceptionnels en taux de chute permettant de moyenner efficacement en conduisant de grands huit le long de la pente jusqu’à ce que l’on soit bien dégagé du relief - là seulement, on pouvait enrouler en sécurité -
Mais là où la Phantom surpassait toutes les autres voiles contemporaines (CX2, ZX, Voodoo, etc.), c’est sur sa plage de vitesse
D’autant que l’accélérateur permettait en tirant les “B” avant d’abaisser les “A” de passer d’un profil très porteur à un profil biconvexe - une modification simple à effectuer permettait d’accroitre encore ce potentiel vitesse en abaissant ensuite les “C” à 50% des “A & B” ensembles
Restait seulement à améliorer le roulis pour pouvoir centrer les thermiques les plus rugueux, dans lesquels il n’était pas rare de décrocher la plume, voire de monter carrément en parachutal :o
Ce fut solutionné de deux manières :
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la première option fut celle que l’on retrouvera ensuite sur la Phoenix, intermédiaire performante du même constructeur : monter une ligne courte entre la première patte d’oie de cuillère (en plume) et un ancrage des “A”. La triangulation ainsi formée permettre d’attaquer fort en plume tout en empêchant de freiner à l’excès l’extrémité de l’aile (en bloquant l’action de la commande sur cette zone), le volet médian continuant à se déployer avec l’abaissement de la commande - Elle est illustrée dans cette vidéo : http://vimeo.com/67464421
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la seconde option était de réduire la taille des grands stabilos triangulaires qui achevaient si élégamment l’ellipse parfaite que formait la Phantom
C’est cette seconde option que Hannes conseilla à Andrew Smith et Alex Louw pour affronter le championnat du monde de Saint-André des Alpes : ils les supprimèrent carrément et battirent ainsi l’hiver suivant le record mondial de distance en parapente, avec des protos Nova… qui n’en étaient pas !
NB : A.Smith & A. Louw, tandem sud-africain de chasseurs de record, firent ensuite les beaux jours d’Apco (Alex deviendra le pilote de développement et de test d’Apco), deux personnages d’apparence si différente (A. Smith, homme d’affaire international, A. Louw un roc sud-africain) mais soudés par une indéfectible volonté de pousser leurs ailes à leur maximum, en altitude comme en distance - J’espère que nous reparlerons avec la trilogie des Astra, Supra & Xtra
Un parapente de 6 d’allongement (considérable pour l’époque!) ambitionnait de révolutionner les étalons en matière de sécurité passive par l’application d’une innovation pour le moins étonnante dans une période ou nombre de constructeurs avaient des problèmes de vieillissement : un tissu… poreux à l’état neuf!
http://i39.servimg.com/u/f39/17/49/83/26/osmose11.jpg
Replacé dans son contexte, le tissu osmotique a été une remarquable démonstration de ce qu’une tête bien faite peut amener au parapente mais aussi des limites d’une démarche menée à contre sens de la demande du marché : contemporaine des Nova Phantom, Up Flash, Apco Supra ou Challenger C, l’Osmose Course, sortie après plus de deux ans de laborieuses démarches en propriété intellectuelle et en homologation, prenait dès sa mise sur le marché un train de retard en matière de performances et d’esthétique.
Elle avait aussi eu le tort d’avoir voulu avoir raison contre la surenchère en matière de performance et de vouloir prescrire au ventre mou des pratiquants de loisir un produit singulier, un comportement déroutant dans certaines phases du vol, le prix à payer pour bénéficier des caractéristiques du tissu osmotique : sûr, amorti et prédictible, surtout par rapport aux rodéos subis par les pilotes de test sur pas mal de machines de sport de l’époque. Ce fut rédhibitoire du point de vue commercial.
Merci Paul karma+
Je me régale :forum:
guy
elles sont pas dans l’ordre crono mais je les est vraiment aimées
J’ai eu aussi la Rainbow, une taille malheureusement un peu trop grosse pour moi, et je me suis aussi régalé sous la XXX, une voile qui nécessitait d’être confiant tout en étant vigilant, avec un pilotage mesuré.
Prisma, alors… raconte nous…
http://i57.servimg.com/u/f57/17/49/83/26/swing_13.jpg
http://i57.servimg.com/u/f57/17/49/83/26/edelwe10.jpg
http://i57.servimg.com/u/f57/17/49/83/26/edelwe11.jpg
[i]A SUIVRE : LES AILES GÉANTES (FALHAWK APEX MESH & X, EDEL ZX BUCHER, UP KATANA FR, Etc.)
A vos cassettes ![/i]
John BOUCHARD, champion US ex-aequo en 89 avec Mark AXEN sous ITV Saphir, produisit un temps sous licence les modèles de la marque française aux Etats-Unis
Ce qui est moins connu, c’est que cet alpiniste de renom en Amérique du Nord ( http://www.arcticairwalkers.com/AAW%20History )
revendica pas moins que la paternité du parapente moderne et toucha des royalties pour ses brevets
(Cf. interview à lire sous http://www.desertairriders.org/documents/2007XCMagBouchard.pdf)
Des innovations, le microcosme du parapente semble bien rapide à oublier les origines et les paternités !
Un exemple édifiant parmi tant d’autres est celui des nervures diagonales, idée essayée sans suite commerciale aux débuts de la folle histoire du parapente avant d’être ressuscitée par Falhawk avec une diffusion confidentielle, pour ressurgir enfin quelques années plus tard chez Nova, cette fois avec le succès que l’on sait :
Xenon et surtout Xyon furent au rendez-vous de la performance attendue et incitèrent tous les constructeurs à s’engouffrer dans la brèche, comme aujourd’hui sur les joncs souples de maintien de profils concaves et maintenant convexes.
Alléééééééé Paul … Parle-nous de la Zen !!!
Vin diou ces Pyrénées …
Bons Vols
Damned… mon identité secrète est grillée ! 
pour revenir sur la prisma c’etait vraiment une super voile avec le meilleur virage que j’ais jamais revue depuis
Vous oubliez la comet CX2… imbatable en thermique mais 34 bras haut… et pas d’accélerateur :affraid:
fallait mettre une sellette de pilotage :mrgreen:
guy
Trois pages de posts et toujours rien sur la B4 ? Déçu, je suis !
http://nzparagliding.com/specials/morespecials/160-flight-design-b4
Voici
Et pour la peine -et parce que quand on aime on ne compte pas- GilouB4 est condamné à nous faire 15 lignes avec ses souvenirs de sa B4 
Un avion cette aile !
PS : j’en profite pour recommander à chacun de sauvegarder le document qui l’intéresse - tout n’est qu’éphémère… les accès aussi 
http://i57.servimg.com/u/f57/17/49/83/26/flight10.jpg
On oubliera pas les deux guns qui ont marquées l’ascention fulgurante d’Edel :
La ZX
http://kveta.euweb.cz/01/par4.jpg
et la Racer