Deux Accident a St hil. Aujourdhui 6/23/18

Le 1er se matin, je ne l’ais pas vue, avec intervention de l’Hélico, la pilote venait de décoller du deco Est, thermique fort au déco Est, qui s’emble “aspirer” le flux du déco nord situé plus haut. Quand je suis arrivée le déco Nord étais vide et la manche plein travers comme si la brise rentrée Sud alors que le flux de vallée étais clairement Nord. Donc attention au cisaillement sur ce déco.
Le 2d a eu lieu juste après le départ de l’hélico, Décollage Est, il monte direct dans le thermique de la combe et fait une vrille suivit d’un décro maintenu, ensuite je l’ai perdu de vue mais il aurais fait secours. J’ai la vidéo de son déco.

J’espère que tous vas bien pour eux, si vous avez des infos …

j’ai regardé la web cam et les balise pour voir, et j’ai vu sur la web cam de 11h15 l’helico !
je me suis donc dis que ça servait a rien de monter et que vu les balise ça devait pas être très calme , mais je me suis bien demandé ce qui c’était passé.
quand y a du nord fort, a st hil faut pas oublier que toute la zone est sous le vent donc gaffe quand même !

arrivé sur le deco Est juste avant le 1er helico : ça boostait fort et pas très lisible : des biroutes en sud, en nord ou face …
les versions sur l’accident diffèrent : ça va de “la pilote n’a pas géré des tangages jusqu’à manquer de tomber dans sa voile” à “fermeture, puis chute dans la sellette, puis autorot et impact”.
donc bref, impossible de savoir.

pour le 2eme, c’est plus clair : mauvaise maitrise au deco Est, certains sont allés le voir pour lui dire de ne pas décoller …
il s’est mis en l’air, pas de gestion du cap en sortie de déco (mais ça passe), il longe la falaise en crabant vers le deco sud (certains ont vu une clef), puis devant le deco sud, decro et marche arrière pour finir “posé” sur le replat sous le déco sud.

pendant les 2h passées au deco Est +Sud, ça na pas vraiment varié : de grosses rafales thermiques et de la brise de nord forte. cocktail détonnant
coté déco sud, quasi rien, parfois cul … la biroute sous la balise était parfois cul parfois sud, la biroute vers le pilier sud était taquet nord et la biroute de la pente école du syndicat était plein sud …

le plus dur semblait être la sortie de déco, une fois en l’air un bi taggué parateam est allé vers chateau nanar et revenu bien au dessus des falaises (mais il a du gérer la sortie du déco sud et c’était … animé)

bref, avec mon passager nous sommes redescendus en funi (1ere fois depuis bien longtemps).
il y a eu qques ailes en l’air (3-4 solos et les bis d’un club local qui faisait un tir groupé).

PS : vers 10h00, les bi étaient déjà autour de 1400m dans du “tout doux”. Vers 10h30, tout le monde s’est écarté et est allé poser …

A lire ce que tu nous racontes sur les conditions du jour et ton renoncement karma+ , et voir que des biplaceurs se mettent quand meme en l’air je me dis que c’est pas encore cette année que l’accidentalité des biplaces risque de diminuer…

Et qu’on ne dise pas que les gars gèrent…
non, ils ont juste eu de la chance pour cette fois et la chance en biplace ça n’est pas a prendre en compte.

Suprenant que des pilotes non experts se mettent en l’air avec autant de voyants au rouge :expressionless:
J’espère qu’ils vont bien!
@ BenHoit et autres pilotes expérimentés du site, bonne démarche de faire partager votre analyse même si …

On est pas toujours écouté :frowning:
Pensez qu’une analyse/explication sera toujours mieux reçue qu’un “ne décolle pas” plus susceptible de froisser l’ego d’un pilote…

Pourquoi stygmatiser les biplaceurs alors qu’en l’occurrence ce sont deux ailes solos qui ont eu les accidents ? D’autant qu’au récit de BenHoit, on ne peut rien généraliser sur eux, il y en a qui ont volé, d’autres qui ont renoncé…

c’est une reflection au clavier (pour ne pas dire à haute voix) :wink:

c’est quand meme cette activité (le biplace) qui risque de mettre en peril les assurances FFVL pour les années a venir…

mais bon on verra ça plus tard…

:trinq:

Je ne dis pas que ceux qui se sont mis en l’air en bi ont eu tort… La preuve, ils n’ont pas eu de carton.
Fallait “juste” bien gérer.
Ceux qui ont déconseillé au pilote de se mettre en l’air vu sa maîtrise dans ses 2 1eres tentatives se sont vu répondre qu’avec 2000h de vol, il savait ce qu’il faisait.

Ou peut-être que les pilotes de bi (et solo) qui ont décollé des centaines de fois ici savent lire les cycles, ce qui n’est pas le cas de tous? Non?
J’ai décollé de l’Est à 9h30. Après avoir passé 20’ à analyser les cycles à la moquette, et compris que le thermique était déjà bien tonique dans ce flux de nord (plein cul sur la moquette dès 9h). A 9h35, après une bagarre digne d’un 14h de mai en tendance nord pour prendre les 200 premiers mètres (du St Hilaire typique), je jouais à 1400. A 10h entre 1600 et 1700 aux paravalanches pendant plus d’une heure. C’est assez (très) exceptionnel et ça pourrait faire parti des “signaux” de voir 2 ou 3 voiles là-haut si tôt.
J’ai aussi déjà renoncé sur ce déco, qui, bien protégé de la brise et du nord, fait décoller sous le vent tu thermique de la combe du funi. On y a déjà vu pas mal de sketches, et comme c’est souvent le dernier décollable, ça y amène du monde avec une fausse impression de sécurité.
La dernière fois où j’y ai renoncé, j’ai passé plus de 20’ à expliquer gentiment à un pilote qui n’avait pas l’air à l’aise rien que dans sa préparation, que ce n’était pas parce que c’était face que c’était sain. :grat: Avec le renfort de 2 biplaceurs de Prévol qui renonçaient aussi, on a finalement réussi à l’empêcher de décoller…

Ci après en italique un extrait de la dernière lettre aux écoles Pro et associatives et à leurs moniteurs et biplaceurs. Je ne peux m’empêcher de penser que Steph met quand même le doigt où cela fait mal et que de trop nombreux “encadrants” sont encore, comme cité en fin de cet article, dans le déni de la réalité des risques qu’ils font courrir à leurs encadrés. J’ai mis en gras les passages les plus en rapport à mes yeux avec la remarque de Steph.

[i]Le point sur les accidents de niveau 2* en pratique encadrée

L’année 2017 a été particulièrement mauvaise en termes d’accidentalité, notamment dans la pratique encadrée*, ce qui a entraîné un certain nombre de réactions en chaîne, dont la mise en œuvre de mesures nouvelles imposées pour certaines par notre engagement auprès de notre assureur. L’objectif premier est de faire un réel effort collectif visant à faire baisser le nombre d’accidents en école et en biplace. En effet, ces événements avant tout dramatiques et très négatifs pour l’image du vol libre, ont une aussi répercussion très forte sur le fameux rapport « sinistre à primes », mettant en jeu des sommes parfois énormes pour dédommager les tiers du préjudice subi. L’enjeu à moyen terme n’est rien d’autre que de garder la possibilité de voir assurer nos activités encadrées !

*ayant entraîné 48 h d’hospitalisation minimum pour les personnes blessées

Rappel des accidents 2017

156 déclarations en école (CEVFL et EFVL confondues), dont :

104 de niveau 1,
  30 de niveau 2,
    2 décès.

[b]
81 déclarations en biplace (professionnels et associatifs confondues), dont :

pour le pilote : 22 de niveau 1 et 12 de niveau 2,
pour le passager : 38 de niveau 1 et 18 de niveau 2.[/b]

Soit pour l’année passée un total de 60 personnes gravement blessées en activité encadrée

(30 en enseignement et 30 en biplace) + 2 décès.

[b]Au 10 juin 2018, on comptait déjà 26 déclarations d’accidents « encadrés » de niveau 2 :

11 accidents biplace, dont 3 associatifs ;[/b]
  1 accident en speed-riding ;
  2 en stage initiation ;
  9 en stage progression (dont un au treuil) ;
  1 en stage cross ;
  2 en stage SIV (approche) + 1 collision sans dommage.

Les circonstances de ces accidents seront communiquées de façon imminente, chaque accident faisant depuis ce printemps l’objet d’une enquête interne menée par la DTN. La plupart sont en cours…

À travers ces chiffres les risques associés aux pratiques encadrées sautent aux yeux, ou le devraient… Le seul discours aujourd’hui entendable est celui-là : « Persister à voir le verre à moitié vide est devenu un déni de réalité. Nous sommes tous acteurs de cette réalité, tous responsables du virage à prendre pour ne plus se résigner à la fatalité, au manque de bol ou à l’à peu près. »[/i]

Quand c’est moisi, c’est moisi pour tout le monde et s’y aventurer relève bien de l’aventure que l’on devrait à tout prix éviter à ceux que l’on a choisi d’encadrer et qui eux font confiance en notre capacité en tant qu’encadrant, de leur eviter toute prise de risque à même de mettre en danger leur santé.

:trinq:

Sauf que “moisi” n’a pas une définition universelle. Donc c’est moisi pour certains et pas pour d’autres.
Et de même, nous n’avons pas tous la même aptitude à gérer les évènements qui vont se produire en sortie de déco.
Ajoute à cela ceux qui surevaluent leurs capacités et l’effet de groupe (faire des bis en groupe pour une journée club par exemple) et bonne chance pour établir une “règle”
PS : y a qd même un truc qui me chiffonne avec ces histoires d’assurance. Si on s’assure c’est parce qu’il y a un risque d’accident ! Sinon, on n’a pas besoin d’eux. Donc qu’ils nous imposent un zéro accident est assez étonnant non ? Du genre, je prends les cotisations mais je ne veux plus rien sortir …

Tu n’as fait que lire le récit de BenHoit, comment peux-tu avoir un avis aussi tranché et catégorique sur cette journée et sur des biplaceurs que tu ne connais pas et que tu n’as pas vus ? karma-

Il a bien écrit “à lire ce que tu racontes”.
Et, du coup, ce serait intéressant de lire un autre avis sur les conditions de ce jour à cette heure :wink:

merci BenHoit :wink:
Il a meme ecrit : c’est une reflection au clavier (pour ne pas dire à haute voix) Clin d’oeil

Question ; humour au second degré ou mauvaise fo avérée ou simplement naïveté honnête ?

L’assurance (quelle qu’elle soit) n’est pas une oeuvre de charité mais bien un business dont le but est de faire gagner de l’argent à ses propriétaires et d’ailleurs si il en était autrement elle serait en tant qu’entreprise mort-née. C’est uniquement le ratio primes/sinistres qui determine si un contrat d’assurance vaut la peine pour l’assureur. Ce n’est pas pour rien que dans le cadre de l’assurance automobile certains conducteurs se voient résilier leur contrat avec 50 % de bonus et des années sans accidents pour 3 bris de glace imputés à leurs contrats tous-riques. Comment pourrait on penser qu’en Vol-Libre cela soit autrement et que des assureurs pourraient être intéressés de sortir durablement plus d’argent (de 1,5 à ~2 x plus) qu’ils n’en encaissent ?

Ne pas entendre et accepter cette réalité économique du monde dans lequel nous vivons est aussi rien d’autre qu’une forme du déni évoqué par cette communication fédérale.

Et même s’il est évident que nous n’avons pas tous les mêmes aptitudes et compétences et de là les capacités à envisager la pratique et à fortiori l’encadrement dans telles ou telles exigences liées à l’aerologie du moment. Il n’empêche que visiblement trop souvent il existe des erreurs d’appréciations de ces conditions aerologiques ou des… capacités d’encadrants. Sinon la situation sur le plan des asurances ne seraient pas celle qu’elle est.

Alors continuons à croire que certains sont définitivement à l’abri de l’incident/accident de par leur plus grandes qualités de pilote mais ne nous étonnons pas dans le futur si les assureurs finissent par en avoir une autre lecture.

Perso il me semble que si on choisi d’encadrer et le biplace est définitivement un acte d’encadrement du passager. On doit mettre toutes les garanties de notre côté pour que cela se passe bien. Or en lisant les commentaires des pilotes sur place à St-Hil ce jour là, on ne peut que douter que cela ait vraiment été le cas pour “tous” ceux qui ont chpisi de voler.

Si en solo on n’engage que sa propre viande. En biplace en engage la santé du passager qui n’a sans doute aucunement conscience des risques qu’il court, que l’on lui fait courrir et accessoirement, on prend la responsabilité du futur de nos contrats d’assurance et in-fine du futur de l’activité.

:trinq:

Eh ben…
Je ne suis pas sur que l’un de ceux qui ont volé viendra donner son avis sur les conditions du jour vu la promptitude de certains à juger …

Si on se met à s’aligner sur les critères du plus prudent, du plus trouillard ou du moins expérimenté pour juger des conditions il est sur qu’on va faire baisser l’accidentologie. On ne volera plus jamais !

Si un pilote visiblement pas au point techniquement se met une tourte faut il incriminer les pilotes qui volaient ?

Quelle belle conclusion péremptoire.
Allez j’y vais de ma tite conclusion péremptoire personnelle aussi ; " Quand j’pilote mal , tout le monde pilote mal . "

ET sinon, pour mettre un peu d’eau au moulin en apportant des infos concrètes qui aident a faire avancer le shmiliblik, concernant ce deuxième, plusieurs decos ratés, une personne qui prend sur lui pour aller le voir et lui dire “que bon …” et qui se fait rembarrer par un mec ronchon qui dit avoir 2000 vols. Ce même mec fait 5 mn après un déco poussif avec une clef , aucune action pour se sortir du relief et patatra … il est ou le rapport avec les biplaces serieux ?!

Chacun y est aller de son analyse, ce jour là des solo ont renoncé, d’autres solos ( dont moi ) y sont allé et se sont fait plaisir, des biplaces y sont allé et on mis la banane a tout plein de gens pour qui c’était leur première.
Et pi y’en un a qui gère rien et qui se met en l’air malgré les alertes fondées … point barre , pas de quoi en faire un foin.

franchement je pense pas être un bleu, certain comme BenHoit me connaissent, mais quand j’ai vu les prévis et que j’ai regardé les balises, j’ai même pas essayé de monter, pourtant j’en avais envie !

aujourd’hui c’était moins fort, mais a 10h30 ça montait déjà pas mal, j’ai fait quelques exercices pendant 20mn avant d’aller posé (j’avais un repas mais j’aivais surtout pas envie d’insister) et franchement, pour moi vu la gestion de la voile et le positionnement dans la masse d’air de certain qui était en l’air, je trouve que le parapente pardonne beaucoup, ils n’auraient pas du ce retrouvé dans ces conditions en l’air y compris un biplace …
par contre c’est clair qu’on a beau dire, mais l’agilité au deco, en dit déjà beaucoup sur le niveau de ceux qui décollent !

J’espère que c’était pas moi, le biplace en question… :wink:

Premier tour à 8:00, dernier à 17:30, et une journée non stop entre les deux. 8 décos, 8 atterros, pas 2 pareils. Des thermiques couchés, hachés, d’autres droits et tranquilles, du vent, de la brise, des pétards au relief. Des vols agités, d’autres plus calmes, et pourtant pas un passager malade… Des cisaillements importants, cette impression de te retrouver sous le vent de quelque chose où que tu te places. Bref, une journée bien “pédagogique”, à condition de ne pas foirer ses placements et de savoir tenir sa machine.

Pour les accidents d’hier, la première pilote blessée a été ma stagiaire il y a quelques mois. Elle n’avait clairement rien à faire dans le ciel à ce moment-là. Pour qu’elle arrive à prendre la décision de décoller, j’ai clairement l’impression d’avoir raté quelque chose dans mes apports pédagogiques…