Ci après en italique un extrait de la dernière lettre aux écoles Pro et associatives et à leurs moniteurs et biplaceurs. Je ne peux m’empêcher de penser que Steph met quand même le doigt où cela fait mal et que de trop nombreux “encadrants” sont encore, comme cité en fin de cet article, dans le déni de la réalité des risques qu’ils font courrir à leurs encadrés. J’ai mis en gras les passages les plus en rapport à mes yeux avec la remarque de Steph.
[i]Le point sur les accidents de niveau 2* en pratique encadrée
L’année 2017 a été particulièrement mauvaise en termes d’accidentalité, notamment dans la pratique encadrée*, ce qui a entraîné un certain nombre de réactions en chaîne, dont la mise en œuvre de mesures nouvelles imposées pour certaines par notre engagement auprès de notre assureur. L’objectif premier est de faire un réel effort collectif visant à faire baisser le nombre d’accidents en école et en biplace. En effet, ces événements avant tout dramatiques et très négatifs pour l’image du vol libre, ont une aussi répercussion très forte sur le fameux rapport « sinistre à primes », mettant en jeu des sommes parfois énormes pour dédommager les tiers du préjudice subi. L’enjeu à moyen terme n’est rien d’autre que de garder la possibilité de voir assurer nos activités encadrées !
*ayant entraîné 48 h d’hospitalisation minimum pour les personnes blessées
Rappel des accidents 2017
156 déclarations en école (CEVFL et EFVL confondues), dont :
104 de niveau 1,
30 de niveau 2,
2 décès.
[b]
81 déclarations en biplace (professionnels et associatifs confondues), dont :
pour le pilote : 22 de niveau 1 et 12 de niveau 2,
pour le passager : 38 de niveau 1 et 18 de niveau 2.[/b]
Soit pour l’année passée un total de 60 personnes gravement blessées en activité encadrée
(30 en enseignement et 30 en biplace) + 2 décès.
[b]Au 10 juin 2018, on comptait déjà 26 déclarations d’accidents « encadrés » de niveau 2 :
11 accidents biplace, dont 3 associatifs ;[/b]
1 accident en speed-riding ;
2 en stage initiation ;
9 en stage progression (dont un au treuil) ;
1 en stage cross ;
2 en stage SIV (approche) + 1 collision sans dommage.
Les circonstances de ces accidents seront communiquées de façon imminente, chaque accident faisant depuis ce printemps l’objet d’une enquête interne menée par la DTN. La plupart sont en cours…
À travers ces chiffres les risques associés aux pratiques encadrées sautent aux yeux, ou le devraient… Le seul discours aujourd’hui entendable est celui-là : « Persister à voir le verre à moitié vide est devenu un déni de réalité. Nous sommes tous acteurs de cette réalité, tous responsables du virage à prendre pour ne plus se résigner à la fatalité, au manque de bol ou à l’à peu près. »[/i]
Quand c’est moisi, c’est moisi pour tout le monde et s’y aventurer relève bien de l’aventure que l’on devrait à tout prix éviter à ceux que l’on a choisi d’encadrer et qui eux font confiance en notre capacité en tant qu’encadrant, de leur eviter toute prise de risque à même de mettre en danger leur santé.
