Bon finalement la rando était sympa et pas vraiment engagée. Par moment les petits sentiers étaient presque complètement glacés (parfois jusqu’à 15-20 cm !) mais il restait toujours un coin de rocher sec qui émergeait pour poser le pieds. J’ai bien vu quelques plaques de neige vers la fin de la rando mais elle avait eu le temps de bien ramollir au soleil.
Donc pour la rando, rien à redire. C’était une très belle promenade, surtout à partir du moment où j’ai laissé le grand chemin du début pour aller dans les petis sentiers qui montent en lacet en passant par deux beaux lacs gelés. Les photos seront très bientot (une ou deux heures) visibles là : http://www.panoramio.com/user/314009
Pour le vol, c’était pas aussi top que prévu. Pour commencer j’ai vu des kiteurs sur la crête d’en face, ce qui m’a fait me poser des questions sur la force du vent. Arrivé en haut il y avait une brise “très sensible”, mais régulière. Je suis descendu d’un 50 aine de mètres dans la pente, j’ai commencé par un peu de gonflage, j’ai vu que c’était pas rafaleux et j’ai décollé. Le vol en lui même était plutot calme, mais j’avançais pas très vite et à un moment je me suis demandé si j’arriverais à passer la digue du lac. C’est passé à une 50 aine mètres près. J’ai continué le vol en me demandant si j’arriverais jusqu’à l’atterro prévu, en essayant de déterminer ça avec le fameux principe “en vol rectiligne, en fixant le regard vers l’avant, tout ce qui descend dans le champ de vision peut être survolé”. C’était plutot limite pour passer la dernière rangée d’arbres qui m’auraient permis de revenir dans la vallée principale. Sur le tard (a 100 m de la susdite rangée) j’ai décidé de pas prendre de risque et de me vacher dans le champ juste en dessous. Je me dit que de toutes manières si je rejoint la vallée principale je n’arriverais pas jusqu’au terrain prévu, et je me souviens qu’il y a pas de mal de ligne électriques et téléphoniques dans la zone. Ca doit être ma principale erreur : j’aurais du construire une approche vers ce terrain de secours depuis beaucoup plus longtemps au lieu de loucher au loin. J’ai donc fait demi tour pour ma PTU, je traverse le terrain à toute vitesse (ce qui me confirme qu’il y a pas mal de brise), je fait un quart de tour à gauche au dessus d’une autre rangée d’arbre et je sens que je me fais dégueuler :affraid:. Les arbres arrivent vite et je sens que je peux pas finir mon demi tour pour rentrer dans le champ prévu. Je passe par une trouée qui me permet d’arriver dans le champs d’a coté, nettement plus étroit. Je suis trop haut, il faut absolument que je fasse un ou deux virages pour perdre de l’altitude ou alors que j’essaye le fameux pompage. Mais là je sent d’un coup que ça secoue, je doit être sous le vent d’un truc, les arbres ou la petite crête d’a coté. J’ose pas pomper, je tourne vaguement à gauche, puis vers la droite. A ce moment j’entend une suspente racler une branche du sapin… j’ai sous-estimé l’envergure de l’aile au dessus de moi. Le sol approche, c’est le moment d’oublier toutes les rangées d’arbres et de me concentrer sur l’arrondi. Je fini par arriver au sol plutot correctement, la voile tombe devant moi, le bord d’attaque à 2 mètres de la forêt.
Une belle journée, donc, mais aussi un sentiment désagréable de n’avoir rien maitrisé à l’attero, d’avoir tout subit et de m’en être tiré sans problème presque par chance :evil: