Discussion sur descente rapide (etait Re : Accident à Saint Lary)

Pas de secours dans les 2 cas ? Ca ça interpelle.
Tout comme le 3-6 jusqu’au sol, je crois qu’avec les voiles récentes il y a une réflexion à mener sur les méthodes de descentes d’urgence. Avant ça ne touchait que les guns vnh, là on a tristement un cas sur une “voile de M. toutlemonde”. Comme le dit Sylvain, plus une voile a de la finesse, plus elle a d’énergie à restituer.

EDIT Modo : Cette discussion est extraite du fil
http://www.parapentiste.info/forum/incidents-accidents-de-parapente/accident-a-saint-lary-t29517.0.html

Cela fait déjà un moment que je m’oppose d’une manière générale au 3-6, sachant que le remède est bien souvent + risqué que le mal, fuir horizontalement étant une solution adaptée à la plupart des cas, cela nécessite boussole et GPS pour maintenir le cap si on passe dans le nuage.

( Ce qui étaient reproché aux voiles compétition, c’était la difficulté à les faire descendre! )

Moi ce que je vois c’est que quasi toutes les nouvelles voiles (excepté les A et B sortie d’école) sont en 3 lignes à joncs à plus de 10 de finesse. Or une voile à 10 de finesse ça centrifuge plus qu’une à 7. Il serait temps d’avoir une info sur les G max qu’on risque d’encaisser avec ces voiles en 3-6 engagés. Ca n’est pas dans les tests d’homologations mais avec les moyens modernes ça serait envisageable de mesurer ça, je crois bien avoir lu une étude à ce sujet ici.

On supporte + aisément les G dans une position couché qu’assis, le sang n’étant pas poussé dans les pied et l’écart de distance entre les trajectoires du coeur et du cerveau est + faible, donc l’irrigation de ce cerveau est + moins difficile.

Un seul système fiable et 100% sécurit : le drag chute ; devrait être présent dans chaque sellette. et dès les voiles “A”.
Devrait faire partit de la formation initiale.

C’est d’ailleurs pour cette raison que certains descendent de catégorie d’aile…
Sinon, il y a le drag chute qui marche pas mal, mais c’est encore un autre binz a gérer et certains préfèrent descendre d’aile plutôt du coup.

J’imagine que celui qui est parti en 360 jusqu’au sol a du s’évanouir ??

Norbert

Le problème des 360 n’est pas nouveau , chapeau à ceux qui cherchent à faire bouger les choses

http://vimeo.com/63407254

Tu as cela sylvain ?
Sinon, un 360 avec une oreille ca centrifuge vraiment bcp moins ?
(je pose la question car j’ai encore jamais fait ni l’un ni l’autre)

Norbert

Ça dépend des ailes, mais sur mon aile précédente, la Pure, j’étais incapable de tenir un 3-6 engagé car trop centrifugé, mais ça se passait beaucoup mieux avec l’oreille extérieure.
Ça descend moins fort qu’un face planète, mais ça descend pas mal quand même.

Mais en position couchée le pilote génère moins de traînée donc ça centrifuge plus : si le pilote se redresse il risque plus le voile noir, danger !

Il y a effectivement des solutions aux G, le problème c’est que les marques proposent maintenant des voiles exigeantes en descente rapide à un public qui n’est pas forcément sensibilisé et qui n’a peut-être pas les capacités pour ça (là, je ne parle pas du pilote accidenté, pas d’amalgame).

Pour le drag chute (j’en ai un) : c’est efficace en 3-6, rien à dire, par contre c’est un élément supplémentaire à gérer qui peut occasionner du stress à un pilote de loisir, sans compter qu’il n’y a pas eu de test (à ma connaissance) sur l’influence du drag-chute sur la voile hors domaine de vol, situation peu probable vu le public visé par le drag-chute à sa sortie mais qu’il faudrait bien tester si ça se généralise. Perso je pense que si un pilote d’en B ou C a besoin d’un drag chute c’est qu’il y a un problème d’adéquation pilote-voile voire de voile-public visé.

360 avec une oreille vs 360
à la louche je dirai deux fois moins pour le même taux de chute, sachant que je me risquerai pas d’aller chercher du -15,-20 avec une seule commande.

Si vous vous entraînez , plutôt que de chercher des gros taux de chute ou des G , cherchez plutôt à perdre le plus de gaz possible en une action de descente rapide, le tout dans une zone ascendante.

vous allez voir que perdre 200m aux oreilles (parce que c’est long) c’est plus éprouvant que faire des 360 avec une oreille extérieure.

Le drag chute est simple d’utilisation, léger et efficace ; plus jamais je ne pars voler sans cela ; j’en ai même acheté un 2ième pour voler avec en BI.

C’est un outil qui pour moi est indispensable à notre pratique ; car même si on ne s’en sert qu’une ou 2 fois par an, dans ce cas là c’est très utile : très bonne perte d’altitude sans trop de centrifugation et surtout quasiment plus de ressource ; et j’ai déjà eu l’occasion de devoir perdre 2000m de gaz avec celui-ci et ceux qui étaient à côté de moi en 360° au bout de 700m ils lâchaient l’affaire alors que moi je pouvais aller jusqu’en bas ; sachant que je ne suis pas un grand spécialiste des gros taux de chute en 360°.

Pour ma part il est rangé dans la poche avant de la sellette Impress 3 et il y est à demeure.

Mais tout ce que je dis là est hors sujet du fil de discussion…

hors sujet mais tellement intéressant !

Est-il possible de le replier en l’air lorsque le perte d’altitude est jugée suffisante ?

Tu peux le replier pour le relancer plus tard, aucun souci

Merci, d’ailleurs j’ai trouvé un ancien post qui en parle http://www.parapentiste.info/forum/sellettes-et-autre-materiel/drag-chute-etait-u5sup2-aircross-t16315.0.html

[désolé pour le HS sur ce post, il faudrait surement recommencer une discussion…]

Je connais des pilotes de cross de bon niveau CFD qui ne supportent pas les 360°. Moi c’est pas mon truc non plus. Je ne supporte pas les manèges à la foire non plus…

Ça n’est à mon avis pas un passage obligé. Le 360° est d’ailleurs souvent décrié comme manœuvre de descente rapide car très éprouvant à tenir (on s’appelle pas tous PPM qui tape la discute à 4G 8) ). Si c’est vraiment une manœuvre de secours pour se tirer d’un mauvais pas, les oreilles (petites ou grandes suivant la voile) accélérées en 360° permettent un taux de chute moins bon, mais plus confortable et tenable plus longtemps. Ca fait mal au doigt (raison de plus pour avoir des bons gants), mais pas de risque de se retrouver avec un voile noir et de visser jusqu’en bas. En plus cela permet d’avancer et de s’éloigner d’un danger.

Je suis d’ailleurs en train de regarder pour ajouter sur mon gant une espèce de protection qui évite que je me cisaille le petit doigt en faisait les oreilles.

Dans la mesure du possible, on ne devrait pas à avoir à faire de manœuvre de descente rapide.

A mon sens, il y a un coté frime dans le parapente à raconter qu’on est capable de descendre en 3-6 à -10, -20m/s… C’est facile, personne n’est la pour mesurer réellement…

Un modo pourrait peut-être scinder ce fil …

J’ai fait 10 ans de parapente sans jamais en avoir besoin … et si j’en avais eu un, je l’aurais certainement intégré dans ma prise de risque en repoussant les limites de vol ! (par exemple pour en avoir besoin 1 ou 2 fois par an …)

Et c’est beaucoup plus facile de descendre fort avec une voile à petit cône : sur ma petite Rush2, je descends à plus de -20m/s sans trop de problèmes, alors que j’ai toutes les peines à dépasser -10 avec ma machine de cross…

Excuse moi mais ta dernière phrase est de trop. tu ne l’a peut être pas encore vécu mais un jour ou l’autre tu verras qu’il te faudra descendre sur place et descendre vite ; très con de parler de frime dans ces moment là. Relis bien les posts au-dessus, on y parle de sécurité. Faut pas tout mélanger.

Comme le bandit, 25 ans de pratique, jamais eu besoin de descendre rapidement pour gérer ma sécurité.

Sachant que ma voile ne descend pas facilement, sachant qu’à proximité d’un cunimb, il y a de très gros cisaillements près du sol, connaissant l’expérience de +80 deltistes qui ont été coincé par un Cb au Brésil, seuls les 6 qui ont choisi de se poser rapidement ont été accidenté, les autres ont fui et posé avec succès au loin, je crois qu’il faut bien peser le pour et le contre… l’illusion de pouvoir s’en sortir peut amener à réduire encore + les marges. A chacun de trouver ce qui lui convient le mieux.

Je pense qu’il y a confusion entre confort de descente et sécurité. Peut-être qu’il y a des endroits où c’est peut-être utile, mais clairement ce n’est pas partout. Il me parait bien + utile de conseiller aux gens de ne voler qu’en bordure de nuages, et de ne pas attendre le développement de l’orage pour poser, même s’il y a des gens qui ont acquis de l’expérience pour maîtriser un peu mieux ces circonstances.