Du nouveau en SIV.

Enfin, j’aurais peut-être du mettre un point d’interrogation dans le titre car ce n’est peut-être pas nouveau pour tout le monde…

Jusqu’ici la doxa sur la conduite à tenir en cas d’incident en phase de vol accéléré, consistait à dire de relâcher immédiatement et avant toute chose l’accélérateur.
Or, un instructeur SIV allemand semble développer la théorie selon laquelle c’est ce relâché qui est la cause majeure des réactions violentes en rotation ainsi que surtout des détentes dangereuses constatées dans ces cas-là.
Il préconise de maintenir l’accélérateur au moins 2 secondes, jusqu’à ce que la voile et le pilote soient à nouveau sur la même verticale, puis seulement de relâcher.

Reste à savoir si en milieu réel on arrive encore à rester lucide et à se discipliner suffisamment pour agir ainsi…

Son blog, en allemand, je ne lis pas cette langue donc je ne connais pas les détails :
http://airsthetik.at/joomla/index.php/blogs/ralphys-senf/159-airsthetik-zum-thema-ganz-ueble-beschleunigte-einklapper

Une vidéo qui illustre son propos :
http://vimeo.com/99825963

Il serait intéressant d’avoir l’opinion de nos top moniteurs SIV du bassin Annécien !

Instructif :pouce:

Merci Vincent.

Ouche, comment font-ils pour obtenir des réactions aussi violentes avec des voiles aussi sages?
Même accéléré à fond, c’est pas supposé faire ça…
Quant au truc de maintenir l’accélérateur… à mon avis c’est mieux de le relâcher et de piloter la fermeture (et l’abattée) au frein plutôt que de chercher la meilleure façon de résoudre le sketch passivement.

Mais je suis curieux d’avoir l’avis des pros du S.I.V.!

Je me suis posé la même question ! Dejà des le départ quand j’ai vu comment partait la Ion2 !
Sujet interessant en tous cas !

Norbert

On en est à un point où il nous faut des manuels d’histoire du Vol Libre. Les réactions violentes avec les voiles sages c’est pas nouveau. A l’époque du DHV 1-2, Marc Boyer avait prévenu, non sans arrière-pensée mais à raison, que ces ailes étaient de véritables bombes lorsque les circonstances les poussaient à fond.
C’est toujours un de nos problèmes de sécurité majeur dont on ne sait pas si un jour il sera résolu.
Donc il est intéressant qu’apparaissent de nouvelles pistes pour gérer mieux gérer ces (exceptionnelles) circonstances.

en meme temps c est logique : t es à V max, tu perds 75% de surface portante, si tu relaches l accélérateur à ce moment là tu augmentes encore plus l incidence et donc la violence de la réaction .

karma+
Je vois l’accélo comme le prolongement des freins. Relâcher l’accélo c’est comme donner un grand coup de frein. Si dans un situation non accélérée il faut se mettre bras hauts, alors dans la même situation accélérée il ne faut surtout pas relâcher l’accélo. Voire même accélérer plus mais ça demanderait un sacré sang-froid.

Bon je dis ça mais je n’ai jamais connu de vrai vrac accéléré. Ma seule expérience en la matière c’est l’entrée de thermiques bien velus: “AHHHHHHH!!! Ne pas relâcher! Ne pas relâcher! Ne pas relâcher! Ouf c’est bon.” Jusqu’à présent ça marche bien.

Généralement, en physique, plus un état est stable, + il faut d’énergie pour en sortir, cela s’accompagne souvent de réactions violentes. Pas étonnant qu’on ait ce même genre de réactions sur nos parapentes, surtout si en plus on impose un temps de réaction court comme sur les EN-A.

Oui ca m’etonne pas, mais quand meme, sur Ion2 en SIV, j’ai vu Loic tirer comme un bourrin et rapidement en full acceleré en cocon, et ca partait pas comme ca tout de meme… Je dis pas que ca peux pas, la preuve, mais je me demandais comme laurentgedm comment ils arrivaient a ce que ca envoie autant du coup.

Norbert

En cas de fermeture asymetrique non acceleree massive tu mets bras hauts toi ??

Effectivement vu l’abattée ça ressemble à des sorties d’hélico mals gérées.

Si on part sur l’idée que l’accélérateur est le prolongement du frein, comme il l’a été dit plus haut, c’est un peu comme si lors de la fermeture : On ralenti une fois à cause de la trainée ; puis on ralenti une deuxième fois à cause du frein (relaché de l’accélérateur). On arriverait alors sur une sorte de phase parachutale. Avec mes doigts, le raisonnement semble me convenir un peu.

Inversement on peut aussi se poser la question de pourquoi relacher l’accélérateur ? A part le risque de twist du au jambe tendue je ne vois plus trop.
Une aile accélérée ferme plus profondément, mais une aile fermée est freinée et a priori elle a besoin de vitesse pour voler. N’accélérons nous pas lorsque l’on fait les oreilles ?

Je relance car des questions sont restées sans réponse…

Vaut-il mieux relacher le barreau en cas de fermeture ou bien le garder enfoncé quelques secondes comme semble le préconiser cet instructeur allemand?

C’est rare de voir des fermetures provoquées >50%, ils doivent avoir un système spécial.
Pour le coup c’est ça me semble très formateur .

En ce qui concerne la technique, au moment de la fermeture le pilote à tendance à dépasser la voile, si celle celle-ci est freinée (relachement de l’accélérateur) ça doit amplifier le phénomène

bof pas trés compliqué: il suffit d’accélérer, de prendre les A d’un coté et de tirer fort… t’inquiét, ça part!!!
avec mon aspen 2 j’avais fermé 75% en utilisant cette technique! C’est une histoire de volonté ROTFL

Pour la théorie de accélérateur, je dis que c’est compliquer à mettre en oeuvre! dans ces moments là on est plutot en mode: lache le barreau, rentre les jambes, temporise au bon moment et controle ton cap!

effectivement avec des gros bras bien motivés ça marche ROTFL

http://vimeo.com/45511437

C’est la demi-aile fortement freinée qui “tire” vers le bas et l’arrière l’autre demi aile .

Quelqu’un à essayé dans cette situation de laisser partir en 360 engagé ?

avec de petits bras ça marche aussi
http://www.youtube.com/watch?v=LGZGWw6OiTI
Regarder à 1min50 c’est ma preferée!

Si tu es dans le cadre d’un SIV avec préméditation et anticipation rester accéléré est possible, mais dans la vrai vie en cas de sketch tu vas te mettre en position fœtale ( j’exagère … ), le premier réflexe et de rentrer les jambes, le principal incident en accéléré est la frontale, maintenir accéléré aurait pour but d’amplifier cette frontale par contraintes sur les A et empêcher/retarder la réouverture du BA. L’auto-rotation et due à une reprise d’incidence décimétrique en dehors du contre + pilotage, l’action de l’accélérateur ne peux avoir aucuns gains.

C’est justement la réouverture rapide et le shoot monstrueux qui s’ensuit qui me fait le plus peur avec les ailes actuelles. Si maintenir l’accélérateur permet de revenir à l’équilibre avant de réouvrir ce n’est pas un mal.

Je n’ai personnellement pas ce réflexe et je range mes jambes instinctivement comme tu le décris. Il m’en reste un souvenir “ému” d’une grosse seconde d’apesanteur avec ma voile totalement ouverte, loin devant avec les suspentes largement détendues malgré un contre au maximum de l’amplitude des bras.

je ne peux que donner un exemple perso … mais ça ne vaut certainement pas force de loi (physique)

un jour que je me tirais une monstre bourre le long du St Eynard (fond de 2e barreau), je me suis pris une bonne cacahuète … je suis resté sur le barreau (coincé dans mes semelles et pas assez de débattement dans mes genoux pour replier suffisamment) … le squetch a été largement plus doux que tout ce à quoi je pouvais m’attendre.

donc et personnellement, je suis d’accord avec l’instructeur allemand, pour moi : squetch au barreau => sortie de squetch au barreau