Du Soaring au Cross

Yo les Pilotes !

En soaring j’ai appris qu’il fallait éviter d’être sous le vent, alors je me pose cette question lorsque devenu grand je taquinerai le Cross;
À quelle hauteur minimum des sommets faut-il être pour voler au dessus et éviter d’être sous le vent ou dans des zones turbulentes ?

Bons Vols à tous,

G

Ca dépend comme dirait l’autre, il n’y a pas de réponse qui marche à tous les coups ; on peut schématiser en disant que tant que tu es au dessus du relief, tu ne crains pas grand chose mais ça dépend du type de relief, de la force du vent (et bien sûr de son orientation), etc.
De plus, en cross, tu es parfois amener à te mettre volontairement sous le vent pour trouver le thermique salvateur qui te permettra de sortir de ton trou ou de boucler ton parcours.

Bref, c’est plutôt l’expérience et la pratique qui t’amèneront la réponse.

Aller pour schématiser, on peut partir du principe qu’avec peu de vent (moins de 10km/h), a part vraiment venir gratter derrière une crête, y’a peu de risque à passer sous le vent d’un relief (attention toutefois à pas se dire que comme il y a que 10 de vent météo, pas de soucis… Gaffe aux venturis, aux brises de vallée qui débordent d’un relief, etc). Ça va plus bouger, mais en gardant de la marge pas grands risques. Par contre, dès que tu as du vent plus costaud, alors là méfiage grave. Tu peux chopper des rouleaux à plusieurs centaines de mètres (horizontaux) du relief. Donc y’a pas de secret, si tu décides de partir vers un obstacle avec le vent dans le nez, ben faut prévoir d’arriver suffisamment haut pour pas passer sous le vent. Comme dis Man’s tant que tu es au dessus du relief, tu es en principe à l’abris. Donc pour les premiers cross, ben un seul conseil, vole haut!

Je crois me souvenir qu’on parle de 10x la hauteur. Si tu as un relief de 100m de haut, tu seras sous son vent sur 1km.

Mais tu as aussi des effets de vallée, un genre de bulle entre les reliefs sous laquelle tu es plus ou moins protégé et ou les thermiques font la loi. Le blème c’est quand tu arrives à la limite (intérieure ou extérieure) de cette bulle qui bien sur est peu visible, sinon c’est pas du jeu, trop fastoche. Bref comme dit Man’s : pratique et expérience.

Non mais qu’est-ce qu’y croient aussi tout ces bleu-bite là, on se pointe la théorie choppée sur le net, on fait le plaf et on devient le roi du pétrole ou quoi ?

A partir du moment où tu tiens en soaring, c’est qu’il y a au moins 15-20km/h de vent donc évite les passages sous le vent si tu veux pas passer à la machine à laver.

La question suivante, à savoir à partir de quelle hauteur tu es en sécurité, a des réponses multiples. Notament: peu importe la hauteur tant que tu restes au vent du relief, ou alors: au dessus du relief (la hauteur nécessaire pour être en sécurité dépendra de la topographie du relief, de son orientation par rapport au vent, de la force du vent…), mais encore: il existe des reliefs derrière lesquels personne ne va traîner ses guêtres parce que si tu n’es plus sous le vent tu te prend du thermique de barbare et personne ne prend le risque d’aller s’y frotter… Comme tu le vois la question est complexe, et la réponse l’est tout autant…

En gros, vas-y cool, fais-toi ton expérience petit à petit sans chercher à aller trop vite trop loin, demande des renseignements aux pilotes locaux d’expérience et de bon conseil que tu connais sur les sites que tu fréquentes.

Une réponse que je ferais à un débutant qui me poserais la question sur nos sites de Lorraine: nos sites sont tous bordés de forêts, donc si tu te poses la question du “sous le vent de la crête” c’est que tu n’as pas la hauteur nécessaire pour passer la forêt derrière alors cherches pas, t’es pas encore prêt à partir!!!

:pouce:
Sans jouer au bleu bite qui va envoyer du cross avec vos conseils, vos reponses m ont rassurees pour faire quelques essais !
En revanche, j ai encore 2 questions;
Crosser au dessus des cretes vent de cul ou de face change beaucoup la donne ?
Les " turbulences" dans les memes conditions meteo, par exemple sur un AR, sont elles les memes a l aller et au retour ?

Best,

G

Ben oui, tu peux t’attendre à pas mal de changements. Ta petite Epsilon ne va pas avancer des masses face au vent. Ce qui veut dire que dans une zone bien pourrie sous le vent tu ne vas pas pouvoir en sortir (ta finesse vent dans le nez ne sera pas assez grande), c’est à dire que tu pourras t’attendre à te faire descendre jusqu’en bas dans la machine à laver sans pouvoir t’en échapper autrement que latéralement (et donc abandonner les crêtes).

Deuxième petite chose qui fait qu’un retour est toujours différent d’un aller, c’est qu’entre l’aller et le retour du temps a passé. Les conditions aérologiques ne sont donc plus les même. Un coin fréquentable à 12h peut devenir franchement malsain à partir de 15h, et vice-versa. Tu peux passer un relief peinard en début d’aprèm avec 400m de gaz, et de faire défoncer au retour parce que les conditions se sont détériorées et qu’à 50m au dessus de ce même relief, ça craint…

Bref, une fois encore, attend un peu de te faire plus d’expérience et de pouvoir gérer un poser en catastrophe dans la baston, de garder sufisament de lucidité pour gérer un plan B si jamais la première option deviens trop craignos… etc…

Je crois aussi que sans te poser toutes ces questions, tu va très vite sentir, le jour venu, que si le vent est fort tu vas partir dans un sens et pas dans l’autre, de façon “remarquable”. Sans trop avoir à réfléchir, tu devrais sentir que si tu choisi de quitter le bocal et de passer la crête, alors tu devra t’éloigner de la crête en question pour aller choper une ascendance plus loin en arrière. La difficulté que tu aura à revenir face au vent te dissuadera sans doute d’aller trop en arrière (si tu espère revenir dans la vallée de départ).
L’un des “dangers” est de monter dans une ascendance inclinée par le vent, au dessus et en arrière de la crête. Si tu es convaincu de partir en cross en arrière, c’est nickel, si ça n’est pas le cas, attention de ne pas passer dans la dégueulante sous le vent de l’ascendance, tu n’aurais que très peu de chance de revenir, et tout deviendrais moins drôle.