Effet bagnard

Bonjour,

Mercredi dernier, les conditions sont top pour voler sur mon site préféré et sauvage d’Aureille (c’est mon préféré car je me pose à coté de ma maison), la brise est entre 10 et 15 kms/heure et c’est parti pour un chouette vol.

A un moment, je me trouve à 400 m sur le déco et plus moyen d’avancer, par contre je descend rapidement, en douceur, mais je commence à me poser des questions à savoir si je vais finir dans les arbres malgré ma hauteur. Finalement j’ai réussi à raccrocher quelque chose qui m’a permit de reprendre du gain et de poursuivre mon vol.

Je voulais juste savoir ce qu’il fallait faire, j’ai hésité à me servir de l’accélérateur mais comme c’est la première fois que je suis confronté à ce problème j’ai laissé faire.

Je pense que c’est du à l’effet bagnard, c’est un sujet rarement abordé et c’est la première fois que j’y suis confronté.

Merci pour vos conseils…

Le meilleur moyen est de voler au vent du thermique pour éviter la zone descendante sous le vent de celui-ci. Plutôt que de chercher une solution pour se sortir de la mouise, il est plus malin d’anticiper et de ne pas y aller.

Il est d’ailleurs possible que tu ais subit un effet venturi (compression du flux au dessus d’une crête) en plus de l’effet bagnard (descendante sous le vent d’un thermique).

Toujours et encore travaillez votre lecture aérologique ! :prof: :wink:

Accélérer pour forcer le passage, ou plutôt si possible, s’échapper par le côté…

J ai eu une experience similaire.
En tant que pilote pas doué je volais sans accélérateur.
J ai bien regretté de ne pas avoir eu la marge qu’ il m aurait donné pour avancer un peu.
La je me suis trouvé sans solution et au contraire de toi je n ai pu raccrocher malgré mes S en vent de travers.

J ai pris la décision de partir vent arrière derrière le déco et de poser de travers à l arrache après un virage du désespoir .pas fier du tout.

Merci pour vos réponses, voler au vent du thermique, oui, mais des fois on ne fait pas toujours comme on veut; en tout cas si ça se reproduit je n’hésiterais pas à me servir de l’accélérateur…

Ah bon ! :shock:

Sérieusement, le plus souvent ce n’est pas parce que l’on ne fait pas toujours ce que l’on veut que l’on se retrouve dans des situations désagréables mais bien parce que l’on a voulu faire sans toujours savoir comment bien faire.

Si on se retrouve sous le vent d’un thermique en effet bagnard ET que l’on ne comprend pas ce qui se passe et que l’on ne sait pas comment réagir. Ce n’est pas parce que l’on ne peut pas mais bien parce que l’on ne sait pas. Je ne cherche pas à te critiquer là, cela m’est aussi arrivé à mes débuts, mais je souhaite te sensibiliser au fait que voler n’est qu’une suite de nos decisions et actions. Et que se retrouver dans une misère relève de la même chose.

Penser que l’on s’est retrouver en danger parce que l’on ne pouvait pas faire autrement relève de l’auto-mensonge et n’aide pas à ne pas reconduire les mêmes erreurs une prochaine fois.

Ce n’est jamais un coup de chance ou de malchance que de se retrouver en vol… non ?

:trinq:

salut, Aureille c’est à côté d’aspres?
9a devait pas etre confortable avec l’EST au dessus…

Salut
Ton sujet est sympa.
Mais tu n’en dis pas assez sur ton vol, car tout le monde ne connais pas le site, ainsi que les conditions météos du jour.
En étant au dessus du déco, je suppose que tu voulais progresser vers la vallée ou vers ton attero, donc vers la brise ou le vent météo,
donc tu sera forcement sous le vent d’un thermique.
Je suis de l’avis de patrick il devait aussi y avoir une compensation de venturi.
Par contre effet bagnard veut dire colonne thermique avec ascendance importante.
Te trouvais dans une grosse dégueulante ou tu semblais simplement ne pas avancer?
Tu dis être à 400 m au dessus du déco je suppose que pour monter tu avis donc pris une ascendance (de quelle type ?).
Penses tu être sortis sous le vent de ce dernier ?
Tu dis avoir raccroché, à quoi et comment, quel hauteur sol ?
Ton plan de vol doit t’aider à éviter ce genre de situation.
Quand tu avance tu dois aussi rechercher les zones ascendantes, donc tu dois te placer en conséquence pour y aboutir en essayant de ne pas arriver sous le vent, d’ou le besoin de connaitre le sens de la brise ou du vent météo, d’arriver à imaginer le sens d’écoulement de l’air, de regarder le ciel et les nuages, de chercher les zones de déclenchement…
Comme écrit Wowo c’est des décisions à anticiper par ton analyse et ton placement dans la masse d’air.
Ton vol semble le fruit du hasard, tu te trouve sous un thermique non anticiper après un gain de 400 m et tu raccroche par chance.
Avais tu anticipé un plan B (attéro secours, retour vers le déco, chercher une zone ascendante) ?
Te rappel tu du pourquoi les moniteurs déconseillent de passer derrière un déco en école : du fais des turbulences ainsi que l’on peut facilement se faire enterré. Etais tu dans cette situation ?
Après il n’y a pas deux méthodes, tu contourne ou tu fais demi tour, parfois avec l’accélérateur ça passe, mais il ne faut pas insister et repérer rapidement un attero de secours.

:pouce:
Inutile de se poser toutes ces questions. Le régime météo de ce jour là donnait un flux d’est marqué. Oreille était simplement sous le vent de la longeagne (https://mapcarta.com/fr/26208360)
La brise indiquée par Pascal est juste de la brise de pente. Lorsque les regimes de brises sont établis ça ne vole pas à Oreille car ça vient du Diois, par derrière et par le col de Cabre. (Mais tout ça tu le sais, c’est juste pour donner qques réponses au post d’avant).
On ne peux pas tout anticiper. On a tous connu le bagne et c’est un peu pénible mais pas de quoi en faire un plat . Par contre tu sauras que voler chez toi avec du régime d’est n’est pas bon : c’est sous le vent! Et ça c’était prévu :canape:
Pour info, hier Sam s’est posé en suisse en decollant de chez toi :wink: .

Bonjour,
J’en remets une petite couche car je suis aussi en progression et j’ai bien du mal avec le placement face au vent (sous le vent du thermique).

En faisant un aller-retour le long d’une crête je pars avec le vent et j’adore les accélérations d’entrées en thermique, mais au retour je suis bien obligé de foncer dans les thermiques… non? Là c’est moins drôle et je ne capte pas tout. J’ai de la peine à rester face au vent car en percutant le thermique j’ai une forte impression de ressource et ça n’avance plus. Si je tourne j’enroule en descente et je suis bon pour poser. :banane:

C’est juste, c’est bien ça cet effet bagnard ? Suis-je trop obstiné de vouloir revenir face au vent ?

oui!
Si tu entame un cross “en local” essaye de choisir le plus difficile en premier: face au vent travers vent de face.
Comme ça, si ça se passe pas tres bien, tu sera de retour plus rapidement sur Site.

Sinon tu parts pour un allé sans retour vent de cul…

PS: Hors cheminement au relief dans une masse d’air globalement montante, j’estime qu’avec 15km/h de vent de face, je vais nul part…

Merci beaucoup pour ce regard qui change mon point de vue et qui va à coup sûr modifier mes placements… vivement samedi !
Bric

Et b’ajouterai Que quand tu remontes le vent, si tu as la possibilité, il vaut mieux attaquer le thermique par le côté voir même au vent. Quand c’est possible dépend du type de cheminement que tu fais et surtout de l’anticipation que tu feras de l’emplacement des thermiques (le balisage des nuages quand il y en a aidera bcp).

Oui Aureille n’est pas loin d’Aspres, sur la commune de la Haute Beaume, limite Drôme, très joli site sauvage, il faut juste faire gaffe aux cultures pour l’attero.

Pour Plumocum, même avec de l’Est, je pense être resté assez loin de Longeagne pour ne pas voler sous le vent. Ma descente a été très douce, aucune secousse sauf que je n’avançait pas et que le vario braillait; j’étais quand même loin de passer derrière le déco.

Je n’ai aucune prétention de tout connaitre en aérologie mais je sais quand même quand c’est pas bon. C’est sur que maintenant je vais m’efforcer de rester au vent du thermique…

oui mais bon, quand même…
Je n’ai qu’une prétention, te faire réfléchir. Moi je dis que cette Zone (au sens large: lus la croix haute, bure, ceuse aspres laragne et la limite avec le diois) c’est bof avec le d’EST. Ca peut être très surprenant par rapport à d’habitude. Le vent d’Est dominant change tout nos référentiels…
Exemple: le 21 avril l’Est était très peu annoncé (on l’avait prévu quand même) et on c’est bien fait éclater la bouche entre la jarjatte et le pic de bure en moyennes couches…

petite question sur le placement:

Ca m’arrive quelques fois de me faire prendre dans du bagnard dans la situation suivante, et je ne vois pas comment m’y prendre mieux. La situation typique, une crete avec une bonne brise ou du météo. Des déclanchements à la cassure. Les termiques sont du coup bien penchés et il faut sérieusement se laisser dériver pour rester dedans. Si on se laisse dériver trop peu, on sort vite au vent, et on ne fait que rentrer-sortir. Mais dès qu’on se laisse un poil trop dériver, on est sous le vent et là c’est du bon gros bagnard, on avance plus et on perd tout le gain en quelques secondes. En général un coup d’accélérateur permet de ne pas se faire piéger jusqu’au sol mais on repars de bien bas. Bref, lorsque la crete est irrégulière, les déclanchements un peu décalés, et la dérive forte (repères pas évidents) il m’arrive de ne pas voir comment m’y prendre, je finis toujours pas me retrouver sous le vent du thermique à un moment ou un autre… Des conseils pour ce genre de situation?

:coucou:
C’est une situation très éprouvante, difficile et assez technique. Chez nous il y a beaucoup de petites crêtes dans les régimes de brises comme ce que tu dis et ça rend les tours de bocal assez pénibles.
Tu n’avances pas et tu en prends plein les dents car tu ramasses toutes les pompes par l’arrière.
Il te faut ovaliser un max. Le principe étant de rester au mieux au vent de la pompe. Si tu la perds tu peux toujours tenter une petite vent arrière pour la retrouver, mais ce choix peut te faire perdre tout le cheminement que tu t’es échiné sur le dernier quart d’heure. Sinon, si tu as pris assez de gaz, il ne faut pas perdre de temps et filer vers la suivante en utilisant le barreau. Ce type de vol est turbulent car pendant le cheminement on est toujours sous le vent de la pompe suivante et nécessite une bonne maitrise des techniques au barreau : rester enfoncer dessus façon bourrin et c’est la sanction garantie.

Ha j’ai oublié : il faut tout faire pour rester à cheval au dessus de la crête et éviter à tout prix descendre et se retrouver le long de la.pente avec une forte brise perpendiculaire car là ça devient très compliqué pour enrouler.

@blabair:tu vois, j’avais bien prévu que ça serait fufu autour du 21/04 :slight_smile:

bien joué, c’etait mon jour fetiche… Mais je l’avait enterré, trop vite surement!