En biplace, pourquoi NE PAS poser côte à côte avec votre passager ?

Avec le soleil et l’affluence de ces derniers jours, j’ai tourné quelque peu sur des sites fréquentés et à force de voir les mêmes scènes, la question en titre est venue à mon esprit.

Dans l’immense majorité des vols biplaces que j’ai regardé poser, le passager finit assis au sol, en douceur mais assis.
La configuration est la suivante :
les conditions d’atterrissage sont loin de la parfaite brise laminaire de 15 km/h qu’on aime ; nous sommes soit le matin par vent totalement nul ou vaguement tournicotant, soit en conditions installées d’après-midi assez turbulentes au sol ; l’approche est nickel, la finale est bien placée et longue, rien à redire sur la technique tous ceux que j’ai vus assuraient en toutes circonstances ; le pilote dit au passager de se mettre debout, lequel s’exécute plus ou moins ; le sol arrive, le pilote dit au passager de courir et celui-ci recule le buste, relève les jambes ou les tend en avant pour faire semblant de courir et à reculons ; dans le meilleur des cas, le passager est bien debout et pose sur ses pieds mais le contact le plus délicat qui soit avec le sol fait que ses genoux deviennent instantanément mous et que ce qui ressemblait à un être humain s’affale comme un costume qui tombe de son cintre !
Tout cela est simplement totalement inélégant.

Personnellement, ayant lors d’un de mes premiers biplaces, été bloqué net à l’atterro dans le dos d’un pilier de rugby de 95 kg qui a refusé de faire un seul pas, j’avais pris l’habitude de mettre mon passager systématiquement sur le côté, ce qui permet en plus de le faire vraiment sortir de la sellette et de le mettre vraiment droit et buste en avant pour le faire courir en prenant l’avant de sa planchette pour la basculer vers l’extérieur. Et si malgré tout ça le passager s’affaisse, vaincu par le syndrome des genoux mous, il est beaucoup plus facile de le soutenir.
Mais je me rends compte que personne ne fait ça…

Bon, je n’ai pas fait des milliers de biplaces non plus, mais enfin je n’ai jamais vu d’inconvénients à la technique.
Quelle est donc la raison pour laquelle elle est rejetée ?

je ne l ai jamais essayé mais je suis avec des écarteurs rigides . Je pense que c’est plus facile avec des écarteurs souples non ?

a tester avec un autre pilote en tant que passager la prochaine fois karma+

pourquoi ? je dirais, parce que ce n’est pas enseigné en QBi et que même si on sait que la technique existe, il faut l’expérimenter tout seul dans son coin …
Mais j’ai constaté la même chose que toi ce week-end (et j’ai également expérimenté le passager qui s’effondre. Bilan très douloureux pour moi au genou pendant un mois …)

Ps : je n’ai jamais vu un pro utiliser cette technique à Lumbin … pourquoi ?

Ben en Q-Bi on nous a fait (très justement) tester toutes les techniques, en pente école au moins, et choisir celle qui nous convenait le mieux.
Personne n’est resté sur la technique “passager à côté”, bien que tout le monde ait été convaincu que courses de déco et d’atterro étaient bien facilitées. Je crois que ça nous a semblé comme un truc de plus à gérer (déséquilibre, asymétrie demandant corrections, surtout au déco bien sûr). Et les enseignants ont semblent-ils plutôt été rassurés de nos choix (même si prêts à les accepter).
C’est clair que ça évite le roulé-boulé-par-dessus-le-passager-qui-s’affaisse-au-lieu-de-courir-dans-le-gradient. Alors pourquoi je le fais pas tiens? Outre le fait de préférer répéter une technique pas idéale mais avec laquelle je suis à l’aise… M’en va réfléchir.

J’ai vu Richard le faire a Arbas dernierement par ex.
On nous en a parlé aussi a la QBI, surtout pour les passagers un peu lourd qui refuseraient le sol et pour eviter de se faire du coup soit meme mal…
mais comme Maricola j’imagine les meme raisons… J’ai pas perso essayé non plus, ni meme en vol d’ailleurs…
A essayer avec un autre pilote avant pour ma part avant.

Le cote a cote est bien aussi pour rassurer un passager qui serait un peu anxieux d’ailleurs

Norbert

Non, non, ça se fait très bien en écarteurs rigides.

Je ne parle de cette technique que pour la phase d’atterrissage.
Au décollage, il est très difficile d’arriver à courir sans que le passager repasse devant.
A l’atterrissage aussi d’ailleurs, s’il faut faire quelques foulées on a tendance à pivoter. Mais le boulot a été fait : le passager est resté debout et a couru.

Au fait, ça va sans dire mais je m’aperçois que ça va peut-être mieux en le disant : on fait passer son passager sur le côté opposé à la poignée du secours…

Oui, mais là tu es dans un autre espace/temps. :wink:

D’autant plus qu’il serait peut être dangereux de mettre en côte à côte un passager intimidé par le vide/ou le sol? Car du coup au déco la “petite poussée dans le dos” qui aide à courir et à rester debout pourrait faire défaut et causer l’écroulement de pax avant la fin de la course, le déséquilibre et le roulé boulé dans les kékés qui va avec.

:coucou:

:bisous: merci 777 pour ces sujets techniques

Alors moi lors de ma QBi on m’en avait parlé, depuis c’est testé et adopté :pouce: (pour aller dans le sens de ta réponse à schmeich : je confirme, n’utilisant que des écarteurs rigides).

Bon … il faut avouer aussi qu’il y a quelques inconvénient à la méthode. je vais essayer de les lister par ordre séquentiel

  • se mettre à coté du passager : il faut s’entraîner quelques fois et avoir vécu quelques sellettes récalcitrantes. Donc les premières fois bien se préparer assez haut, faire un grand rond de jambe
  • le pilotage cote à cote ça va à peu près bien (sauf point suivant)
  • le coinçage de baboule droite (je me place à droite de mon pax)… là ça craint ! outre que ça fait pas du bien, il s’ensuit un appui sellette très dysimétrique obligeant à compenser avec du frein à gauche. je dois avoir une sellette de m… et bien 2 fois sur 3 la cuissarde me fait le coup
  • passager tout mou … ça fait longtemps que je ne vole plus qu’avec une seule passagère, mais non coté à cote ne permet pas de relever un gaillard qui glisse ni faire courir quelqu’un qui refuse le sol.

du coup pourquoi je le fais ? ben d’abord ça permet de bien casser la finesse en atterro, ensuite je pense (mais je n’ai jamais fais de stat) que ça limite les cas où le passage refuse le sol vu qu’on est à coté de lui.

Petite précision : J’ai bien dit “pas enseigné en Qbi” mais on nous en a parlé également. Personne ne l’a testé lors de notre Qbi …

C’est pas pour le déco, mais l’atterro…

:mdr: :mdr: … mais je suis sur que ca te manque :stuck_out_tongue:

Testé pour les attéros lors de ma préfo il y’a quelques années et que des avantages.

Pour le déco je préfère la poussette du passager (donc pas côte à côte).

je le fait régulièrement et franchement je sais pas pourquoi c’est pas plus souvent fait !

une video qui traine peut être ? :wink:

Perso, je ne l’utilise pas car je n’ai pas trop de force et que pour arrondir il faut que j’utilise mon poids, que je “monte sur mes commandes” et de coté j’ai l’impression que cela peut favoriser un freinage dissymétrique.
Je préfère utiliser la technique d’explication de ce qui va arriver s’il ne reste pas debout : je suis assez convaincante (“si tu t’assieds, je vais te rouler boulé dessus car j’arrive après toi”), je les fais sortir tôt de la sellette, mouliner les jambes en les avertissant qu’il faut qu’il se méfie car elles vont être toutes molles … C’est très rare que le passager me gène ou pose vraiment en se bloquant sauf si c’est moi qui me loupe et qui fait un arrondi vraiment moisi et dans ce cas là la technique de faire relever les jambes du passager est pas mal mais ca ne marche pas en cote-cote :sors: .

Le principenn’est pas mauvais , mais pour l’avoir vu appliqué lorsque lors d’un atterrissage le passager n"a pas couru et est tombé de tous son poids en travers du genoux du pilote . bilan grosse entorse du genou pour le pilote et 1 mois et demi d’attelle. Donc perso c’est passager devant .

C’etait pas Titi d’ailleurs ?
(PS je viens d’avoir ton message Mumu ! je te rappel ! :bisous: )

C’etait Steph mais je crois qu’il est arrivé la même à Titi y’a un ou deux ans. Pour le coup de tel tu me la laisse un soir et récup le lendemain

tiens coucou Mumu :coucou:
je sais que Franck au Port de lers pratique la chose…à voir en live…me tarde la cubi, me tarde,…
:trinq:

Pour ma part, j’accroche parfois le passager plus haut, ce qui fait que je suis le premier à toucher, comme en solo. Ça permet d’amortir pour le passager. Bon, c’est un peu chiant pour la visibilité en vol…

J’ai exercé en bi pro pendant une dizaine d’année et je passais le passager en côte à côte pour l’atterrissage. Content de cette technique.