entrée de sud Est (foehn) sur doussard le 8 mai, retour d’expérience demandé

En regardant la fin de ce vol: http://parapente.ffvl.fr/cfd/liste/2015/vol/20186650
je pense que ça devait pas être très bon, voir carrément pourri quand le foehn est arrivé.

Un retour d’expérience que ça serve pour la prochaine fois?
Ps: j’espère qu’il n’y a pas eu de carton…

Tu veux savoir quoi?

bin quand le vent est rentré en basse couche? Est-il rentré quand l’ensoleillement a baissé? y avait t-il des signes avant coureurs?
Quelle était sa force? Comment était le mélange?

Les signes avant coureurs étaient totalement évidents. Que ce soit la prévision ou les signes objectifs comme les nuages brossés et l’énorme barre de fœhn sur le massif, tout annonçait le vent de sud fort et le risque d’entrées de fœhn en basse couche.

Quand on vole dans ces conditions, on sait que le risque d’entrée de vent fort est présent. Si on souhaite voler en toute sécurité la seule solution est de rester au sol. Si on fait le choix de voler il faut être conscient des risques pris.

Ps : en regardant la CFD de samedi, Samoens était vraiment l’endroit où voler pour faire de beaux et longs vols. C’est pas souvent que notre site est en tête de classement !

Le vent est rentré sur les coup de 14h30 il me semble, le jour précédent c’était rentré bien plus tôt mais le sud était plus fort il me semble.
Bizarrement non le sud est rentré d’un coup sans que l’ensoleillement soit différent.
Le jour d’avant sa à volé sur planf toute la journée et meme très bien volé(2400m de plaf au dent vers 19h) mais aujourd’hui quand c’est rentré sa c’est installé très rapidement et tous le monde à posé.
J’étais au déco de montmin mais je faisais du siv du coup j’ai pas vmt d’info à donner sur la masse d’air, biensur le déco de montmin était super délicat il y avait des rentrées de sud par le col rendant la sortie turbulente (c’était pire le jour d’avant, sa nous à permis de voir un gars de l’équipe de france il me semble se prendre une belle asym sur son enzo et finir en décro au dessus du lac le tout guidé par charle cazeau, c’est toujours instructif surtout quand tu es cloué au déco) et aujourd’hui quand c’est rentré meme les biplace on plié, sa à tous secoué sur son passage, un delta c’est mis au tas, bref… le piège c’est que les manches à air annonce un vent de face, en vérité tu es dans le rouleau.

merci les gars!
le foehn c’est pas bon.

c’est clair que dans les bornes ça a bien volé, pour autant, ça fait penser qu’il faut réviser le qnh et les FL…

Je volais hier et avant-hier sur Annecy. Avant-hier, je n’ai pas trop senti le vent de sud sauf une fois à l’intérieur des Bauges où je n’ai pas réussi à rejoindre le Colombier malgré des plafs généreux (3500 sur les dents de Lanfon, 3000 au Roc des Boeufs), mais c’était pas tout à fait comme d’habitude à Annecy (sans que ce soit malsain). De plus intelligents que moi ont fait un joli tour jusqu’au Revard par le Semnoz où il n’ont pas trop souffert du vent.
A noter que c’était vent de cul à Montmin et qu’ils ont arrêté de décoller très tôt (biplaceurs compris …) après quelques sketchs au déco, paraît-il (2 biplaces ont fait des frontales en sortie de déco, m’a-t-on raconté). Un pote a fini par décoller tard dans l’après-midi et n’a même pas pu rejoindre Doussard (il fallait apparemment se coller au relief pour ça). En revanche, à Planfait, comme le dit Sheebe, ça montait encore très haut assez tard.

Dimanche 8 mai :
On sait que le sud doit rentrer, mais ça décolle sans problème à Planfait en début d’après-midi (quelques ailes en l’air à Montmin mais ça ne durera pas longtemps). Montée au dents vers 14h30 dans une aérologie assez saine (2500, plaf à 3000 je pense), on ne sent pas encore vraiment le sud en l’air alors que déjà avant de monter au déco, on voyait les cums décaler raisonnablement.
J’attaque une transition vers le Roc des Boeufs et je commence à me faire contrer bien avant d’y arriver. Je décide de faire demi-tour (pas la gnaque aujourd’hui, j’envisage même d’aller poser ayant déjà mon compte) au moment même où mon pote me dit en radio qu’il est de l’autre côté, que c’est assez merdique et qu’il ne vaut mieux pas insister (il posera à Saint-Jorioz où il est scotché face au vent dans une aérologie bien merdique, flux d’air descendant des Bauges avec déclenchements). Retour à Planfait un peu en dessous de 1600 (vers 15h) où le sud est rentré, tout le monde scotché face à Doussard pendant que les voiliers s’éclatent sur le lac !
Je mettrai un moment à descendre en cherchant les dégueulantes, par moment à reculons au-dessus de Talloires (néanmoins sans accélérer), posé un peu turbulent dans les derniers mètres. C’était pas vraiment malsain en l’air, mais quand même fort. 5 ou 10 km/h en plus et c’était sans doute Bagdad …
En regardant ma trace, j’enroule entre le golf et Menthon à 2200 (milieu de transition) déjà poussé par un bon sud-Est (sans que je m’en sois vraiment aperçu), de même que les thermiques pour monter aux dents (14h30) décalent plus gentillement vers le nord-ouest.

L’ensoleillement n’a pas vraiment varié pendant tout ce temps mais en jetant un coup d’œil du côté du Mont-Blanc, on voyait clairement qu’il fallait rester sur ses gardes, les nuages dégueulaient par derrière :

https://lh3.googleusercontent.com/-H-mLcwSMsT8/VzBd9g-kvTI/AAAAAAABJnY/nObEzWmu4TgwuONp2_d5XmfSn8SZDmkkwCCo/s800/DSC02878_stitch.jpg

Voilà, ça ne restera pas le plus beau vol de ma vie, mais un excellent entraînement à la vigilance !

C’est vraiment le genre de journée où l’on aimerait être sur que tous les pilotes en l’air ont conscience des conditions et du risque potentiel.

Nous avons volé coté Bourgeoise à Samoëns sans sentir le sud sur le premier tour. Au deuxième vol vers midi, nous avons bénéficié d’un énorme thermique doux, large, sans dérive qui nous a facilement hissé vers 2700 m. Les conditions ont commencées à se dégrader et le vent est rentré en basse couche, 300 mètres assez désagréables avec du vent descendant dans la vallée. Pas de surprise, nous avions un contact radio à l’atterrissage et nous étions prêt à poser en altitude si les conditions avaient étés plus fortes en vallée.

Il est toujours décevant de voir certains pilotes insuffisamment formés se mettre en l’air dans ces conditions sans avoir compris le pourquoi du comment. Faut il au nom de l’exemplarité revenir au vieux concept du “par vent de sud personne ne vole pas car il y a un risque de foehn” ? (j’ai appris comme cela ! :wink: ).

Moi ce qui m’avait alerté c’était les prevs du RASP, qui en vent 1000m ou 2000m montrait clairement le risque, vous pouvez aller voir c’est encore dispo sur le site.

A adapter en fonction du site alors. Jeudi dernier j’ai volé à la Colmiane avec un bel effet de foehn visible sur les hauts reliefs du Mercantour. Et pour le coup, ça crée un vent catabatique de NE.

Salut à tous

J’étais sur Passy hier dimanche.
L’écoulement nuageux par dessus le Mt Blanc donnait clairement le ton, on savait tous à quoi s’attendre et que les vallées encaissées du massif allaient être coriaces.
Les prévis aussi étaient claires et laissaient présager des grosses rentrées de SE sur une grosse épaisseur de masse d’air.

Arrivée à 11.30 à Chedde, déjà des voiles perchées à +3000m au dessus des Fiz.
Décollage à 12.40, fort mais sain.
Plaf à quasi 3600 sur Varan, enroulé sans aucune dérive sur 1000m.
En revanche, passé sur les Aravis, pas la même histoire, c’était de l’ouest qui rentrait et qui nous a fait du mal.

Posé à 14.40 parce que les signes commençaient à être clairs: les conditions allaient vites devenir difficilement gérables (à mon niveau s’entend): vents différents à tous les étages, forts, thermiques très viriles.
à 14.50, brise descendante par rafales à chedde, dusts épisodiques dans la cour de la ferme juste derrière, un pilote encore haut pendu aux oreilles…
Bref, j’ai vu du O et SO sur les Aravis au lieu du SE, rien de bien établi sur Passy, et des conditions très vite très bonnes, mais se dégradant aussi très vite. Ma conclu: foehn annoncé, au lit faut pas trainer.

Pour avoir passé les 4 jours dans le coin, la barre de foehn de part et d’autre du mont blanc était présente sur tout le weekend.

Jeudi, après une mise en place un peu longue (une heure à attendre sous le Charvin), la journée était assez bonne.
Vendredi, la journée était excellente dans les Bauges, mais en arrivant sur la Chartreuse le sud était vraiment présent et pas super agréable. De retour sur les Aravis, c’était toujours assez bon mais un pilote qui voulait tenter d’allonger jusqu’à Cham a rencontrer un bon vent d’Est en direction de Mégève peu après avoir passé le col des Aravis. Cela m’a pas mal fait douter alors que j’enroulais sur les faces ouest pour aller faire un point à la pointe percée, mais le sud n’avait pas de composante Est marqué à 3000m dans ce coin là. Enfin, un pilote croisé le soir, qui arrivait des richards, me disais qu’ils avaient bien ressenti de l’est sur tout le trajet. Du coup, ça rentrait bien en Est mais le foehn n’était pas assez violent pour se propager à tout le massif.
Samedi, comme le sud rentrait sur Doussard, j’ai fait un petit vol à planfait et la masse d’air m’a semblait un peu étrange passé 2500m. Rien de vraiment alarmant mais étant en biblace, j’ai préférait ne pas trop prolonger le vol (le sud ne prenait pas le pas sur la brise du lac les jours précédents).
Dimanche j’ai fait une rando, mais les nuages me semblaient défiler plus vite que les autres jours et êtres plus déchiquetés, un peu comme dans une tendance pré-orageuse (vent plus fort uniquement? Rotor?). Par contre, en prenant des photos de la barre de foehn vers le mont blanc vers 13h, celle-ci ne m’a pas semblait plus alarmante que les jours précédents…

J’ai été étonné ce 8 mai de voir bon nombre de débutants en l’air alors que c’était moisi sur Montmin.

Idem pour les biplaces qui prenaient des vracs en masse.

On est redescendus en voiture malgré que l’on connaisse pratique le site depuis de nombreuses années.

Je me demande combien de cartons il faudra pour que les pilotes, pro ou pas, se mettent a réfléchir avant de se mettre en danger pour un biplace ou un vol dégueulasse.

Attention Dom de ne pas généraliser… J’ai vu (lol) des biplaceurs renoncer ce dimanche à Planfait. Ça commençait à sérieusement dégénérer à 15h. Un moniteur c’est aussi un mec (ou nénette…) qui a des bras, des jambes etc. et compte les préserver, en plus de ceux de ses passager. La plupart d’entre eux gardent de grosses marges de sécu.

Bon, OK, j’en ai vu d’autres forcer le destin sur le même créneau. Des gens qui bossent habituellement à Montmin et s’étaient “réfugiés” en bas. Et ont dû avoir les boules d’avoir fait “tant de km” pour renoncer. Ils ont fait un vol magnifique, avec vue sur Talloires et rien d’autre :affraid: . Après, si on focalise sur “les biplaceurs” visibles les soirs d’orage ou les aprem de foehn, on en oublie tous les autres, enseignants et biplaceurs passionnés et toujours prêts à aider, renseigner, par passion de leur métier.

A+ ( :trinq: ),

Sylvain.

Salut Sylvain !

Pas de généralisation ici :slight_smile: juste une constatation. S’il faut des noms je peux en donner hein ! On se connait tous. Dans le tas y’a des gens qui m’ont appris a voler.

Je plaisante. Pas de noms. Mais il fait moche souvent en ce moment et on dirait que certains ont vraiment faim de rattraper le retard.

Alors au delà de la généralisation que je ne souhaitais pas (désolé si je me suis mal exprimé), quelle image donne cette poignée de pros de votre profession ? De pilotes qui risquent gros pour ne pas perdre une rotation ? Et pour les jeunes qui attendent au déco et se disent finalement “y’a des bis en l’air, c’est bon !”, on fait quoi ? On attend l’asymetrique et le retour aux arbres au deco ?

L’idée de départ n’est pas de focaliser seulement sur les pros, mais de mettre en avant le fait que d’année en année, on a vu les marges de sécurité se réduire considérablement.

Ah les chochottes!!! :stuck_out_tongue:

Effectivement faut pas généraliser, même si certains biplaceurs forcent un peu le destin, je ne suis pas certain qu’ils aient envie de jouer leur vie, celle de leur passager ou encore celle de leur matos pour quelques dizaines d’euros. S’ils décollent c’est qu’ils jugent qu’ils en sont capables, sinon ils ne le feraient pas. De plus, ils ont largement l’habitude des sites où ils enchaînent les rotations et donc connaissent beaucoup mieux les pièges et les refuges de ces sites que des pilotes autonomes, même si eux même connaissent bien le site.

Ce qui effectivement est plus discutable ce sont les marges qu’ils prennent, et qui devraient être plus importantes en bi avec un pax, ainsi que le sentiment laissé au pax à l’issue d’un vol dont la qualité devait être plus que moisie. Déjà que les fléchettes depuis Montmin, tous à la queue leu leu en direction de Doussard je trouve ça bien moisi, alors si les pax ont eu droit à la même chose depuis Planfouille, et en se faisant brasser, le sentiment laissé devait vraiment être “sur-moisi”… J’espère qu’ils ont eu une réduc… Mais c’est pas certain, vu “tous les kilomètres supplémentaires” qu’ils ont du faire… :smiley:

Pour les jeunes, ils devraient peut -être se poser un peu plus la question de leur niveau par rapport à celui des pilotes de bi et de leur connaissance du site par rapport à ceux qui font 10 rotations/jour.

Yes ! Enfin je voulais surtout pas lancer de polémique sur les biplaceurs pro, j’aurais mieux fait de s’abstenir (j’avais oublié l’effet chant du vario, raison pour laquelle je réagis de moins en moins ici !).

D’autant que la plupart de ces biplaceurs sont des gens que je connais bien et que j’apprécie.

Ce midi là on est montés a pattes avec un groupe de potes dont certains ont décollé. Je leur ai tenu le même discours car ce genre de conduite (effet de groupe) a déjà conduit certains d’entre nous a l’accident.

J’ai moi même eu un carton à force de forcer le destin. Mais ça n’arrive qu’aux autres tant qu’on n’a pas eu le sien, c’est toujours la même musique.

J’en ai juste marre de serrer les fesses au décollage chaque fois que je vois une aile se lever quand les conditions sont pourries. C’est d’ailleurs pour a que je fréquente peu le lac entre mai et septembre.

J’y étais également. Le problème n’était pas un souci de technique au déco ce jour-là, le souci c’est que toutes les 2 min on avait de belles rentrées de SE avec un risque non négligeable de se prendre une grosse rafale de cul au mieux pendant le gonflage, au pire en sortie de déco, c’était un peu la roulette russe.
J’avoue que j’ai décollé après avoir attendu un bon créneau et quelques gonflages pour ressentir la masse d’air, tout en ayant conscience de ce risque de vrac en sortie de déco mais clairement, je n’aurais jamais décollé en bi dans ces conditions. D’ailleurs en voyant les biplaceurs décoller, je me suis fait la réflexion de où commence la notion de mise en danger d’autrui quand on décolle dans des conditions aussi hasardeuses en bi. Il suffirait d’un ou 2 mauvais témoignages pour que la responsabilité pénale puissent être engagée.

@ Dom : on ne polémique pas on discute :wink:

Et d’ailleurs la remarque de Benoit sur la mise en danger de la vie d’autrui est une vrai question… Est ce que si une fois le pax posé, qu’il n’a pas aimé les conditions et que quelqu’un lui dit qu’il aurait été mieux de ne pas voler dans ces conditions, est ce que le pax pourrait porter plainte pour mise en danger de la vie d’autrui?.. Il y a eu des précédents, genre chez nos amis procéduriers qui vivent de l’autre coté de l’atlantique?