[Etait "Sigma 10"] Progresser ça veut dire quoi?

Je vole au taquet du ptv, donc réactions assez franches de la Iota en cas de sur-pilotage (ce que je n’ai jusqu’à présent jamais fait, ouf :lol: ), passer sous une S10 ne me fait pas peur. C’est dans la suite logique de ma progression.

Je sais pas si moi j’ai peur mais hier dans du +7 intégré légèrement haché j’étais bien content de ma sigma9, de son allongement et de sa facilité actuelle :smiley:

@MED, je ne te connais pas mais permet moi de rebondir sur ton post :

c’est fou le nombre de pilotes qui considèrent que progresser c’est de passer d’une A à une B puis une C puis une…
pour moi progresser c’est trouver une pratique équilibrée, pérenne, qui me donne du plaisir, et que je ressens comme aussi securit que possible.

Je vois ce que tu veux dire. Malgré tout, je vois beaucoup de “jeunes pilotes” passer très peu de temps sur une A, passer à la B, puis B+. Le tout en moins de 3 ans. Il y a tellement de paramètres qui donnent du plaisir, cela dépendant du caractère du capitaine des sites de vols fréquentés, des heures passées en l’air, et dans quelles conditions, du type de vol, du mental et de l’envie à l’instant T…
Petit exemple daté d’aujourd’hui (coucou à Youm) : déco de plaine, vent rafaleux aux alentours de 25-32; on ne décolle pas, puis ça passe à 19-28 et au déco, c’est bien plus gérable. Je me mets en l’air sans souci et là avec la compression et les petits thermiques, ça fait pschittt. Un autre pilote décolle, le troisième repose sa voile au déco. On n’a pas eu de plaisir car on a bataillé pour ne pas nous faire reculer sur le relief et pour atterrir en toute sécurité (ce qui fut fait après pas mal de sueurs froides et avec l’accélérateur presque jusqu’au bout, ce qui a engendré une petite fermeture et début de rotation). Je te rejoins donc complètement, c’était un vol “hard” pas plaisant. Mais si j’avais eu une B au lieu de l’Artik, je pense que j’en aurais été quitte pour visiter les arbres du déco. Car la C pénètre mieux avec vent de face.
Une heure après, je me retrouve sur un autre déco et un autre site plus large mais avec la même force de vent, mais moins rock and roll. Besoin d’un peu d’accélérateur parfois, mais les wings et déplacements se font bien dans le vent. Finalement, sans le premier vol, le deuxième vol aurait paru trop fort, mais avec le premier il a paru agréable (et pas l’ombre d’un yoyo doublé d’une aile qui bouge sans arrêt). Ce que je voulais dire c’est que tout est relatif. On avait faim de vols. C’est vrai mais finalement le premier vol nous a fait progresser. :wink: et après avoir posé après le deuxième, on aurait bien voulu re-décoller mais le champagne et la nuit tombante, ça le faisait pas trop… ROTFL
L’inverse est aussi totalement possible à savoir, tu sors d’un beau vol contemplatif ou soaring d’une heure. Tu n’éprouves pas le besoin d’aller te faire un deuxième vol, conditions calmes ou moins calmes. Juste parce que tu as eu ton pesant d’émotions positives du jour.

Oui, pour moi la progression c’est monter en gamme. Une C sera plus précise qu’une B+ et demandera un peu plus de maitrise en condition musclée. Quand on maîtrise une C aussi facilement qu’une B on est mûr pour passer sous une D. Mais bien sûr on peut décider de rester en B très longtemps ou pour toujours. Libre à chacun selon sa pratique. Moi j’ai envie de crosser, on peut le faire en B et même en A … mais pour faire un 100 km dans les Vosges la catégorie C s’impose presque obligatoirement … enfin c’est ce qu’on n’arrête pas de me dire :mrgreen:
Je pense encore faire la saison en Iota et je rêve de faire un 100km avec cette année sur le massif vosgien 8)
Je vole avec une 23m2, certains bons pilotes m’ont affirmé que j’atteignais les limites de l’aile et que je devais passer sous quelque chose de plus plus allongé pour réaliser mon rêve. Je vais essayer d’autres ailes cette année pour voir s’il y a réellement une différence. Je n’ai pas beaucoup d’expérience donc mon avis ne vaut pas grand chose pour l’instant.

Qu’est-ce que vous chipotez ! Faut passer directement sous une D ou plus si affinité.
Dire qu’il y a plus de 25 ans, des gugusses arrivaient à faire plus de 100 bornes dans l’hexagone avec des voiles avec juste 6 de finesse.

Tu veux vraiment changer la iota et passer sous C parce-que des amis te disent que tu arrives à la limite de l’aile :roll: ??? Et ton avis ne vaut pas grand chose par ton manque d’expérience ?

Perso quand j’ai changé d’aile et suis passé sous sigma c’est parce-que je le sentais et que j’avais acquis une certaine maturité indépendamment justement d’avis extérieur. C’est un cap que tout pilote passe dès qu’on se connaît très bien en l’air. Je me sens très capable de passer sous En-D mais c’est pas pour ça que je vais le faire et crois moi sur le fait qu’il y a du chemin avant que tu arrives aux “limites” de la iota…

Ça c’est le violon qu’on se joue…

Pour moi progresser, ce n’est pas passer en catégorie supérieure. Beaucoup de pilotes regressent en faisant cela trop tôt.

Progresser, ces aquérir de nouvelles compétences. Par ex. dans mon cas dernièrement:

  • Connaissance théorique accrues: cheminement, prosprection, techniques de pilotage
  • Techniques de survies dans le petit
  • Perfection du travail à l’accéléro (1er barreau face au vent, à fond quand le vent est au dessus de 20 km/h ou dans une dégeulante qui descend plus de 3.5 m/s).
  • Maitrise accrue des basses vitesses
  • Précision d’attérissage accrue
  • Meilleure connaissance et maitrise de mes instruments pour tendre vers l’exploitation à 100% de toute les fonctionnalités.
    -etc…

C’est ces choses la (et les incidents de vols que j’aurais eu ou pas au long de la saison) qui me feront dire à la fin de la saion que j’ai progressé (ou pas).

Selon moi, il est quelque part par là le grand verrou essentiel de la progression (de presque tout le monde): développer une capacité à analyser et comprendre l’aérologie/la météorologie qui permet de s’éviter les vols pas plaisants (mises à part les volontés masochistes délibérées, je ne juge pas hein), et par prolongement les vols canons aussi.

Si le fait de finir ou non reculé dans les arbres dépend réellement de l’homologation de la voile, il peut-être tant que je me remette en question. J’ai toujours pensécru que les qualités de pénétration de ma voile avec ou sans accélérateur pouvaient éventuellement m’aider à sortir d’une erreur d’analyse de l’aérologie, et qu’il ne fallait certainement pas commencer à compter dessus avant de se mettre en l’air. Cela reviendrait à consommer ma marge.
Mais je n’ai peut-être rien compris, après tout. Je confonds peut-être “faire un choix raisonné” et “multiplier les précautions pour me tenir à l’écart des emmerdes (sans garanties)”.

Si tu considère qu’avec une B, t’aurais fini aux arbres, as-tu considéré que si tu avais eu un doute avec une B, tu ne te serais pas mis en l’air?
C’est ça aussi, progresser, non? Savoir quand tu risques de finir au dessus de tes pompes, non?

[edit] grillé par ottaflodna :trinq:

Il ne faut pas se leurrer, la plupart des pilotes veulent faire la même chose que les autres (ceux qui sont au dessus) et comme les autres ont une voile plus performante ils veulent la même.
C’est ça qu’ils appellent progresser, avoir une voile plus performante pour être plus haut. Il n’y a que quand ils se font peur qu’ils remettent en question leur pilotage.

Tous les points que tu cites Aérotibo font partie de la progression je suis d’accord … mais avoir la maitrise d’une aile plus précise, plus exigeante, plus performante, en fait partie aussi, c’est comme ça que je le vois.

JB-prat, en tant que “jeune” pilote j’écoute les avis de gens autour de moi qui volent depuis très longtemps (certains depuis plus de 20 ans !). Mon avis à moi vaut ce qu’il vaut. Il est vrai que je n’ai pas une grande expérience mais je fais mon chemin et quand un top pilote avec une expérience juste incroyable (je ne citerai pas son non sans son accord) me dit que la Iota ne me facilite pas la tâche pour atteindre mon objectif des 100km Vosgiens alors je le crois. Je ne vais pas me mettre la pression pour autant, changer de voile trop rapidement, je vais continuer à voler à m’améliorer, tester 2 ou 3 voiles en C pour voir ce que ça donne.

A la notion d’un “bon pilote” qui est “au dessus”, je répondrais par cette trace:
https://www.xcontest.org/world/en/flights/detail:chrigel/30.3.2017/08:27

Personne ne discutera le fait qu’il s’agisse ou non d’un bon pilote, quoique l’épithète ne soit pas nécessairement suffisant.
Mais si on compare avec les autres pilotes qui volaient par là le même jour, il était souvent plus bas, occuper à ne monter que de ce qu’il faut.
Donc ok, Chrigel est très habile pour tirer ou pousser sur les ficelles. Mais ce qui m’impressionne quand je regarde ses traces, c’est qu’il a l’air d’être toujours au bon endroit.

Pour faire 100 bornes dans les Vosges, puisque qu’on parlait de ça, je pense que c’est un axe de progression majeure: lire et se placer.
Mais pour ça, il faut du temps de cerveau disponible, et réussir à brancher le pilote automatique :smiley:

Oui 100 % d’accord avec ton dernier poste MED. D’ailleurs je crois qu’on se connait, (Téquila 4 verte ^^).

Et d’accord aussi avec ottaflodna: le placement est au moins 50% du boulot.

Pour ma part je rejoins Flying Enclume!
Je vol en iota et la sécurité que je retrouve en dessous me permet de partir en cross et d’envisager les plus grandes distances possible pour la saison à venir.
Changer d’aile c’est bien, mais il faut surtout être à l’aise en dessous, pour ma part je m’éclate à voler les mains dans les C au premier barreau et j’ai toute confiance en ma machine et en ma capacité à la géré ainsi, bref je suis en adéquation avec mon matos et ca… c’est magique!
De plus je vol régulièrement avec des potes en delta2, franchement l’écart est vraiment minime voir insignifiant, la différence se fera fasse au vent mais à ce jour je n’ai pas encore pu vraiment la constater.
Seul vrai écart que j’ai pu voir à ce jour c’est avec une triton ou le mec m’a distancé sur la longueur en transition entre le charbon et montmin mais niveau altitude l’écart était faible.
Quoi qu’il en soit si tu n’es pas à l’aise sous ta C tu la bridera alors que si tu es à l’aise sous ta B tu la laissera planer bras haut bcp plus facilement et au final tu ira tout aussi vite.

[quote]Je vois ce que tu veux dire. Malgré tout, je vois beaucoup de “jeunes pilotes” passer très peu de temps sur une A, passer à la B, puis B+. Le tout en moins de 3 ans. Il y a tellement de paramètres qui donnent du plaisir, cela dépendant du caractère du capitaine des sites de vols fréquentés, des heures passées en l’air, et dans quelles conditions, du type de vol, du mental et de l’envie à l’instant T…
[/quote]
Et d’autre sous une m6 en 4ans :stuck_out_tongue:

[quote]Mais si j’avais eu une B au lieu de l’Artik, je pense que j’en aurais été quitte pour visiter les arbres du déco. Car la C pénètre mieux avec vent de face.
[/quote]
Je pense que tu apporte trop d’importance à ce genre de considération, repasse sous une B et vol avec des C tu verra que tu ne t’interdira pas plus de vol, si ça ne vol pas en B ça ne vol pas mieux en C.
Mais biensur je peux me tromper…

Une dernière chose pour MED, attention quand tu viendra dans les alpes avec ta sigma, les conditions pourront être bcp plus puissante que chez toi, ca serait inadéquate par rapport à ton envie de progresser que d’avoir deux ailes en fonction de la ou tu te trouve

Oui Aérotibo, on se connais :lol: … je ne suis pas venu hier j’avais du boulot à finir ! le timing était trop tendu.

Pour en revenir à la technique de cross, oui le placement et les capacités à analyser et prendre les bonnes décisions font que le cross réussi ou pas. Il faut en effet avoir une partie du cerveau disponible en vol, si on est trop occupé à gérer l’aile on ne va jamais s’en sortir ! C’est pour ça qu’il faut une aile en adéquation avec ses capacités de pilotage.

Je lis en diagonal, mais quand meme…

Dire que t’as besoin d’autre chose que d’une iota pour faire 100 bornes dans les vosges, ca me laisse perplexe.
La preuve par l’exemple,
Jette un oeil à la cfd sur ce qu’il est possible de faire avec une iota. Je viens de regarder, un sacré paquet de vols au dessus de 100 bornes, dans les zalpes, dans le 46 (vol de plaine) et meme quelques uns dans le 68 (c’est pas loin de chez toi cà).
Maintenant si tu ouvres un peu plus, sur ce qu’il est possible de faire avec une B, tu devrais quand meme changer ton discours, les 150 bornes sont ultra frequents depuis quelques années maintenant.

Dire qu’on veut une voile plus perf pour avoir plus de sensibilité, plus de plaisir de pilotage, plus de plané (et encore…), plus de penetration, plus de ???, ou juste parcequ’on a ENVIE, je veux bien. Mais pas parquece que c’est la condition à faire 100 bornes. Ou que ce soit.
Tu fais 100 bornes car tu as le niveau pour faire 100 bornes ! et pis c’est tout… sauf à prendre un fer à repasser, la voile n’à pas grand chose à faire la dedans.

De mon avis, cet argument pour changer de voile ne tient pas une seconde.

Si tu relis bien le poste de MED, il ne dit pas qu’il n’atteindra pas les 100 km si il reste en iota. D’ailleur il cite l’opinion d’un autre pilote + experimenté.

Il est clair qu’on peut faire 100 km dans les Vosges avec une iota dans de bonnes conditions, c’est une superbe machine.

Ceci dit, a pilote équivalent, en C ou en D je pense aussi qu’il y aura plus de journée ou ces 100 km seront réalisables.

Je pense aussi, la machine va devenir un moyen d’avancer plus rapidement en petite condition et donc d’avoir plus de journées pour faire plus de xkm
Une chose est sur, c’est rare de voir la limite d’une aile, en règle générale on change par plaisir et non par besoin