étrange sensation ce premier "grand" vol

Salut à tous,
Je me permets d’ouvrir une discussion alors que j’arrive depuis peu sur votre superbe forum.
Oui : étrange sensation lors de ce premier vol.
Depuis enfant (j’ai 41 ans) je rêve de voler, l’envie de faire du parapente me trotte dans la tête depuis quelques années. Je me décide enfin à faire mon stage d’initiation avec dans un coin de ma tête ma peur quand je monte élaguer mes arbre à 10m de hauteur et ma panique lors de mon baptême en ULM.
Je m’inscris dans l’école la plus proche de chez moi (je ne ferai pas de pub mais l’envie ne maque pas tant le moniteur est fait pour ce métier). Je regarde les annonces pour acheter mon matériel, je m’inverti à fond dans la formation, je regarde des dizaines de videos, lis des quantités d’articles sur le parapente et bien sur arrive le jour de mon premier grand vol… Là : je déchante : content mais stressé.
Je vous passe les détails de la nuit quasi blanche à rêver de voler mais aussi une grosse appréhension. Le lendemain c’est le grand jour. Après la visite de l atterro, nous montons au déco… Pinaise, c’est haut.
Je laisse bien sur passer tout le monde devant moi, les élèves, les pros, les mouches … tout ! Et y a plus moyen : c’est mon tour. Je ne veux pas avoir fait tout ça, rêvé, inverti ma semaine, saoulé ma femme et mon fils pour reculer ! J’y vais. En gonflage face à la voile je maîtrise, en gonflage dos je cours comme un dératé . Là, je courotote mais décolle malgré tout. Le titre de mon post prend alors tout son sens : je suis tétanisé mais heureux, pressé d’arrivé en bas mais heureux et fier d’être enfin en train de voler, je suis à moitié assis sur ma sellette crispé à tel point que le moniteur le voit et me demande de me décontracter.
La météo étant ce qu’elle est, je suis en attente avec impatience de mon prochain “grand” plouf.
Tout ça pour dire : avez vous ressenti quelque chose de similaire ou vais-je faire comme beaucoup, un stage d’initiation et garder un souvenir impérissable ?
(ce n’est pas une question d’argent, je ne roule pas sur l’or mais je suis pret à revendre ma moto pour assouvir mon rêve d’enfance)
Merci de m’avoir lu, je sais que je n’aurais pas de réponse concrète mais j’espère des récits de premières expériences.

pour ma part 1ere sensation énorme le jour de mon baptème biplace et aussi au 1er vol depuis la pente école et pression le 1er grand vol, stress sur quasiment tout le vol mais heureusement la radio avec les conseils des moniteurs .

bon courage persévère :trinq:

Salut Patrick,
C’est toujours une étrange sensation de voler, premier grand vol ou xi-ème vol. C’est toujours magique de s’envoler et de rester en l’air comme un oiseau et comme toi, j’ai franchi le pas en vendant ma moto car le parapente dévore tout : temps et argent.
Mon premier grand vol était en août 2013 et c’est donc encore frais. C’était à Barrême dans le 04 et la première fois je n’avais pas pu voler pour deux minutes (conditions météo changeantes. Frustration tu me tiens). Le jour suivant, j’étais prêt. Une appréhension légitime car on ne sait pas ce qu’il va se passer… au décollage, en l’air et à l’atterrissage. Mais l’équipe de moniteurs est là, les encouragements aussi, le cadre somptueux (650 m de dénivelé). Le moniteur au déco vérifie tout les attaches, le casque, la radio, les suspentes. On n’a rien à faire juste attendre et se concentrer sur le décollage dos voile (vent 0 km/h). On oublie tout ce qu’on a appris en 3 jours, tout se précipite mais la voix rassurante du moniteur est là. On prend les avants, on fixe l’horizon et le bout de la pente, le vide, le ciel bleu… puis le “go” est lancé, on court vite, le plus vite possible on entend le mot “tempo”, c’est mécanique on ne sait plus vraiment pourquoi, pressé de courir, on sent la voile porter et c’est magique, on ne touche plus les pieds. La sellette vient me cueillir sans effort et me voilà installé avec un “C’est bon Matthieu, beau déco, mais tu t’assois trop vite” et puis un “profite !” On est entre ciel et terre, je ne sais pas pourquoi ni comment, mais je suis plus préoccupé par repérer le terrain et je ne reconnais pas grand chose, ça semble si petit. “Comment vais-je faire pour atterrir ?”. Alors la vois rassurante du deuxième moniteur te guide virage par virage et tu n’as qu’à suivre les instructions… enfin suivre trop même “quart de virage droit, quart de virage droit, quart de virage droit…” Il m’a fait faire un posé après un 360 car il s’est trompé sur le sens de rotation. Ce n’est pas grave je n’ai rien vu d’alarmant. Ca y est ! ma vie de parapentiste pouvait commencer. je n’avais qu’une hâte , en refaire, un autre, puis un autre puis… Presque deux ans après j’en suis à plus de 200h de vol. Cette passion ne m’a pas lâché et je m’émerveille toujours autant de ce prodige : voler, voler avec les buses ou les mouettes.
Donc pour répondre à ton interrogation, le premier vol reste un souvenir impérissable mais les meilleurs vols sont après et après et encore après… :pouce:
Fais si tu le peux un stage perfectionnement, forme toi et tu verras que la magie ne te quittera plus (malheureusement pour ta moto !)
Bons vols plaisir en sécurité ! :ppte: :ppte:

Pourquoi ne pas citer l’école si tu es satisfait ?

Ça fait toujours plaisir aux moniteurs de savoir que les stagiaires ont appréciés. Faire de la pub pour une bonne école avec des moniteurs motivés est toujours une bonne chose. (c’est pas chez nous, je n’ai pas eu de patrick ces dernières semaines :wink: )

Et en plus cela peut servir à d’autres :wink:

Salut Patrick,

Rassures toi, les premiers vols, surtout le premier, sont assez stressant pour la plupart. Surtout sans avoir fait de biplace auparavant ce qui était le cas de tout notre groupe. Je me souviendrai toujours du silence dans la navette qui nous a monté au déco pour le premier vol alors que les autres jours c’était un joyeux brouhaha. :mdr:

Pour ma part, je n’avais pas du tout apprécié sur le moment. Nous n’avions pu faire que 3 vols au stage init et j’étais très content de l’annulation du 4ème. Trop de stress sans compter la fatigue des journées de pente-école.

Le premier vol je n’avais pas réussi à m’asseoir correctement dans la sellette, rien entendu des instructions à la radio (pourtant après vérif. à l’attero elle marchait nickel).
Ce qui m’avait marqué sur le coup c’était le bruit du vent relatif. C’est con je sais mais ça m’avait perturbé.

J’étais reparti en me disant comme toi : “Je l’ai fait” comme on est allé faire un saut à l’élastique.

Et puis un été et un hiver sont passés et au printemps j’avais toujours envie de voler et je me suis inscrit à un stage perf… jusqu’à aujourd’hui 20 ans plus tard.

J’ai longtemps eu de l’appréhension mais l’envie a toujours été la plus forte.

PS/ Je suis incapable de monter à plus de 3 mètres sur une échelle. :mrgreen:

Pas faux, c’est Laurent de parapente sud à Seynes (30)
Merci de vos réponses rapides mais surtout rassurantes.
Je craignais réellement ne pas être fait pour ça. C est peut être le cas, la suite me le dira !
A bientôt dans les airs alors :ppte: Vous me reconnaîtrez vite, je suis celui qui part d’en haut pour aller direct en bas :init:
Bons vols à tous :smiley:

Pas faux c’est Laurent de parapente sud à Seynes (30)

Hi hi, j’avais deviné :speedy:
:forum:

Salut Patrick
ne t’inquiète pas pour cette grosse émotion, à la longue elle s’émousse et il ne reste plus que le plaisir
le cerveau humain s’adapte à tout.
le parapente m’a même guéri de mon vertige qui me rendait le vol très stressant (comme toi)

une remarque :
même si tu as très peur en l’air, si une fois posé tu ne penses qu’a recommencer,

continue

:vol:

Merci :wink:
Il me tarde de faire les 3/4 vols qui me restent pour finir mon stage d initiation pour voir si vous avez raison et enquiller direct sur les stages de perf :smiley:

Mon premier bi fut magique parachevé par 4 tours dans un thermique en compagnie de 3 buses et lors mon premier vol tout seul je suis resté marqué par le bruit de l’aile qui gonfle, puis du vent relatif dans les suspentes, qui s’accélère et enfin par celui du moniteur a la radio qui m’a pourri par ce que je voulais aller voir les chamois qui bronzaient et que lui voulait que je file droit vers la vallée… :stuck_out_tongue:

Enquiller sur un stage perf : c’est selon ton caractère, ta motivation, ton processus d’apprentissage personnel. Certains ont besoin de temps pour mâturer, d’autres ont un besoin avide d’emmagasiner le plus d’informations… Bonne fin de stage initiation !

Superbes les chamois je suppose :wink:

En fait l’école propose des forfaits.
Si mes vols se passent bien, je prendrais bien une formule 20 Séances/30 vols valables 15 mois. Mon but étant d atteindre l’autonomie en toute sécurité. (Je suis en train de vendre ma guitare et ma moto : je volerai :bang: )

C’est une bonne chose ce forfait ! Encadré, il n’y a aucune raison que cela se passe mal ! Tu vas progresser sans nul doute ! Il faut juste que ce soit pas que des ploufs (même si on apprend toujours d’un plouf)

Tout le monde y va de sa petite histoire et je t’avoue que moi aussi j’ai eu très peur pour mon premier vol. Voire mes premiers vols.
J’ai poursuivi sur un stage perf et dés le premier jour où on nous faisait faire du soaring de durée le soir, j’ai cru que j’allais m’arréter là, la peur au ventre. Tout les autres stagiaires avaient eux plus de plaisir que de crainte. Moi c’était l’inverse.
Et puis, le deuxième jour de Perf (peut-être un dizaine de vol alors), j’ai enroulé pour la première fois et j’ai du faire un tour avec un Vautour. Ce vol ci j’ai aussi eu beaucoup de peur, mais pour la première fois j’ai eu plus de plaisir.

Au fur et à mesure que tu t’accommoderas aux sensations, que tu comprendras mieux ce qui se passe et ce que tu fais, les craintes seront bien plus petites que le plaisir.
Au vu du niveau élevé des craintes que tu ressens aujourd’hui, cela laisse présagé le niveau de plaisir qui se cache derrière et qui fait que tu songes malgré tout à continuer.

Oui c’est toujours cool de voir des grosse bêtes dans les paroies enfin sauf quand les bêtes sont des parapentistes :expressionless:

Je te dirai ca tout a l’heure : je pars pour mon deuxieme “grand” plouf :dent:
Pour ajouter un peu au stress, il faut que je sois parti a 11h30 impérativement, là au moins je ne vais pas hésiter à décoller rapidement :speedy:

Tant que j’y suis à raconter mes débuts en parapente : je continue !
Ce matin rien à voir, je pars pour mon 2eme vol
tranquille. La montée en mini bus nickel, il me tarde même de décoller. Je ne suis pas le dernier ce coup ci. Après avoir vérifié 2 fois mon secours, toutes mes attaches et demandé 2 fois au moniteur d’essayer la radio : je me lance. Ce coup ci même pas peur, je cours direct vers le vide et là : :ppte: :jump: :dent: génial, le pied, plus de plaisir que de peur ! J’hésite encore à tirer fort sur les freins quand il me demande de faire un 360 mais je m’éclate :smiley:
Attero nickel.
On remonte, je suis rapidement prêt. Les premiers, en stage de perf, décollent, montent et vont super loin.
Je décolle. Ca y est, je n’ai plus peur ! Je me sens aspirer par un ascendant, je tente d’enrouler (1/2 tour pas plus)… pas encore prêt. Ca bouge, ca monte (enfin je crois) : c’est pas rassurant. Mon moniteur me donne un cap, me fait enrouler sur une dégueulante et atterrissage sur les fesses (sangles de cuisses trop serrées, je n’arrivais pas à bien sortir de la sellette).
Tout vient à point pour qui sait attendre. Je n’ai désormais plus appréhension au décollage mais je pense que mon premier cross n’est pas pour demain :stuck_out_tongue:

Donne toi le temps Patrick …rien ne sert de courir , l’expérience viendra au fil du temps .
Profite de chaque instant .

Je te souhaite pleins de beaux vols et bienvenu dans ce monde magique :wink: