Evolution après stage d'autonomie

Bonjour,
je viens de démarrer le parapente début mai avec un stage init, suivi il y a un mois d’un stage d’autonomie, suite à quoi j’ai acheté ma voile (alpha 5) et je me suis mis à voler avec des amis.

Le deco/atterro deviennent de plus en plus ‘réflexe’, même si à 30 vols on peut pas dire acquis :slight_smile: mais j’aurais aimé savoir plus sur qu’est ce que je peux faire pour m’entraîner durant le vol.
Pour le moment, j’effectue beaucoup de vols sur sites connus (forclaz/montmin/lanfon/saleve) et j’essaie de soigner deco/atterro.
En l’air je m’entraine surtout au roulis (le stopper d’un coup sec) et les virages dynamiques qu’on nous a enseigné en stage (tangage / virage engagé), mais j’aurais aimé savoir si vous pouviez m’en dire plus vers quoi évoluer: est ce que c’est “safe” d’essayer de pousser les exo pour arriver à rendre les virages de plus en plus francs (genre wings) ou alors vaut mieux passez par un stage genre SIV.
J’avoue que j’ai qu’une envie c’est d’arriver à faire du cross surtout, mais je pense que c’est un peu tôt pour me lancer dans l’exploitation de thermiques (surtout que sur les sites connus les moments un peu thermiques sont surpeuplés).

Donc que pouvez vous me conseiller pour évoluer de façon “safe” en sachant que le printemps prochain je compte bien faire un stage siv/bulle voir les deux ?

Salut!
Moi je dois être a peu près au double de toi en nombre de vol (je compte pas) donc débutant aussi!!!
Perso quand j’en ai eu marre des ploufs et étant pas assez allaise pour les thermiques j’essaye de faire un max de vol en restite! Y’a vraiment moyen de faire de beau vol (sup a 1h).
Je sais pas si c’est une bonne solution mais pour le moment moi ça me va bien!
A plus sur un deco!

@ Kitensei,

Euh… tu peux m’expliquer comment tu stoppe d’un “coup sec” le roulis.

Sinon l’idée de Nicolas me paraît interressante pour au départ rester plus longtemps en l’air et donc travailler tes gammes. Ceci dit, évite tous ce qui est “engagé”. Je ne parles même pas de wing mais aussi de virages trop dynamiques, de 3.6 et même de tangage. Crois moi qu’à 30 vols, une sortie du domaine de vol risque de te faire bizarre. Attend d’être en stage de pilotage pour l’expérimenter. Jusque là, travaille déco et attero propres et précis. Crois moi que cela te sera utile pour ton 1er SIV pour t’éviter d’avoir du stress avant l’heure sur la moquette surpeuplé de Montmin ou pour t’éviter de te manger un mobilhome à l’atterro après un run chargé d’adrenaline.

Tu peux te diriger vers un stage Perfectionnement, ou un stage “premiers thermiques”. C’est toujours bon à prendre :wink:

Il faut voler, voler, voler (pour les bases), soaring dynamique et petites bulles et comme Flo_duque, un stage Perf ou thermique encadré en école. Et voler, voler, voler… Pour le SIV, c’est selon…mais je pense qu’une cinquantaine de vols minimum est nécessaire pour en profiter vraiment.
Wowo, je pense que stopper d’un coup sec le roulis, il voulait dire temporiser et amortir le roulis.
Le wing a ceci d’appréciable, c’est qu’on peut s’y entraîner progressivement seul petit à petit sans se mettre dans le rouge et en tenant correctement son aile extérieure, cela fait travailler les sensations et les 3 axes. Bien sûr ne pas s’enflammer et ne pas se faire peur, mais comprendre le rythme, la position de la voile etc…

@wowo: en effet par “stopper net” je pensais à la tempo sèche quand l’aile repasse au dessus histoire d’amortir le roulis

Merci à vous, je pensais en effet que l’apprentissage des “figures” plus engagées n’était pas vraiment bon à faire tout seul, sans avoir au moins une base école avant.
Pour le stage, je viens d’en finir un il y a un mois et on m’a conseillé de voler, revenir le printemps prochain avec un bagage suffisant pour SIV ou Thermique, mais j’aimerais aussi évoluer de mon côté, et ne pas faire 200 ploufs sans vraiment d’intérêt en vol.
Je voudrais passer à du pilotage plus actif, histoire de ressentir ma voile.

Je pense que le soaring et les vols en restit sont une évolution logique avant le thermique, je vais surement me lancer la dessus.

Attention, un wing mal maîtrisé peut se transformer en cauchemar mais en y allant graduellement il n’y a aucune raison pour que tu finisses par une fermeture ou dans ta voile…
Pour ta problématique qui a été la mienne après 20 vols, j’ai enchaîné les ploufs puis vols de plus en plus longs sur divers sites avec des conditions différentes de vent (de plus en plus fortes). Mais c’est en volant, en faisant des exercices (de temps en temps) que l’on se familiarise avec cet élément invisible, que le corps et l’esprit s’habituent à réagir, à comprendre, observer, ressentir. Le thermique viendra logiquement après le soaring et la restit.

Alors c’est bien ce que je supposais, tu confonds roulis et tangage. Une abattée lors d’exercices de tangage peut se stopper par une tempo. Mais un roulis ne peut que s’amortir…

Si tu arrives à te faire 200 plouf d’ici le printemps prochain, sois persuadé de l’intérêt car tu ne seras plus le même pilote pour ce qui est de décoller et atterrir.

Voler beaucoup comme te le conseille M@tthieu et ton bagage se chargera tout seul. Tu te fais une seule fois vraiment peur ou pire un peu mal et ta progression s’en verra bien plus ralentie que tu ne peut te l’imaginer.

Souvent, tu passes du plouf à du dynamique, et après avoir fait du volume (ploufs) et un peut de vol qui durent (dynamique), tu attaques le thermique.
`La restit est une bonne idée aussi, mais c’est pas aussi facile à prévoir je pense. Donc tu pars pour un plouf en te donnant les chances de faire du dynamique. Si tu restes, tu profites, sinon, c’est toujours ça de pris :wink:

Et un plouf, c’est bien aussi :ppte:

Oui et puis profite des mois à venir pour travailler la théorie, méca-vol, météo/aerologie, espaces aériens, etc. sont de bons pré-requis pour penser thermiques et même SIV.

Encore un apprenti pilote qui focalise sur le maniement de l’aile alors que le plus important en parapente est le fonctionnement de la masse d’air.

Tirer sur les ficelles reste globalement à la portée de n’importe qui :stuck_out_tongue: , il est utile d’être à l’aise avec son aile. MAIS il est largement plus important à ton niveau d’apprendre à comprendre et à anticiper l’aerologie si tu comptes voler en autonomie.

D’accord avec Patrick mais c’est pas le plus facile… Perso c’est sur la compréhension de l’aérologie que je galère le plus. Du coup c’est pas rare que je passe 2h au déco avant d’y aller (ou de renoncer…)
Après kitensei prend toi pas la tête non plus et profite quand même de tes vols (même des ploufs)!!!
Je pense que tout vient a temps a qui sais … ne pas ce faire peur!
A +

C’est marrant de voir les problèmes des débutants en fonction des régions.
En plaine il faut aussi être patient avant d’attaquer les thermiques, mais les plouf durent quelques secondes alors forcement ça ne suffit pas.

Heureusement on a le dynamique qui constitue la majorité de nos vols et c’est à la portée de tous et toute l’année :wink:

Perso je ne me suis pas posé de questions, la progression s’est faite toute seule, en gardant en tête les points essentiels comme ne pas se faire peur, rester humble et prudent, anticiper le max de choses qui peu arriver (comportement de la masse d’air, évolution météo, zones à risque, vols en zone peuplée, gestion des priorités…) et surtout l’envie. Au fur et a mesure tu te sentiras prêt à aller vers des aérologies plus joueuses que la masse inerte, vers des points plus proches du bord du bocal puis hors bocal… Et ce qui est important quand tu trouves que un jour tu es allé trop loin (je parle pas de se faire peur, mais simplement d’un moment ou tu n’as pas aimé, ou tu as eu une appréhension), c’est de débriefer et de comprendre avec des gens qui ont plus d’expérience… C’est très important pour avoir des réponses et savoir “ce qu’il aurait fallu faire” pour la prochaine fois.

Pareil que Chamalo sauf que je n’ai pas toujours été prudent (mais sur le moment je ne le savais pas), je me croyais invincible avec ma EN A (dans du 47-51 km/h !) et que je ne connaissais pas la peur. Banzai inside. :wink:
Sinon je faisais parfois 100 kms pour un plouf de 2 minutes, j’attendais au déco que ça se calme (ou au contraire que ça vente), je débriefais avec les potes et…le forum :wink: (sans nécessairement écouter, j’avoue avec le recul).
je regrette parfois cette époque où je ne réfléchissais pas. maintenant, je réfléchis trop :mdr: mais j’ai eu de la chance et au final si c’était à refaire, je le referais différemment. mais un plouf est un vol, et je me suis goinfré de vols.
Si tu peux aller sur des sites à soaring (genre côte ou Ceillac !! le must) fonce, tu apprendras à tenir en l’air sans “danger” de monter au plaf ! Engrange de l’expérience, fixe toi une cible à l’atterrissage pour être sûr d’être précis le jour où tu en auras besoin. fais ton approche selon les règles locales (PTU par exemple) mais aussi PTS, avec les oreilles, aux arrières bref, varie les plaisirs.
Décollage dos voile et face voile quand c’est possible (ce fut la galère totale pour moi pendant un hiver entier).
Gonflage si tu peux.
Lis et visionne de la théorie et vole dès que tu peux !!
Note tes vols / ploufs, les conditions, note ce qui a été bien op moins bien et tu progresseras naturellement. Il reste encore de beaux jours !!

Merci pour vos conseils :slight_smile:

En fait je me “focalise” pas vraiment sur comment piloter, mais je cherche plutôt à connaitre une progression logique.
Les ploufs, je m’en lasse pas vraiment, ca m’arrive régulièrement (1 fois par semaine au moins) de faire 2h de route pour aller faire 1/2 plouf(s) de 20 minutes, je prend toute occasion de voler dans des conditions qui me paraissent safe pour mon niveau.
A côté de ça, on m’a conseillé des livres à lire (Petit manuel de la météo de montagne + manuel FFVL) que je commence à lire et comprendre; je suis totalement d’accord sur le fait que la compréhension de la masse d’air est primordial, mais je pense vraiment que ça doit être étroitement couplé à de la pratique, rien de mieux que “sentir” l’aérologie qui nous entoure.

Les décos, souvent face voile même par vent faible, je m’en sort assez bien, j’ai eu la chance qu’on m’apprenne ça en stage, les atterro c’est encore un peu aléatoire, du coup je me concentre énormément la dessus pendant mes ploufs.

Maintenant que l’automne arrive, avec une aérologie plus modérée, je vais pouvoir continuer à voler en conditions plus calmes en prévision de l’été prochain :slight_smile:

Kitensei, tu soulèves toute la problématique de la progression parapente, un stage ou deux quelques vols et démerde toi. Parfois merci les copains (mais pas toujours les meilleurs conseils) quelques pros vont te suivre un peu au déco et tu vas passer beaucoup de temps sur site sans vraiment progresser. Refaire les gammes, soigner l’attero et le déco c’est déjà bien mais frustrent au bout d’un moment de voir les autres tenir en l’air longtemps ou faire des gros plaf. Je compare souvent au surf ou tu vas passer des heures dans l’eau pour prendre 4 vagues en louper 2 et mettre des années pour avoir un niveau sympa. Essaye de te rapprocher d’un club actif avec des moniteurs fédé ou des Pros qui proposent une progression péda tout au long de l’année, les docs fédé sont aussi sympas dans leurs contenus pour te guider dans les compétences et les connaissances à acquérir. Perso j’invite très souvent les pilote à avoir un projet et des objectif précis à chaque vol adaptés aux conditions ( décoller différemment, changer le plan de vol, modifier les approches, chercher les régimes de vol (en regardant les volets), essayer des placements variés dans les différentes masses d’air que tu croises, faire plein de virages avec de l’angle, à plat, en changeant les rayons )cela les aides beaucoup, parce que être en l’air pour être en l’air c’est sympa mais ça suffit pas !!!

bonjour Kitensei
Comme Patrick je pense qu’ exepté les phases de déco et attéro que tu dois travailler le plus possible, si tu veux devenir autonome ce sont les compétences en aérologie qui sont primordiales .Tu peux être bon pilote(je parle du maniement de la voile au sol et en l’air) et te mettre dans la merde par méconnaissance de l’aérologie et des particularités locales des sîtes où tu vas voler .
Malheureusement ce sont ces compétences qui sont le plus difficiles à acquerrir. Après plus de 20 ans de vol et de nombreuses lectures théoriques, je ne suis tjs pas sûr de mes analyses et ne comprend pas tjs ce qui se passe dans ce fluide invisible en mouvement que nous fréquentons.
Cependant très tôt, dès mon deuxième stage, j’ai volé en autonomie.
Pour cela, je ne volais que sur les sîtes où des écoles volaient avec des débutants ou des élèves de mon niveau.J’écoutais discrêtement les briefings et débriefings, je me mettais avec autorisation sur leur fréquence radio( sans intervenir bien sûr)ce qui me permettait parfois de savoir que la brise se renforçait à t’atterro ou que les conditions se dégradaient etc…Bref je profitais des compétences des pros et des locaux qui validaient ou non mes impressions et analyses persos .
Dans les coins ou il n’y a pas d’école, les bi placeurs pros sont une ressource qu’il ne faut pas négliger car il connaissent bien leur jardin et sont rarement avide de conseils.
Sache enfin pour ta future progression dans notre activité qu’il est plus facile de compenser son niveau de pilotage par le choix des conditions(C’est ce que font toutes les écoles ) que le contraire. Les meilleurs pilotes du monde font des cartons quand ils se mettent dans des coins pourris .Souvent ils le savent mais prennent le risque pour de" mauvaises bonnes raisons": la perf , le résultat ou autre mais c’est leur choix.
Dernière chose, si tu en as les moyens , en parallèle de ton parcours vers l’autonomie refais un ou deux stages perf.
Bienvenu et bons vols. Dominique.

L’air n’est pas un élément naturel pour l’homme, il faut donc s’y confronter le plus souvent possible pour progresser. C’est vrai TAUPE que cela paraît parfois extraordinaire qu’une fois un ou deux stages effectués, on puisse accéder à la recherche d’autonomie. mais celle-ci ne vient qu’avec la multiplication des conditions aérologiques, la multiplication des lieux de vol, sans compter la plaine, la montagne et le bord de mer si l’on peut se déplacer. J’aime bien ton idée de projet mais il faut avoir du gaz ou une brise (au début) pour pouvoir varier les rayons de virages. Les ploufs au début ressemblaient à deux virages et une ligne droite (dans l’Aube). Donc nécessité d’aller en montagne ou bord de mer pour ressentir l’air. Mais je ne sais pas où habite Kitensei.

Le problème c’est que les stages sa a un coût… Si il a fait déjà 2 stage il y a laissé déjà pratiquement un SMIC… Plus l’achat de la voile… Et pis dans mon cas, au bout d’un moment c’est les écoles qui te conseille de bouffé le plus possible de petit vol avant de revenir (je que je trouve très bien d’ailleurs parce que a mon sens on ne peux pas atteindre l’autonomie si quelqu’un te dis toujours si les conditions sont bonne ou pas pour toi…)