Tout d’accord avec ton post, Vincent, et pas seulement avec ta dernière phrase.
Bon, comme on est le 2 avril on peut en faire dans tous les cas une discussion sérieuse et aussi intéressante plus d’ailleurs sur l’état d’esprit, la mentalité qui semble régner dans notre activité (au moins ici sur le fofo à la lecture des déjà quelques posts) que sur le SIV en général.
Qu’un SIV soit une expérience enrichissante, oui. Que ce soit une expérience impérative, certainement que non. Un et même des SIV ne sont jamais que des exercices fait sous contrôle dans un cadre très ordonné. Bref ils sont aussi artificiel toutes proportions gardées par rapport à la vraie vie de pilote que le sont actuellement les tests d’homologations par rapport aux comportements d’une aile dans sa vraie vie.
On peut même s’interroger si, pour certains pilotes, le fait de faire un SIV n’est pas accidentogène. J’en ai rencontré des pilotes qui pour avoir suivi un SIV se sont persuadé d’être “apte” toutes conditions de vol. Pour avoir eu l’occasion de voir la vidéo du SIV de l’un d’eux, je me dis que l’esprit humain et particulièrement celui de certains parapentistes est formidable dans sa capacité de dénégation de la réalité, fusse t-elle consultable sur vidéo.
La compétences d’un pilote à voler en sécurité tient bien plus dans sa capacité à réfléchir et prendre les bonnes decisions que dans celle de savoir tirer sur les ficelle de son jouet.
Et justement, puisqu’il y est fait allusion, c’est encore plus vrai en biplace. Le fait d’emmener un passager devrait avant tout exiger du pilote la conscience des risques et de la réalité de son environnement et à partir de là ; ne l’amener à décoller que si tous les voyants sont au vert et de voler que dans le cadre d’un plan de vol dont la seule priorité se veut le retour sain et sauf au sol.
Il suffit de lire les banques de données incidents et accidents en biplace pour s’apercevoir que ce n’est pas un SIV et une plus grande capacité supposé (ce n’est pas le SIV d’ailleurs qui peut le garantir) de gérer un incident de vol, qui pourrait être le remède mais que c’est bien et juste plus de reflexion et discernements qui serait nécessaire pour améliorer l’accidentalité.
Bref, je pense comme Vincent que notre activité file un mauvais coton en prônant une forme d’élitisme (aussi au travers du matériel) alors même qu’elle est devenue une activité grand-public.
Le vrai bénéfice que je reconnais au SIV c’est de démystifier d’une part les sorties du domaine de vol et d’autre part, mais cela ne marche pas pour tout le monde comme évoqué plus tôt, de donner un aperçu de ses vraies compétences mais aussi et surtout de ses capacités nerveuses en situation de stress plus intense que celui des vols habituels et communs.
Personellement, je pense que plutôt que d’imaginer rendre une formation quelle qu’elle soit obligatoire ce qui à mon avis ne peut que être contre-productif. Il serait plus profitable de s’interroger comment faire prendre conscience à chaque pilote ou il se situe réellement en termes de connaissances, compétences et capacités rapport à ses ambitions et imaginaire. Pour l’amener d’envisager volontaire et de façon motivée et réfléchie à se former de manière structurée.
A quoi servirait un SIV si d’autres pré-requis au vol de distance (par ex.) sont absents ?
Maintenant, vu que je pense toujours encore qu’il ne s’agit que d’un poisson d’avril de Laurent, je vais m’arrêter de m’enflamme plus.
Bon dimanche à tous,