Bonjour à tous,
Je suis nouveau sur le forum et je précise donc que je débute. Après plusieurs stage, j’ai fini par voler en club, accompagné par des bons pilotes. J’ai environ une cinquantaine de vols à mon (tout petit) actif et j’ai bien conscience que le chemin à parcourir est encore long !
J’ai une question qui s’adresse plus particulièrement à nos chers moniteurs ainsi qu’aux pilotes chevronnés du forum. Une nouvelle saison de parapente va démarrer pour moi, et j’espère continuer à progresser dans les mois qui vont venir. Il y a un obstacle technique qui m’empêche d’avancer à l’heure actuelle, mais tout ce que j’ai pu lire ou entendre à ce sujet me semble confus tant les avis que j’ai entendus me semblent diverger. La question qui me turlupine est la suivante : dans quelle mesure faut-il laisser voler sa voile ou la piloter lorsqu’on évolue dans une aérologie mouvementée ?
Lorsque j’ai fait mes premiers stages, les moniteurs mettaient en garde systématiquement les élèves contre les dangers d’une abatée et m’ont ainsi inculqué la saine peur de la frontale :vrac: . Avant les premiers vols dans des conditions thermiques, ils nous faisaient faire tout un tas d’exercices dans lesquels on faisant tanguer volontairement la voile afin de s’entraîner à freiner l’abatée au bout de quelques oscillations. Au dire des moniteurs, tout mouvement de tangage devait être contrôlé. J’ai donc passé mes premiers vols en thermiques à chercher systématiquement à freiner la voile dès qu’elle repassait au dessus de ma tête suite à une ressource.
Or, en regardant d’autres pilotes voler et en ayant la chance de faire un bi-place, j’ai compris qu’un mouvement de piqué n’est pas forcément néfaste et qu’il ne faut pas forcément en avoir une peur bleue. Plus incroyable encore pour le novice que je suis, ce genre de mouvements pourrait même être utilisé pour voler plus efficacement. En effet, si la voile pique, elle gagne en vitesse/air et devient donc plus “manœuvrable” (merci de m’arrêter si je dis des énormités !).
Je comprends également que ce “surplus” de vitesse généré par un mouvement en piqué peut s’avérer utile pour reprendre rapidement de la vitesse après une grosse ressource qui risquerait d’amener la voile dans la zone critique de sa polaire des vitesses (phase parachutale, voire décrochage), auquel cas il serait impératif de laisser la voile revoler. Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : grosse ressource = grosse abatée = caca, on est bien d’accord. Mais je veux dire par là qu’il me parait dangereux de voler trop lentement dans une aérologie mouvementée, mais peut-être que là aussi je me trompe complètement ! Là encore, je me demande donc s’il convient dans ce cas de freiner complètement l’abatée pour stopper net la voile à la verticale du pilote ou s’il est plus sain de “contrôler” l’abatée et de laisser légèrement plonger l’aile pour qu’elle reprenne de la vitesse.
Mon problème à l’heure actuelle est que je ne sais toujours pas comment gérer les mouvements en tangage de ma voile. Faut-il la laisser piquer quand elle le souhaite et profiter de l’accélération pour démarrer ou accentuer un virage afin de “visser” le thermique (j’imagine que l’on est ainsi plus performant) ou faut-il au contraire freiner sa voile après une ressource au moment où elle revient à notre verticale afin d’éviter l’abatée et de limiter les risques de fermetures frontales ?
J’imagine qu’un pilote expérimenté ressent, à la force de la ressource, quelle sera l’ampleur de l’abatée et contrôle donc sa voile en conséquence. Quels conseils donneriez-vous au pilote novice que je suis ? Y-a-t-il une recette miracle ou faut-il, comme pour tout le reste en parapente, des années de pratique avant de se sentir à l’aise avec ces questions ?
N’hésitez pas à rectifier les erreurs, voire les énormités, que j’ai pu écrire.





