Belle journée, gros anticyclone stable, 0 degré à 4800. Ca thermique fort et gain de 1000m en 10min puis transition vent de dos sur 30km. Arrivé à une confluence, gros vrac et dans une zone très ventée, face vent j’avance à zéro et de dos je passe sous le vent, pas top. Zone de montagne deco 2300, plafond 3400. Je repère une beau terrain dégagé et me présente pour l’atterro en avançant entre 5-10 km/h, turbulent et irrégulier. Je joue des freins pour casser ma finesse en gardant une vitesse min. et là à 6-10m gros vrac, frontale et demi aile et boum, tcc + contusions dorsales, merci la mousse de 14cm. En zone turbulente en étant contré, avec des effets de sol importants et un terrain court, est-ce que atterrir avec les oreilles aurait diminué le risque de fermeture? Quelle est la meilleure façon de faire un final en étant contré, avec un terrain court, des effets de sols qui donnent des gains de 4-5m limite decro, et pas de dégagement possible.
Merci de vos expériences
Fermeture à l'atterrissage et crash
bonjour, quel est de site de depart de ton vol?
Si tu avances à 5-10 km/h normalement pas besoin de casser ta finesse, elle est déjà hyper faible!
La meilleure solution est toujours de ne pas être se mettre en situation pourrie. Quand on se retrouve à gérer un atterrissage turbulent sur un terrain difficile, il est clair que l’erreur est largement en amont.
Chercher des solutions pour mieux gérer la merdouille me semble être une mauvaise voie. Il serait à mon avis préférable de chercher des moyens pour ne plus jamais se retrouver dans ce genre de piège.
Jouer des freins près du sol pour ‘casser la finesse’ reste le meilleur moyen de casser du pilote.
Content que tu sois encore capable de venir demander des avis sur le fofo. Même à 6 mètres de hauteur la meilleure des mousses ne garanti pas forcément que si peu de bobos.
Pour le reste, ton récit n’est pas facile à suivre. Comment te le propose Blablair, il serait bien de preciser un peu plus les circonstances ; date, heure, lieu, matos, expérience, etc.
Ce qui peut fonctionner pour l’un sous tel matériel dans telles circonstances ne vaut pas pour un autre et à fortiori sous un autre matériel dans d’autres circonstances.
Ce qui est certain c’est que si bras hauts tu avançais à moins de 10 km/h, c’est que tu étais définitivement dans du vent ou sans doute plutôt brise forte. Alors tous ce qui amenait ton aile vers ses limites de plage de vol pouvait se révéler nocif. Entre déclenchement thermique ou gradient aléatoire ton aile pouvait se voir confronter à plein de facteurs influant sur son incidence. Alors bien sur en tenant l’aile au freins en vitesse mini, on craint plus le decro que la frontale mais il a peut-être suffit d’une légère remontée des mains au mauvais moment et BOUM
Pour ma part si je me retrouve dans de telles conditions, j’essaye de bien regler mon entrée en finale pour rester juste au contact quitte a finir (suivant ce qui est préférable) trop court ou trop long.
Comme le dit Piment, ta pente de descente devait déjà être suffisamment raide pour ne pas tenter plus.
Juste à te lire je pense que ton erreur se situe bien avant quelque part dans ton vol. Dans le fait de ne pas avoir choisi plus tôt une vache plus acceuillante par exemple.
Prevenir plutot que guerir. Idem dixit Patrick.
Courage pour les douleurs et bonne reprise.
Merci pour vos réponses et commentaires, j’ai une bonne expérience de 30 ans de vol. C’est sûr que de me trouver sur ce terrain improvisé dans ces conditions était la meilleure solution qui s’offrait à moi (pas d’autre choix) bon terrain mais en contre pente légère et où plus tu avances plus il s’incline. Donc la chose à faire était de ne pas partir en transition ou en vol ce jour là. Une Experience de plus dans ma besace. Quand à 6m du sol, pieds hors du cocon, mains hautes, tu prends une grosse baffe, he bien il y a une part de chance. Pompage actif, oreilles, mains hautes…pas de solutions miracle 
Ben…non! La seule chose à faire est de gérer sa voile le mieux possible. C’est la priorité des priorités. Tu vises une zone qui a l’air safe, ok, très bien, mais si pour ça tu dois faire quoi que ce soit qui influe sur ta gestion du comportement de ta voile dans l’instant, alors pose toi où “ça voudra” (hors danger bien sûr) mais touche le sol le plus proprement possible. De la douceur et de la réactivité dans les commandes, point final. Quand au contact avec le sol, le bon vieux roulé-boulé (ou chute de judo) en a sauvé plus d’un de fractures graves (et je sais de quoi je parle!)
Au vu de la fin du vol cela me semble en effet de bonnes solutions, 30 ans de vols ne renforce pas les vertèbres ! 
Pour le roulé boulé, la fermeture m’a ramené les pieds hauteurs des yeux avec un début de vrille.
Trop vieux pour rattraper le coup;-)
Merci à tous du partage
Si c’est très (trop) fort en l’air, parfois l’option la plus safe c’est… de rester en l’air. Et d’aller poser en fin d’aprem quand l’aérologie s’est calmée. De trop nombreux accidents arrivent alors que le pilote va se poser au plus fort de la journée.
Cela me rappelle une fois un atterro à courtet où ca burlait sévère au terrain officiel.
J’avais prévu le coup et faisait une longue finale. Seulement impossible pour moi de me mettre sereinement bras haut car c’était plutôt turbulent et j’avais pas envie de me prendre une frontale de l’espace.
Du coup je garde l’aile au contact puis vers 8m sol je sens que l’aile à envie de partir en decro. Au même moment un gars me gueule bras haut !!! (Un moniteur d’aerosat). J’avais déjà senti le coup venir me suit mis bras haut au même moment prêt à temporiser l’abattée derrière.
Le gars m’a d’abord engueulé en prenant pour un gland, et en me disant que j’avais failli faire un decro dynamique et tout ça…
Puis je lui ai raconté mon expérience et la raison pour laquelle j’avais un peu de frein, bref je pilotais.
Il avait convenu avec moi qu’avec le peu de frein que j’avais il était étonnant que l’aile ait envie de partir en decro… j’avais alors fait recaler l’aile qui semblait ramer face au vent depuis qq temps ! Peut être une raison.
Mais justement tout ça pour dire que dans ces conditions turbulentes avec un vent fort non laminaire on est vraiment très vulnérable je trouve.
Entre garder l’aile au contact pour ne pas fermer et s’éloigner aussi du point de décrochage.
Assurément une aile avec une bonne pénétration et une bonne réserve de vitesse, idéalement récente est sûrement un gage de sécurité.
Le meilleur gage de sécurité c’est de ne pas se retrouver dans ces conditions et donc renoncer au vol s’il le faut. Et e n’est pas moi qui le dit c’est aigle futé.
Concernant la vitesse, en fait plus la voile est lente bras hauts de conception, plus c’est safe : moins la vitesse est élévé, moins les cisaillements traversés seront violents. Je peux vous garantir qu’en acro, quand c’est turbulent à se prendre des fermetures c’est bien plus cool de descendre en héli qu’en vol à plat. En héli, en plus du petit effet gyroscopique, on descend avec 0 vitesse horizontale dans la masse d’air et donc on subit beaucoup moins de cisaillement.
Non, traverser des cisaillements à vitesse réduite apporte du confort, mais la (plage) vitesse utilisée à bon escient reste un facteur de sécurité primordial.
Oui, je plussoie ton message sur le fait qu’il faut mieux rester en l’air que d’essayer de poser dans une aérologie scabreuse. A défaut, il faut chercher un meilleur atterro : plus ouvert, moins alimenté, à l’ombre,…
Super, je vois que les expériences de chacun refont surface. J’ai appelé un pote qui était en l’air 1h plus tôt, les couches de vent 300m plus haut étaient plus stables, il a passé dans les turbulences également contré++ et s’est laissé dérivé à ras les pâquerettes 6km plus loin. Il a remarqué une forte tendance NNW et un flux de vallée puissant S. J’étais dans les mauvaises couches à la confluence.
Les menus de l’hôpital sont pas si mal;-)
Je pense que le plus simple c’est de rester au sol
Pourquoi. Aller se mettre en l air quand on a pas le niveau
Je trouve que il y a de plus en plus de pilot qui vont en l’air
Et qui devrez pas l’être
Ouais c’est sur ! Allez on arrête tous de voler !
On va peut-être arrêter le lynchage non ?!
C est fou ce forum. :fume:
Ca arrive à tout le monde de mal estimer les conditions et se retrouver dans des situations merdiques, et surtout quand on part en cross! Une erreur… On ne trouve pas le thermique et on se retrouve à poser dans un coin pourri.
C est inhérent a notre activité ! 
Si on pouvait essayer de répondre à sa question technique ca serait cool !
Bon rétablissement ! 
A Organya j’ai presque regretté d’aller poser pour les mêmes raisons (qu’est ce qu’il peu être pourri cet attéro en début d’apres midi, tout le temps !)
mais bon rester en l’air avec 24m² alors que les 17m² sont scotchées est ce raisonnable? Surtout avec de la fatigue?
du coup : pilotage très actif jusqu’au sol avec finale très en amont du vent du terrain en regardant le moindre signe d’accalmie entre deux cycles pour poser.
Après ça reste bizarre quand même de reprendre 10m avec la possibilité d’un décro suivi d’une amorce de frontale à 20m/sol,
donc de la vitesse/air ++ mais on tient bien sa voile au moindre signe de frontale
Et dans ses conditions je ne suis pas sur que les oreilles soient bénéfiques car même si elles augmentent la charge alaire, le risque de fermeture et de parachutale ou même de décro reste bien présent et surtout le risque de reculer en cas de forte brise ou de déclenchement thermique.
Vitesse = sécurité dans bien des cas 
bons vols safe à tous
Oui cela arrive… mais cela doit constituer un cas très rare, car même en cross, on ne doit pas s’engager dans un endroit si il n’y a pas d’issue suffisamment sûre, c’est le rôle du cône de sécurité, je garde à portée de vol un atterro de secours en toute circonstance.
En nettement plus d’un millier de cross et vol, je n’ai jamais posé, de souvenir, dans un endroit réellement merdique, mais quelques fois dans des conditions moins saines que ce que j’aurais voulu, mais si dramatiques que cela.
Si l’atterro/la vallée/etc a l’air bien pourri, perso je n’hésiterai pas une seconde à aller me brancher dans un arbre.
Cette règle là n’existe pas dans les Alpes du Nord.