Bonjour,
J’en profite pour apporter un retour d’expérience sur une fermeture proche du sol qui m’est arrivée cet été, alors que je ne m’y attendais pas vraiment. Rien de vraiment impressionnant et glorieux mais juste une réflexion sur les dérives de mon comportement prés du sol.
Le contexte :
Barcelonette, vol du soir contemplatif vers 21h00. Pas d’air au décollage mais une brise de vallée bien établie. Je suis parti avec les moniteurs du coin.
Pas de termique
Incident :
Lors de ma perte d’altitude (~20m/sol) , j’étais au contact, décontracté avec les bras écartés des élévateurs (c’est bien là l’erreur). Il faut dire pas vraiment alerte. je me fais surprendre par une fermeture massive du coté droit (22m² pour 100kg).
Je tombe lamentablement coté fermé et, sans doute du fait que j’ai perdu l’équilibre, je rattrape un éventuel départ de la demi-aile gauche à la commande seulement… On voit sur le ralenti de la vidéo qu’il y a nettement un surpilotage et une amorce de marche arrière sur la demi-aile qui reste (partiellement) ouverte. La remise en vol passe par une phase parachutale (caisson creux). Je considère que je ne suis pas passé loin de la correctionnelle.
Réflexion a postériori :
Des fermetures, je m’en suis pris pas mal, notamment depuis que je m’essaie à la voltige cette année. Celle-là je ne l’ai vraiment pas senti venir.
Si j’avais eu un comportement alerte, malgré les conditions pas si forte que ça, mes poignées aurait été proches des élévateurs et mon buste en avant. Dans ce cas, la fermeture à droite aurait mis directement mon poigné gauche au contact de l’élévateur et je n’aurais pas perdu l’équilibre, j’aurai contré selette uniquement et je n’aurais pas surpiloté à la commande.
Depuis, quelque soit les conditions, proche du sol j’ai les mains au contact des élévateurs et le buste en avant.
Voilà la vidéo :
https://www.youtube.com/watch?v=1pos1JqB-D0
Je crois que contact avec la voile ou pas, cador ou pas, EN A, B, C, D ou autre, si on doit s’en prendre une, on se la prendra. Ceci étant, proche du sol mieux vaut arriver vite de face ou un peu plus fort avec un rappel pendulaire que voile décrochée sur le dos…
Pour ce qui est d’arriver en finale sans être bras haut, il y a deux ans j’ai vu devant moi un parapote arriver légèrement freiné pour faire une belle cible. Il s’est pris un petit gradient et n’a pas eu assez d’amplitude pour suffisament ressourcer. Il est arrivé un peu trop fort pour amortir tout le choc sur les jambes et il a tapé le cul. Il avait mal au dos : 2 vertèbres, les médecins on dit qu’il marchait encore car la paraplégie devait être en grêve ce jour là. Il marche mais ne vole plus aujourd’hui.
Enfin il faut sans doute relativiser sur la notion de bras haut pendant la finale, pour un débutant cela sera 20m/sol alors que pour un confirmé, selon les conditions se pourra être 5m/sol.
Thomas