Finesse d'un déco ?

Une question sur laquelle tous avis et surtout expériences seront accueillis avec intérêt:
Quelle doit être la pente (finesse) mini d’un décollage pour considérer qu’il est sain?

En théorie, avec une aile de finesse 10, on est censé décoller sur une pente de finesse 9+ (<10).
Je tenterai bien le coup dans un alpage verdoyant et interminable. Mais si je dois franchir par exemple une haie d’arbres sur ma trajectoire à finesse 9, je considère ça comme une opération suicide.

Mon feeling perso serait qu’un déco est sain si aucun obstacle (haie d’arbre, barrière, ligne, etc.) dans la trajectoire ne dépasse au-dessus de finesse 4.
Est-ce que vous partagez cette appréciation ou vous semble-t-elle excessive?

Je parle de déco tranquille, vent de face avec une aile moderne… pas de déco banzaï, en zigzagant entre les sapins ou en priant que l’ascendance vous arrache avant. Je parle d’aménager un site pour une pratique responsable.
Vos expériences m’intéressent.

On peut arriver à décoller même avec une pente très faible genre le plateau de Ceüze en sud ou l’estive qui monte vers le pic du midi d’Arrens, perso j’adore raser longtemps l’herbe juste après avoir décollé.
Sinon à ne pas oublier dans les facteurs de danger: les cassures brutales de la pente, genre tu as une grande pente faible qui finit sur une falaise, s’il y a du vent attention à la turbul…

Le % de pente n’est pas tout : S’il y a une minimum de vent de face, une bonne ascendance entre le point de décollage estimé et les obstacles, ainsi qu’une échappatoire pour au cas ou… On peu décoller dans une très faible pente. :pouce:

En revanche, si pas de vent de face avec une bonne composante verticale montante… Même avec 10 de finesse, la voile va d’abord chercher a prendre sa vitesse de croisière avant de se stabiliser sur sa trajectoire à 10 de finesse. Donc elle aura probablement commencer par perdre 3 à 10 m d’altitude selon ta vitesse de course au sol au moment de la prise en charge. :roll: Sauf à s’appeler Ben Johnson…

Le coup frein pour aider celle-ci ne me semble pas être non plus une bonne idée, car soit tu es proche du décro, soit la prise en charge sera suivie d’une abattée trop près du sol. :?

Dans tous les cas, on reste debout en appuis ventral tant qu’on a pas largement pris du gaz, au cas ou… Et en cas de doute, si la prise en charge n’est pas nette durant la course, et bien on arrête proprement son décollage, comme à la pente-école. :pouce:

La finesse du déco doit être inférieure à celle de la voile A LA VITESSE DE DECOLLAGE.
Un gun a 11 de finesse, mais à plus de 30kmh. Il n’a que 7-8 de finesse à 20kmh.

Sur un déco à 9 de finesse, il sera difficile de décoller sans vent. Par contre, aucun problème avec 20 de face.

Sur une faible pente, je trouve que le vent peut devenir nuisible.
Faible composante vertical pour te porter mais suffisamment fort pour ralentir ton avancé donc tu descent sans avancé.

Je reprécise ma question. J’approuve évidemment toutes les réponses ci-dessus qui me semblent justes, mais en quelque sorte hors sujet.

Bien sûr qu’on a tous décollé dans des pentes “plates”, avec une aérologie favorable, ou au contraire connu des frayeurs dans des pentes bien raides mais affectées par des dégueulantes liées à l’aérologie et au profil de la pente (genre St Hil à la chapelle les jours où on passe la cassure en rentrant les jambes). Par exemple, si on a ouvert le déco moquette à St Hil, c’est qu’avec les PP de l’époque, on passait pas à la Chapelle, et les PP partaient aux tremplins delta ! :affraid:
Savoir si JE passe est une décision personnelle liée à mon expérience, la maîtrise de mon matos, la topologie locale et l’aérologie de l’instant. Question importante, mais qui AMHA ne se discute pas: ça se juge sur place à l’instant T sans préjugé.

Mon problème est un point du cahier des charges d’aménagement d’un site; pour faire vite: à quelle hauteur doivent être au pire les obstacles devant le déco, pour que j’y emmène sereinement des potes ordinaires un jour ordinaire?

Je suis intéressé particulièrement par le témoignage de pilotes (et d’aménageurs) de sites de régions vallonnées (Vosges, Jura, Sud-Ouest, Auvergne…).
Je pense aussi à certains décos de montagne aménagés dans une trouée de forêt de sapin, avec de sacrés mâts devant; par exemple, sous le déco de Montaud, les sapins qui pointent à moins de finesse 1 ne font peur à personne; en revanche, si certains se souviennent des ex-déco de la Dent du Chat ou Chalais Nord, il savent aussi pourquoi ils ont arrêté d’y voler !

Bienvenue à vos témoignages et vos conseils !

:trinq:

Si quand tu dis “pour considérer que ce décollage est sain” tu veux dire qu’aucun éventuel déco raté ne pourra être imputé à la finesse du dit déco, alors je pense que ton “feeling perso” est largement dans les clous puisque tu divises la finesse de la voile par 2 (en gros) pour être tranquille.

ça existe?

sinon à la réunion il y a apparemment des décos très plat?

pour moi, le cahier des charges c’est finesse 4 dés que le pilote à quitté le sol.
De même pour l’atterro: finesse 4 ou même 3.5 du déco.

Pour la Réunion je précise, les déco ne sont pas plat, c’est la suite du vol qui peut longer des reliefs plutôt plat et ou la finesse joue son rôle.
Mais les décos ce gèrent facilement du moment que tu fais un vrai bon déco.
Après si tu décolle au frein, sans donner de vitesse bien sur que tu peux courir jusqu’à la plage ou taper la canne.

:coucou:

A part le déco du Maido qui est assez plat.

www.youtube.com/watch?v=kPnp4IX9gEY

L’avantage,si tu rates la sortie pour aller sur St Paul,tu manges un vrai cari dans le cirque :mdr:

Voilà. C’est mon opinion également. Mais je voudrais bien avoir le retour d’expérience de pilotes ayant notamment aménagé des sites dans des zones boisées pour confirmer/infirmer cette appréciation hautement pifométrique.

Note: je parle bien de la phase de déco et du profil du terrain. Après, une fois en vol, tout n’est plus qu’une question d’aérologie.