Formation au parachutisme (chute libre, roulé-boulé, pliage parachute, gestion)

On oppose souvent vol libre et parachutisme. Si l’on met de coté les clivages et rivalités qui ont marqué les relations entre la FFP et FFVL, ces deux disciplines présentaient à l’origine une communauté de fondements techniques

Elles partagent aujourd’hui le fait d’avoir inspiré le développement en leur sein ou parallélement à une pratique “cadrée” de disciplines où des pilotes repoussent leurs limites et celles de leur matériel en faisant évoluer celui-ci pour réaliser ce qu’ils imaginent

Il a été récemment fait la démonstration de vol de contact entre un pilote en wingsuit et un pilote sous voile de speed-flying, démontrant à quel point les aspirations de ses défricheurs étaient proches

Il en est de même de l’acceptation du risque et de la conscience des règles de sécurité relative que chaque pratiquant peut accepter individuellement de respecter ou pas

Plus problématique est la capacité de chacun à intégrer des problématiques sécuritaires complexes, à fortiori quan le pratiquant change de discipline, abordant chaque nouvelle expérience avec un bagage conscient ou inconscient de comportements réflexes et/ou conditionnés par l’apprentissage ou l’expérience

Dans ce contexte évolutif, la multiplicité des expériences peut être analysée comme le développement des aptitudes de chaque individu à s’adapter en peu de temps à une situation totalement nouvelle en composant avec ses briques d’exprience un raisonnement pro-actif

Personnellement, je suis convaincu que la pratique réguliére de sports à risques différents fourbit des défense contre la paralysie cérébrale que peut causer le stress associé à une exposition brutale à une situation dangeureuse voire potentiellement mortelle

Si je crains malheuseument aussi qu’il soit établi que ces capacités d’apprentissage diminuent fortement avec l’âge, je reste convaincu qu’il faut s’attacher à panacher sa pratique sportive, même si l’on met au pinacle de celles-ci le parapente :slight_smile:

Parmi ces pratiques abordables à des âges relativement avancés, n’exigeant pas de préparation physique particuliére autre qu’être en bonne santé, l’expérience de la chute libre (au moins en tandem), l’apprentissage du roulé boulé m’ont été à plusieurs reprises particuliérement salutaires

Nota : ce sondage met l’accent sur le parachutime mais vos témoignges sur d’autres pratiques sportives potentiellement enrichissantes pour nos capacités de pilote de parapente seront les bienvenus - perso, n’ayant pas pu bénéficier des bienfaits du G-Force Trainer des Passagers du vent, j’ai tenté les montagnes russes plus proches de mon domicile mais n’ai pas du tout aimé!)

Non, j’ai 20 ans de judo derrière moi et je crois savoir tomber sans avoir à quitter un avion en parfait état de marche.
D’ailleurs je ne me suis jamais fait mal en parapente même si j’ai pris quelques boîtes…
Je touche du bois!

Ah…ah… Attention tout de même au conditionnement judo

On n’a pas toujours la chance de tomber sur un tatami et il bon de penser à croiser ses bras sur la poitrine avant l’impact

Un camarade de club s’est explosé un poignet en tombant du peuplier dans lequel il s’était perché à marche arrière
Puis pour freiner sa dégringolade au sol, s’y cassa immédiatement le second bras en opposant son bras contre une grosse motte d’argile durcie par la sécheresse

Pas cool pour se servir de son PDA… sans parler de l’état des chevilles…

mais si tu mets pas les mains tu t’éclates la tronche non?
Je pense que les para on une très bonne raison de mettre les bras en croix sur la poitrine, Paul donne la nous!

Re : pour éviter de se casser les poignets en les opposants par réflexe

Seule exception : la dégringolade façon avatar du sommet d’un très haut arbre feuillu - expérience vécue du sommet d’un beau hêtre au pied de la falaise de Pene Blanque à Arbas (31) - où il est possible de freiner un peu sa chute (15 bons mètres, c’est long !) en embrassant toutes les branches qui passent à proximité, puis impact et roulade dans la forêt les bras le long du corps - 1er impact très bien amorti par mes jambes et mon Airbag intégral Airbulle, puis mutiples impacts et rebonds dans la pente (où il ne valait pas mieux sortir quoi que ce soit : rochers, souche, tronc) - Intéressant de noter aussi que mon intégral et mon parachute en ventral m’ont bien protégé !

A l’arrêt complet, il y avait dans ma Zen une buche (véridique!) et suffisamment de petit bois pour faire un feu de camp
Paré pour le vol bivouac :slight_smile:

Conclusion : les bras le long du corps, c’est plus prudent !

gommer le réflexe de tendre le bras pour amortir la chute est une base du judo et consors : tu ne risques pas que le poignet mais aussi le coude

Ce n’est pas le sujet, mais j’ai compris que l’opposition du bras était un geste qu’avait fait notre camarade sitôt après sa la 1ère roulade au sol, alors que ses chevilles avaient pris cher à l’impact

Un peuplier est un faux ami pour le parapentiste : c’est aussi haut et beaucoup moins solide qu’un hêtre

surement aussi une histoire de gainage pour eviter/limiter les tassements de vertebres ?

pas trouvé de référence sur le “roulé boulé” … visiblement parce que :

… les parachutistes doivent nous voir comme des dinosaures avec nos vieiles coupoles au dessus des lacs !? :wink: :canape:

Suite à une rentrée de vent en basse couche, il m’est arrivé de devoir poser sous aile de saut vent de dos entre deux bàtiments d’un aérodrome où il ne valait mieux pas tenter un demi tour - le roulé boulé fut opportun

Comme il l’est bien aussi en parapente quand la finale se présente mal !

[quote]Un peuplier est un faux ami pour le parapentiste : c’est aussi haut et beaucoup moins solide qu’un hêtre
[/quote]
ça c’est sûr mais méfiance quand même avec les hêtres, j’en ai tombé quelques uns, les branches cassent facilement au choc, le mieux c’est un bon gros chêne.

Tu as raison - Veillons à toujours voler à proximite d’un arboretum :slight_smile:

Je pense que la pratique assidue du parapente est plus profitable au sous voile en parachute, que le parachute ne l’est au parapente : la progression “normale” pour le parachute, c’est une course à la plus petite voile possible, posé en flair et tout le tintouin !
On se rapproche plus du comportement d’une voile de speed que d’un parapente !

En plus, une DZ, c’est graaaaaaaaaaand ! Alors quand on se dit qu’il faut le brevet C (200 sauts) pour avoir le droit de posé sur un terrain de la taille de l’atterro de Doussard “parce que c’est un posé hors DZ blablabla”, un parachute, ça ne vole pas (3 de finesse, on commence le circuit d’approche entre 500 et 300m sol) ! Par contre, ça force à une certaine rigueur pour les PTU !

Pour préciser mon profil : j’ai fait du parapente, pas mal de parapente, un peu d’acro, des waggas, du vol montagne, puis je me suis mis au parachute, puis au BASE, puis au speed.

le problème aussi de mettre la main pour parer, c’est aussi le risque d’y laisser un scaphoide
c’est fréquent en vtt et en snowboard !

mais c’est un reflex dur a perdre !!!

[quote]Tu as raison - Veillons à toujours voler à proximite d’un arboretum Sourire
[/quote]
ben si tu veux en 29 ans de parapente je n’ai jamais pris d’arbre alors si l’idée me vient un jour de m’en prendre un je le choisirai!
ROTFL

:+1:

En débutant le parapente j’imaginais que mes années de parachutisme me seraient utiles. J’ai vite compris que la taille et l’allongement de l’aile tout comme la longueur du suspentage changeaient bien des choses (et je ne parle même pas de wingsuit).

Quand au roulé-boulé-les-bras-croisé-sur-la-poitrine, je n’ai jamais expérimenté cette technique en 1’300 sauts.

La volte d’atterrissage (PTU) est bien plus respectée en parachutisme et j’ai conservé cette (bonne) habitude.

Olive (en manque de chute libre)

Les manuels de parachutisme maintenant ce n’est plus “bras en croix roulé boulé”, c’est PTU, PTS prise de vitesse, arrondi … ça me rappel quelque chose :grat:
Page 42 à 45
http://chutelibre.net/doc/Notions_de_Base_Premiers_sauts_et_perfectionnement.pdf

grillé par oliiive

quand j’ai commencé le parapente je venais du para ( et justement j’ai commencé par le speed flying au moment des 1 er swoop ou spiru )
et bien oui le parachutisme te permet de faire l’impasse sur la consigne " tire a droite pour aller a droite , tire a gauche … ) mais que ça !!!
finesse tellement différente même avec les spiru 16 de 1 er génération
comportement bien plus vivant aux commande ma formation se faisant sous swoop 16 ( un parachute reste un brique à coté )
et pour la partie deco et donc pente école … le bourin sous voile de para doit trouver plus de finesse dans ses gestes
oui du coté de la PTU il y a des similitudes mais encore une fois les repères sont tellement différents ! par exemple : quand ton moniteur te dit " va faire un tour ou deux et tu commences ta PTU que t’es vert te voyant déjà dans la maisons que tu survoles ( lumbin )

une approche oui , un plus pas sur !

Sinon, j’ai vu une fois deux parachutiste, spécialistes du voile-contact, faire du parapente. Ils font de fort jolies figures (assez engagées en parapente je trouvais), jusqu’à ce que l’un d’entre eux se trouve un mètre trop bas pour pouvoir s’asseoir sur la voile de l’autre … alors ni une ni deux, il prend les avants de l’autre, et tire dessus pour se hisser !
Une fron-quoi ?

Après j’ai comme l’impression que Paul dans sa question et don sondage, était plus orienté sur les éventuels bienfaits de la formation parachutiste pour le reprise de contact avec la planète que les analogies et interactions possibles entre les formations parachutisme/parapentiste.

Bon si cela se trouve c’est moi qui suis à côté…

Sinon avoir testé/éprouvé le roulé- boulé parachutiste me semble plutôt utile si d’aventure un jour on termine sous secours.

Bonne journée,

A-priori si nous devions faire une formation para en complément, ça ressemblerait plus à un cours de prise de terrain qu’a un cours de roulé-boulé.
Un cours d’acrobatie urbaine serait plus adapté.