Il vol avec un gun de course au ouverture de bord d’attaque très mince.
C’est ok pour lui.
En plus pour les grosses gouttes de pluie qui descendent plus vite que son taux de chute, le sharknose doit faire office de parapluie au dessus des ouvertures.
Sûrement un gars qui s’y connaît.
J’ai davantage eu peur que son Flymaster prenne l’eau.
Tu vol comme tu veux mais d’après toi, qu’elle aile sera la plus mouillé et aura davantage avalé de l’eau après avoir traversée une averse? Celle qui traverse en 30 secondes à 60 km/h ou celle qui prend 45 secondes à 40 km/h.
Je pense que le mieux est d’y passer le moins de temps possible en accélérant.
Quand tu a un gros clou à faire entrer, tu choisis ton plus gros marteau et tu frappe dessus tant que c’est pas fini d’entrer.
Ça sert à rien de vouloir compliquer inutilement les choses et d’en faire quelque chose d’intellectuelle, les concepteurs de nos ailes sont payé pour ça faire la partie intellectuelle en écrivant les manuels d’instruction.
Dans mon manuel de la Kaîlash, il est dit d’accélérer avec une aile mouillé.
Nous attirons votre attention sur le fait que voilure mouillée le comportement de la KAÏLASH peut être notablement différent. Si vous étiez surpris par la pluie en vol, il convient d’appliquer un peu d’accélérateur et d’aller se poser rapidement.
Est ce que c’est compliquer les choses que de lire ce qui est vraiment écrit dans les manuels d’utilisateur fournis par les concepteur/constructeurs ?
Est ce que “appliquer un peu d’accélérateur” comme écrit dans le manuel Nervures n’est pas “intellectuellement” la même chose que ce que j’avais écrit en début de mon post que tu cite, soit ; Accéléré légèrement avec une voile légèrement humide, oui pourquoi pas :mdr:
Wowo, je visais surtout la partie ou tu parles du bord de fuite abaissé par l’eau accumulé.
Alors selon toi, accélérer un peut avec une aile humide est ok mais accélérer avec une aile lourdement mouillé au point d’abaisser le bord de fuite n’est plus ok!
Pourtant dans ce second cas, le décrochage ne doit vraiment plus être loin.
Et aussi je me pose une question. Est-ce que l’eau pris en vol peut réellement s’accumuler dans le bort de fuite? Le bord de fuite n’est t’il pas plus haut que l’intrados près des A et d’avantage avec une aile accélèré?
Pour ta dernière question, à vrai dire… je ne sais pas. J’ai jusqu’à présent toujours pu éviter de voler sous une vraie pluie. Je pense que oui c’est possible. C’est le retour que j’ai de certains pilotes ayant vécu la situation (cf ; mon anecdote de compétition un peu plus tôt dans le fil) D’autres pilotes ne l’ont pas constaté, alors… ? et balle au millieu.
Le problème pour ce qui est de la navigabilité est sans doute plus à chercher dans un phénomène plus globale lié d’une part et certainement principalement à la modification de l’état de surface de l’aile qui perturbe l’écoulement des filets d’air au point d’en provoquer le “décrochage” et d’ailleurs pas forcément à partir de bord de fuite comme dans le cas d’une incidence trop élevé. D’autre part et ceux qui ont déjà repêché une aile de l’eau, c’est le poids de la voile lui même qui provoque un déséquilibre avec un déplacement du CG vers le haut qui doit être tres préjudiciable à “l’équilibre” pendulaire souhaitable tel que prevu par la construction.
Comme dit, je ne l’ai pas encore vécu de voler sous une forte pluie MAIS si d’aventure je devais me retrouver dans la situation. Je pense que j’adopterai un pilotage au contact sur un cap autant que se peut en ligne droite qui m’aménerait dans une zone de posé potentiellement safe (quitte à ce que ce soit dans les arbres, toujours mieux des immeubles ou rochers)
Si on regarde la 1ère vidéo, on voit que ce sont les tentatives de pilotage qui font dégénérer la situation. Ce sont certainement les changements d’incidence liés sui provoquent les décollements des filets d’air et les décrochages partiels et successifs de l’aile qui conduisent à la rendre définitivement in-pilotable.
La seule bonne solution est d’éviter d’aller se faire mouiller, nos ailes ne sont pas concues pour cela.
@ Charognard, désolé pour ma réponse précédente un peu teintée d’ironie un tantinet saccarstique, vois-y juste la réponse du berger à la bergère…
@ Charognard
Pour l’avoir vécu malgré moi, je te confirme bien que l’eau s’accumule dans le bord de fuite, puis migre vers les plumes. Heureusement que les velcros qui permettent d’enlever les saletés aux bouts de mon aile, en laissent passer un peu.
Est-ce qu’en accélérant suffisamment, l’angle de l’assiette va se rendre jusqu’au neutre et que l’eau va d’égaliser un peut partout et dégoûter vers les plumes?
L’incidence “normale” est généralement considérée à ~8° +/-1 en vol mains aux poulies, l’incidence mini est prévue à 4 voire 5°, au-delà cela ferme irrémédiablement, alors…
Question de pure curiosité, peut on concevoir une voile qui permette de voler sous la pluie ?
On peut ainsi envisager l’usage à des périodes de l’année ou dans des zones habituellement négligées. On pourrait même voler à la dune dans les dépressions d’ouest, certaines journées de stage pourraient ne pas être reportées, les jours de soaring en bord de mer seraient plus nombreuses, car le crachin ne serait plus un problème.
Bien sûr, j’occulte tous les problèmes inhérents à l’humidité, tenue vestimentaire digne d’un pêcheur de morue sur les Grands Bancs, électronique étanche ( et superflue ?), parachute de secours, lui aussi adapté aux conditions météo, désagrément de l’eau qui coule le long des avants bras, ou s’accumule au fond de la sellette pour finir par tremper le fondement :), etc…
NB: Quand je dis “voler sous la pluie”, je veux dire voler en conditions normales mais avoir la possibilité de le faire sans risque sous une averse.
En refaisant régulièrement le traitement du tissu c’est peut-être possible, mais je préfère ne pas penser au coût annuel de la manip… Mais pourquoi pas avec des nouvelles techno à l’avenir
Amusante l’idée d’un parapente conçu spécifiquement pour pouvoir voler sous la pluie. Pourquoi pas voler sous la pluie en dynamique dans des vents faibles en effet ?
Mais ça parait difficilement réalisable car ça va à l’encontre d’autres critères :
on considère que plus un parapente est performant, plus il est sensible à la pluie (le profil perfo étant “laminaire” sur une plus grande partie de la corde, la perturbation apportée par la surface mouillée lui confère une aérodynamique catastrophique et en plus souvent ce sont des profils qui atteignent le décrochage à vitesse plus élevée). Pour voler sous la pluie, il faudrait donc un bon vieux profil de parachute hyper-tolérant.
on constate souvent que plus un parapente est neuf, plus il est sensible à l’averse (le tissu neuf fortement déperlant fait que l’eau ne forme pas un film mais des grosses gouttes, ce qui perturbe encore plus le flux d’air). Il faudrait donc faire un tel type de parapente en tissu éponge, mais on se retrouverait très vite avec la problématique du poids du tissu lui-même, imbibé d’eau.
Pour info en aviation on trouve des écrits de ce genre : “3) L’impact sur l’aérodynamique de l’avion :
Plus encore que l’accroissement de la masse, bien étudié en cas de gel mais existant également avec les fortes pluies, c’est au niveau de l’aérodynamique que les perturbations sont le plus nuisibles au vol.
En effet, comme la portance est créée par le flux d’air autour de l’aile, toute modification de la surface de celle-ci, comme des bords d’attaque, perturbe cet écoulement et le rend par conséquent moins moins efficace.
Même une pluie légère peut contaminer le flux d’air proche de l’aile, créant ainsi un brouillard d’air et d’eau qui va ralentir le vent relatif et dégrader la portance. Ce phénomène st plus sensible sur les avions en composite et sur les planeurs, mais aussi sur les appareils à formule canard.
Si la pluie s’intensifie (une pluie modérée pouvant suffire), une fine couche d’eau peut se créer sur la surface de l’aile, réduisant la portance et augmentant la traînée. Les gouttes d’eau touchant cette surface vont ensuite amplifier le phénomène, cet effet augmentant aussi avec l’angle d’attaque et la sortie des volets hypersustentateurs. Dans ce cas, la baisse de portance peut atteindre 18% tandis que l’augmentation de traînée peut aller jusqu’à 40%. Ce qui va alors entraîner une augmentation importante de la vitesse de décrochage.” http://home.nordnet.fr/dmorieux/vol_precipitations.htm#S3
Merci 777 pour les explications claires.
Treuze, le problème c’est moins l’imperméabilité du tissu, mais plutôt la capacité de la voile à stocker de l’eau dans le bord de fuite et les plumes, car comme l’explique 777, la déperlance du tissu accentue les méfaits de la pluie sur le profil et augmente la vitesse de décrochage.
La solution serait peut être, “vieux” parachute, ouvertures en plume et en bord de fuite et tissu hyper poreux. Tous à vos greniers et à vos ciseaux !
Pas sûr qu’une voile poreuse ça soit terrible au niveau du poids… Après, pouvoir voler sous la pluie c’est cool, mais faut avoir envie. Personnellement je passe mon tour