gestuelle gonflage aux C

C’est une différence fondamentale, lorsqu’il y vraiment du vent.

Pilotage au freins: augmentation portance, arrachage
Pilotage au arrières: pas d’augmentation, pas d’arrachage

Je me permets de reposter un lien vers un vieil article de Voler Info où c’est décrit en détail (page 6) , quelqu’un l’a déjà posté il y a quelques posts plus haut, mais tu l’as peut-être zappé.

http://www.voler.info/cms/index.php/tests-et-reportages-2/18-apublierpageprincipale/reportages-test/reortage-parapente/119-controle-au-sol

Et regarde les videos de MadMike Küng également citées ici: sur la dune avec du 40 km/h, il assure parfaitement, mais uniquement parce qu’il travaille aux arrières.

Je crois qu’il y a une incompréhension là. On est tous d’accord qu’il faut avoir les C en main quand c’est fort ! Là où on n’est pas tous d’accord, c’est sur le fait de prendre les A. Sagamartha préconise de ne pas prendre les A pour pouvoir prendre les arrières et moi je pense qu’il vaut mieux avoir les A dans une main et les C dans l’autre (avec les freins autour des poignets).

Justement, si tu a les A dans une main et les C (D) dans une autre, tu n’es pas 100% operationnel lorsqu’elle monte.

Une main sur un C, l’autre main sur l’autre C: tu pilotes immédiatement aux arrières, à la montée déjà.

Du coup il faut faire comme MAdMikeKüng. Petit saut en arrière, et ça monte parfaitement pilotable.

ça marche avec de très nombreuses voiles. Même avec la DaVinci XChord par exemple.

L’intérêt c’est d avoir chaque C dans une main pour être plus précis sur une dissymétrie. Avec les A dans une main et les C dans l autre, pas pareil…

Édit grillé par Sascha

Mais c’est plus joliment dit par rangifer :bravo:

Ouais, ca marche bien avec certaines voiles.

La diamir en fait parti, pas besoin de toucher aux A. Ma sigma 10 marchais aussi bien, mais il fallait une plus grosse impulsion pour lancer les premiers degrés.

Avec d’autres voiles, plus lourde au gonflage, passer les premiers degres sans les A est un peu galere.

Est on obligé de “branler” les arrières comme ça ? Finalement c’est presque du pompage ?

Y’a certainement moyen d’avoir un style plus fluide et souple. Mais Mike c’est une brute…

Oui, c’est presque obligé. Il faut de petits et grands acoups. Ce ne sont pas des freins, mais des arrières, c’est différent. Mike ne le fait pas pour le show.

On est certainement plus précis avec un C dans chaque main, mais :

  • je continue à penser que l’impulsion en arrière peut être casse gueule si on doit ensuite aller vers l’avant pour compenser le vent
  • s’il y a une petite dissymétrie, ça se corrige très bien avec les A et les C (le “volant”)
  • si c’est une grosse dissymétrie, pourquoi ne pas se réaxer et recommencer ? On parle de vent très fort là, ce n’est peut-être pas une très bonne idée de gonfler si on est à ce point désaxé…

Cela dit, je testerai avec une main par C la prochaine fois, histoire de mourir moins bête !

En fait la discussion a dérivée car je réagissais à celà :

Ce qui me semble une très mauvaise idée (toucher aux freins pour corriger la montée).

franchement le mieux c’est la méthode qui nous va bien et qu’on maitrise !!!
perso c’est frein en dragonne, c dans une man et a dans l’autre !

C’est certainement une erreur et il faut mettre cette façon à l’épreuve de l’expérience.
Plus la voile est grande, plus on se fait arracher et plus il est INDISPENSABLE de mettre la voile en bouchon, avec juste les 4 caissons centraux ouverts, et de NE SURTOUT PAS TOUCHER AUX A.

Avant d’appliquer la technique que j’ai détaillée (je ne connaissais pas encore bien Daniel de Zinal), j’y allais déjà tout doux sur les A… et je me suis fait arracher très fort au col des Frêtes en 2011, avec donc un décollage en demi-twist, avec une Awak 18m²… et rebelote en 2014 avec la U-Turn 21m², bien plus légère que l’Awak mais un peu plus grande. Sur ce déco-là, j’ai fait un sketch en demi-twist pas loin du sol et je ne me suis remise à l’endroit qu’une fois la voile stabilisée sur trajectoire. C’était comme un jeu au sol mais avec les pieds à quelques mètres au-dessus de la pente.
On ne m’y a jamais reprise.
Quand il y a du zef, les A sont inutiles et complètement à proscrire.

L’an dernier, j’ai fait un stage UFO avec Flyeo. Les 6 autres stagiaires, tous débutants, ont appris à lever la voile, à la piloter et à décoller sans toucher aux A (tout ça en dos voile) et c’est le 3ème jour, dans du petit bien mou à Doussard, qu’ils ont découvert le gonflage avec les A en face voile, tout interloqués. Les deux stagiaires que j’avais pris en charge ont appris à lever la voile sans les A d’un coup de fesses, puis avec les A de la manière classique et ils ont trouvé ça moins facile.
Bien entendu, les freins étaient restés accrochés. Tout est si facile avec une UFO !

Je vole “rando” avec des petites voiles très légères, je ne prends la Diamir que quand il va falloir exploiter ses qualités dans du tout petit.
Par vent soutenu, les gens qui s’entêtent à gonfler avec les A et les freins déjà en dragonne peuvent être certains qu’il leur arrivera tôt ou tard un turbin. Et ceux qui soutiennent ici mordicus que c’est la meilleure façon ne doivent pas souvent décoller dans du “sérieux”.
Jadis, on disait : “c’est du minitel”… maintenant on dit : “c’est un forum”.
:trinq:

toujours autant afirmatif :roll:
même au maroc ou on décolle quand ça ronfle fort, je continue a garder les a et avec la bonne gestuel je préfère largement car ça permet d’être bien plus progressif qu’une montée de vol avec un coup de cul…

Quand le vent est vraiment fort, d’expérience le plus safe ça reste le face voile avec la voile pré-gonflée, ce qui permet de vérifier avant même de lever la voile que le démêlage est OK. Ensuite on tire légèrement sur les avants, on court vers la voile et on gère la situation aux freins. Comme sur la vidéo de Maurer qui tournait il y a quelques temps, la flemme de chercher.

Les autres techniques, certes ça peut marcher, mais avec moins de garanties de partir sans cravate ni clé dans le suspentage (ex: voile en bouchon) et/ou avec moins de contrôle (pilotage aux C).
Je parle là de gonflage dans le très fort, situation où dès que le bord de fuite quitte le sol, l’interruption de déco est pratiquement impossible.

Merci Benoît. Je commençais à me sentir super ringard avec mes gonglages aux freins.

Citer Maurer en exemple n’a aucun sens : qui est capable comme lui de gonfler ainsi en courant comme un malade vers le haut pour aller se mettre sous la voile qui l’arrache et une fois arraché se mettre en vol de façon acrobatique ?
A tout hasard, DER pour tenter le coup.
J’ai donné (fracture du genou et 8 mois sur des béquilles).

Mes contradicteurs ont parfaitement le droit de se mettre en situation de prendre une tôle sévère, ils ont parfaitement le droit de justifier une pratique aberrante en soulignant qu’elle permet de contrôler le démêlage, et là je rigole : JE N’AI JAMAIS EU D’EMMÊLEMENT DE SUPENTES, et cela pour deux raisons :

  • les freins sont attachés par des clips en plastique qui ne peuvent pas se défaire tout seuls ;
  • ma façon de “plier” mes voiles en les roulant empêche d’emmêler des suspentes.
    C’est là que je pourrais rencontrer un petit problème par vent costaud : disposer au sol une voile très légère de façon habituelle est compliqué (et c’est encore pire avec une mono-surface). Il est par contre assez facile de dérouler la voile tout en la mettant en bouchon, on contrôle ainsi facilement que les plumes ne cravateront pas. Comme les suspentes n’ont pas pu s’emmêler parce que le pliage ne les a pas mises en vrac, c’est tout bon.

Quand j’écris “un coup de fesses” il faut comprendre que je résume ainsi le mouvement qui combine un mouvement du cul en arrière avec un appui dans la sellette. Ce mouvement se synchronise bien quand on s’est un peu entraîné au sol et la voile monte en douceur sans toucher aux A. Quand il n’y a pas un pet de vent ou que c’est tendance cul, je fais de toute manière un dos voile.
Par vent faible ou très modéré, face voile standard avec les A en crochetant avec l’index la drisse de frein du côté de la main qui tient les A.
Par vent assez fort, blocage aux C voile en boule et gonflage par un coup de cul.
Par vent vraiment fort, je n’expose pas mes os ni ma viande parce que quand on joue au con on peut se faire très mal.
J’ai donné.

Maurer est un pilote exceptionnel, OK, mais je l’ai vu frôler la correctionnelle à Planfait lors d’un RedBull Elements. Même lui peut commettre une erreur et ce matin-là ce fut très limite. Il n’avait passé que 5 secondes sur le déco, arrivé en courant, et parti en courant avec la voile en vrac mal gonflée.
:trinq:

Menteuuuuuuuuuuse!

:stuck_out_tongue:

Il existe même une vidéo de son arrivée en courant à Planfait et redécollage dans la foulée avec sa voile pliée en boule et posée en vrac au sol.
C’était spectaculaire, mais effectivement un peu limite, tout Maurer qu’il est ! :affraid:
Voir ici :
http://www.parapentiste.info/forum/videos/red-bull-elements-2016-chrigel-maurer-au-deco-de-planfait-t45432.0.html;msg570670#msg570670

Marc

Ouaip, j’y étais et j’avais fait le balisage du sentier comme chaque année, après quoi j’assurais la fluidité des décollages, bref une régulation comme d’habitude.
A Planfait, j’ai “ramassé” un grand nombre de pilotes dans les kékés sous le déco (12 en une semaine en août 2011) et récupéré leurs voiles, dont plusieurs biplaces. Ce matin-là, j’avais bien cru que j’allais ramasser Maurer mais le diable avait récupéré le coup sans s’arrêter, chapeau bas l’artiste !
:trinq: