Gonflage aux C

Bonjour à tous, j’ai lu avec interêt la technique de gonflage à l’Australienne par vent fort; J’ai une lacune: je me fais quasiment arraché à chaque fois que le vent est soutenu et je subit le décollage en n’ayant même pas le temps de faire une tempo, encore heureux de me retourner toujours dans le même sens. Sans parler des fois où je me suis fait trainer dans la pente.
Bon je sais que je ne suis pas le premier, mais ça me laisse une apréhension à chaque fois que le vent est soutenu.
Donc cette technique au C me plait bien, je voudrais que ceux qui la maitrise me donnent quelques renseignements:
Si j’ai bien compris on prends les commandes en dragonne, les A dans une main, les C dans l’autre. Après je ne voit pas comment avec les 2 mains occupées avec les élévateurs on peut corriger la montée; il me faudrait 2 autres mains. Quant à l’histoire de faire comme si on tenait un volant je n’ai absolument rien compris.javascript:void(0);
C’est mon objectif de l’hiver: bouffer du gonflage et réussir parfaitement; l’objectif suivant sera de rester dans un thermique sans le perdre aussitôt mais ça se fera au printemps.
En attendant je vais continuer à voler en conditions calmes, d’autant plus que la neige à eu la bonne idée de fondre.
Merci pour vos lumières et bonne année à tous.

A confirmer par d’autres, le fait de casser le profil en réalisant un mouvement avec le poignet sur la main gauche ©, supprime la portance, donc l’arrachage.

La manière que tu vas avoir de casser ce profil doit être précis, sinon, la voile ne monte pas.

A bosser :wink:

Au lieu de corriger au commande tu corriges avec les C, tu deplace donc ta main qui les tiens soit vers la droite ou vers la gauche en fonction de si tu veux agir sur le cote gauche ou le cote droit.

Tous comme le pilotages au arriere, les mouvement doivent etre plus subtil qu’avec les commandes,

Oui enfin, j’insiste une fois de plus (pour ceux qui croient aux recettes miracles toutes simples) : avec une aile puissante et du vent réellement fort, il faut plus qu’un simple “mouvement du poignet” pour “casser le profil” et “supprimer la portance”.
Lorsque c’est fort, le simple fait d’avoir une aile ouverte qu’on empêche de monter aux C te propulse vers le haut de la pente avec le risque de se faire trainer au moindre déséquilibre ou loupé. Là il faut arrêter la voile et il est nécessaire d’avoir une action conséquente en termes de débattement aux C et l’effort peut être très important, surprenant si on n’est pas averti. Ensuite, toujours si on parle de vent fort, le simple fait de tenir ton aile décrochée aux C dans les rafales est difficile et vite fatigant, ça tire toujours très fort. Les possibilités d’action sont alors très limitées (dans du fort dès que tu relâches ça regonfle violemment) et il faut vite utiliser son énergie à courir pour faire le tour de son aile et attraper un stabilo.
C’est aussi pourquoi j’aurais tendance à recommander aux “petits bras”, si c’est vraiment fort, de prendre les C avec la main qui est au bout du bras le plus costaud.

Ensuite pour contrôler, on tente de piloter la vitesse de montée en tractionnant plus ou moins les C. Pour ne pas être on/off, c’est subtil : empêcher la montée, l’autoriser, la ralentir, la réaccélérer, tout ça se joue sur peu (et vous donne une idée de ce que vous pouvez effectuer comme actions de pilotage aux C en transition accélérée en vol).
Le pilotage du roulis, les corrections droite/gauche se font en déplaçant latéralement les C d’un côté et de l’autre ; on pige très vite le concept en utilisant une règle simple : pousser à l’opposé de la demi-aile qui est le plus haut (ou qui monte le plus vite).
Effectivement, avec l’autre main qui tient les A et qui peut elle aussi faire des corrections, avec les mouvements de bas en haut avec les C pour régler le tangage, on se retrouve avec l’analogie du volant, que je ne connaissais pas mais qui décrit pas mal ce qui se passe…

Comme toujours, attention, on parle de techniques pour le vent fort et j’ai l’impression que tout le monde n’a pas en tête ce qu’est le vent fort. Dans le vent fort, l’erreur qui n’est pas rattrapée dans la seconde, le déséquilibre accentué au lieu d’être corrigé, le temps de réaction un peu trop long à cause de la fatigue qui vient vite, tout ça se paye cash et peut faire très mal selon l’environnement. Chaque impact développe une énergie insoupçonnée dès qu’on n’est plus en équilibre dans le vent. Alors, casque, gants, combinaison, protections…
Travailler seul dans son coin conduit la plupart du temps à répéter inlassablement les mêmes erreurs. Gonfler avec quelqu’un qui connait les techniques et qui vous regarde est un plus indéniable. La plupart du temps, il vous donnera le petit truc qu’il vous faut et que vous n’auriez jamais trouvé tout seul.

Si comme moi vous êtes un bon sous-doué, vous n’échapperez pas à des mois et des mois d’entrainement et de vautrage, quelle que soit la technique.
On a compris que je parle de vent fort. Parce que, quand c’est pas fort, toutes les techniques fonctionnent…

Je te propose ma versio.

Si tu en as la possibilité utilise pour ta/tes 1ère séance une voile plus petite voire une mini voile (un suspentage court simplifie les 1ers essais) Sinon essaye d’abord dans un vent/brise dans le domaine éprouvé de tes capacités.

Ce faisant tu pourras dans un 1er temps travaille en premier juste l’écopage/gonflage/montée de la voile en laissant pour un peu plus loin le contrôle à proprement parler de la voile à son zénith.

Le secret de la “presque” réussite de cette 1ère étape tient en peu de choses.

  1. être bien dans l’axe du vent qui passe par le centre de ta voile.
  2. soigner impérativement la symétrie de tes actions. Pour cela déjà veiller à ce que ta main qui prend les avants, les prenne juste sous leurs maillons et qu’elle exerce son geste bien dans l’axe précité et non pas en biais.
  3. agir avec souplesse en étant prêt à avancer vers l’aile toujours dans l’axe pour éventuellement la décharger symétriquement.

Si cette etape est maîtrisée, il est temps de passer aux tentatives de contrôle au travers des “C” dans des conditions de vent progressivement plus fortes.

Garder toujours à l’esprit que des gestes souples et symetriques sont les pierres angulaires dans la reusite des exercices de gonflage.

Plus le vent est modéré plus il faut de parcimonie dans la gestuelle des C. Sinon la voile retombe inévitablement.

2 points importants ;

  1. si le vent est fort la tempo se doit d’être adaptée (précise, plutôt faible et surtout rapide) sinon l’arrachage sera toujours au rendez-vous
  2. il est souvent (toujours) plus efficace de se recentrer sous la voile si elle part de côté plutôt que de tenter de faire revenir la voile au-dessus de soi en la pilotant aux freins ou C. Et plus le vent est fort, plus cela se vérifie.

Si tu en es la, montée et contrôle de la voile symétriquement a son zénith. Tu pourra commencer à essayer de la piloter aux C pour te déplacer avec dans la brise…forte.

Bonne soirée

Édit ; grillé en vitesse d’écriture par triple sewen je plussoie évidemment et totalement à ses écrits. Mes propos se veulent plus comme une méthode d’apprentissage qu’une façon de faire dès le départ dans le vent fort. Fort = toujours “DANGER”

Je confirme les dire de 777 , étant petit bras j’ai du abandonner cette technique.
On n’a pas à corriger la monté de la voile si on doit le faire c’est que l’alignement voile/pilote/vent n’était pas bon. c’est encore plus important par vent fort que la voile monte bien droite.

Ce qu’il faut savoir, c’est qu’il existe des gestes efficaces et qu’ils doivent être appris.
Après ceux qui comme moi essayent tout ce qui leur passent par la tête pendant des heures, peuvent avoir un coup de bol et tomber sur la bonne technique.

Pour le fun la dernière en date (efficace dans un rouleau au sol, vent fort)
voile posée sur le bord d’attaque, je freine une seule demi-aile, je la fait pivoter en marche arrière et je fini en cobra :wink:

Merci pour les conseils, il n’y a plus qu’à mettre en pratique… A force d’en bouffer ça viendra…

:coucou:
On a testé la méthode “australienne” avec succès Pipou et moi le 23 décembre dernier à Souclin dans du sud assez fort.
Ca marche !
Je charge une petite vid toutal et je vous la poste… :smiley:

Et voilà… :stuck_out_tongue:
Pas pu tout mettre (1 h 30 de gonflage) car… j’ai la flemme. :wink:

http://vimeo.com/115911615

karma+
Merci pour le partage!

Bonjour :coucou:

quand vous dite gonflage aux C, c’est les C sur une trois lignes ou une quatre …?

:coucou:
En effet, sur ma Senso bleue par exemple, c’est les D qu’il faut tracter … :twisted:

Je suis assez d’accord. Si tout est dans l’axe ça monte toujours bien. Et si ça monte un peu de travers, on a mieux fait de se déplacer plutôt que de corriger à la commande ou aux C.
Les gens que j’ai vu gonfler aux C ne corrigent pas avec ces derniers d’ailleurs.

bonjour

j’ai regarde la video, et si je peux mettre mon grain de sel, un exercice sympa pour augmenter son ressenti avec cette technique (que je pratique regulierement sur des decos de soaring alimentes et courts…donc ne laissant pas la place a l’erreur) est de jouer avec la voile et de la maintenir a differentes positions intermediaires, genre 20 cm du sol, 1 m du sol, monter a moitie puis redescendre, faire des deplacements lateraux sur plusieurs metres avec la voile a 50cm/sol…en gros pouvoir la maitriser precisement a tous moments

un autre exercice indispensable est de s’assurer qu’on puisse affaler et maitriser la voile si le vent devient reellement trop fort…et c’est pas si facile que ca, comme dit plus haut par Triple Seven…si on ne peut pas maitriser ca, ca me semble risque de pratiquer cette technique par vent fort sur deco “tendu”

En effet, constaté au bout d’un quart d’heure de gonflage, en tractant les C (D) avec la main gauche (je suis droitier) : j’ai vite fatigué car je suis un “petits bras”… :stuck_out_tongue:
Et ce sera sans doute mon 1er défi cette année : gonfler aux C avec la main droite, ce qui impliquerait donc de m’entraîner au retournement sur la gauche. Ce qui ne va pas être évident pour bibi, habitué à me retourner uniquement à droite depuis cinq ans… :expressionless:

Attention a bien prendre les C/D en tournant la main vers l’interrieur. Donc empoigner en aillant le petit doigt côté voile et l’index/pouce côté point d’attache des elevateurs.
Ceci donne un effet de levier en plus. Si ça n’aide toujours pas, il est temps de MTFU plutôt que de chipoter avec son sens de rotation!

J’ai bien procédé comme ça en effet. :wink:

[quote=“Willow16,post:14,topic:54117”]
Du coup tu fais ça comment avec les A et les C en mains?

[quote=“chatmalo,post:18,topic:54117”]

Un pied devant l’autre?

@Deuchiste: Il faut manger plus d’épinards alors :slight_smile:

[quote=“chatmalo,post:18,topic:54117”]

Tu engendres un leger mouvement de la voile du cote ou tu veux partir, en twistant les A et les C (disons tu veux aller a droite, tu tires tes A legerement vers la droite et tes C legerement vers la gauche), ta voile va donc s’incliner un peu a plonger vers la droite, et ensuite tu suis le mouvement. Quand tu veux arreter, tu reviens en position neutre

pas clair a expliquer sur avec des mots, j’espere que tu materialise le truc