Gradient = variation
Thermique = température
Adiabatique = va te faire voir chez les grecs (selon Pene)
Et c’est là que je suis pas d’accord avec lui. Adiabatos = qui ne peut être traversé. Allez donc chez les grecs et on en reparlera.
En thermodynamique (la science du café qui reste chaud) une transformation est dite adiabatique lorsqu’il n’y a pas d’échange avec l’extérieur.
Ainsi si une masse d’air n’échange pas de chaleur avec son environement on peut dire que les conditions sont adiabatiques; sa température ne dépendra donc que de sa pression et comme je vous l’avais expliqué pour la couche d’inversion plus sa pression augmentera, plus sa température augmentera aussi … c’est l’histoire du pouce et de la pompe à vélo : le pouce sur la sortie d’air, on pompe, le gaz se comprime et le pouce chauffe (envoyons aussi allègrement messieurs Robert Boyle et Edme Mariotte se faire voir par les pompiers athéniens)
D’autre part, en bon possesseurs de vario que vous êtes, vous n’êtes pas sans ignorer que le poids de l’athmosphère pèse sur nos têtes, c’est la pression athmosphérique … et qu’au plus qu’on monte, au moins qu’on a d’athmosphère au-dessus de la tête, donc au moins la pression athmosphèrique est élevée.
En combinant les deux on peut dire qu’au plus on monte au plus la pression athmosphérique diminue et que cette diminuation de pression s’accompagne d’une diminution de température et ce sans échange ou apport extérieur. Cette variation de température s’apelle : Le Gradient Thermique Adiabatique sec.
Pourquoi sec, bin pasque si c’est humide, c’est plus compliqué comme nous le verrons plus loin.
Cooooooool on y est arrivé.
Grosso modo, ce gradient ou degré adiabatique sec vaut -9.76°C par km … mais bon même l’astrophisicien les plus patenté admettra que l’on peut communément le considérer comme valant -1°C par 100m à la louche et à un cheval près.
Donc sans échange avec l’extérieur lorsque l’on monte de 100m dans la masse d’air la température diminue de 1°C
Et si ce n’était pas sec ?
Ah bin ouais, en fait, j’ai oublié de vous dire, l’air contient de la vapeur d’eau. Ca se voit pas comme ça et tant que ça reste de la vapeur, no soucy le degré adiabatique sec est d’application, mais bon lorsque la pression et la température diminuent, cette vapeur en arrive vite à condenser et là tout se complique !
Lorsqu’il y a changement d’état (vous vous rappelez les trois états, hein : solide, liquide, gazeux), il y a aussi échange d’énergie. Par exemple lorsque l’eau devient de la vapeur il y a consomation d’énergie (c’est l’évaporation) : posez la bouloire sur votre plaque électrique, portez la à ébulition et allez voir votre compteur … vous consommez de l’énergie. A l’inverse lorsque la vapeur se transforme en eau il y a apport d’énergie … c’est pas la peine d’aller voir votre compteur, EDF a déjà trouvé la parade, mais lorsque qu’un nuage se forme par exemple, la température de la masse d’air augmente (c’est l’apport d’énergie)… c’est pour ça que les nuages actifs “tirent”, cet échauffement de la masse d’air contenue dans un thermique accéllérant le mouvement ascendant … du coup le degré adiabatique humide, n’est plus de -1°C par 100m mais de -0,5°C par 100 (à la louche et c’est un taux moyen, hein pasque ça varie en fonction de la pression athmosphérique, le degré humide n’est plus une constante).
Bon quelques précisions et puis j’vais aller faire un Counter Strike :
- Sec ou humide, ces degrés sont adiabatiques, isolés de tout échange avec l’extérieur. L’intérêt de cette adiabaticité, c’est qu’on l’isole aussi de toute autre influence, c’est un principe plus simple à étudier.
- Ces deux gradients vont nous permettre d’étudier par la suite l’évoluton des thermiques lorsqu’ils prennet de l’altitude et aussi d’expliquer des phénomènes météorologiques amusants.
Autrement dit, ça va se compliquer.
D’ici là, relisez donc deux trois fois tout ceci, amusez vous avec vos pompes à vélo et vos bouilloires mais foutez quand même pas le feu à la maison.
A demain,
Tonton Ben
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:mrgreen:
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