Non pas de quoi avoir (trop) peur même si je ne brillais pas hier soir (dommage d’ailleurs :mdr: c’eut été pratique) …
Donc c’est parti :
Départ du boulot 16h30, passage par la maison et départ prévu au pied du grand colon 17h00.
En montant vers Revel , premier pb : un tracteur qui monte à 20 à l’heure avec une file de voiture interminable … pas grave mais je perds deja 10 min …
Arrivé à la maison, Vero est prête, on part quasi immédiatement … Je décide par sécurité d’aller repérer l’atterro visé et conseillé par un habitué des lieux … C’est gigantesque, le paysan est en train de ramasser les bottes de paille et nous autorise à poser (cool, en plus on est presque dans la légalité et on ne prendra pas de coup de fusil) ! :jump:
On monte aux 4 chemins et vu qu’on est malin et qu’on connait le coin, on fait un bout du chemin forestier en voiture (c’est carrossable et ça permet de gagner 200m de dénivelé :speedy: ). Sauf que 2ème truc qui merde : le chemin est barré (un panneau sur une barrière avec écrit “Travaux en cours : DANGER DE MORT” :affraid: ) juste après les 4 chemins pour une sombre histoire de travaux forestiers en cours (on croisera les engins totalement arrêtés un peu plus loin) …
Même pas mal, on est fort, on est costaud, même pas mal … on partira d’en bas pour 1150m de dénivelé.
Là, on aurai pu se rendre compte que ça partait mal (il est 17h30 (30 min de retard) et on vient de gagner 200m de dénivelé supplémentaires). Et c’est parti avec un sac chacun 15kg pour moi et 14 pour Vero.
La montée est super cool (malgré un grand colon un peu baché mais on entrevoit le sommet réguilièrement), on avale les premiers chemins assez rapidement, voila la bergerie, ça monte bien puis la croupe avant de rejoindre le vallon qu’il faut traverser … Le temps tourne et le rythme commence à baisser. Les sacs sont lourds et pas super au niveau portage (on avait deja fait un pal de fer avec mais la c’est plus long et on se rend mieux compte du poids du truc). Notre petit niveau de randonneurs mal entrainés commence à se faire ressentir (mal aux pattes, ca tire un peu de partout).
Mais même pas mal, on continue, on est venu pour alller au sommet et on ira coute que coute …
Finalement, on arrive à 20h30 plutôt satisfait (c’est pas le rythme de Bernard mais 3h pour 1100, on est pas mécontent !).
Petit pb : c’est toujours pas débaché mais quand j’arrive, je vois des trous dans la masse qui me laisse entrevoir Revel : ça va le faire c’est sur. Vero arrive avec 10-15 min de retard et c’est toujours pas dégagé … mais en plus, les trous s’ammenuisent :affraid:
On se donne jusqu’à 21h15 pour renoncer, on s’interroge sur le fait de traverser le nuage (mais on a vu des planeurs en dessous en montant et je me vois mal déboucher du nuage sous le museau du planeur :affraid: ), on patiente, patiente et c’est de pire en pire. On téléphone à ceux qui sont en dessous et qui nous disent ça va peut être le faire … La vue est magnifique et le coucher de soleil sur la mer de nuages est à tomber mais … coucher de soleil ? :affraid: : il est 21h15 et , c’est de pire en pire et le soleil est bien bas sur l’horizon. Feu, on redescend : mais au fait il fait nuit à quelle heure en ce moment (En gros, 22h30 :affraid: :affraid: ça laisse 1h pour descendre !)? :oops:
On est bien fatigué et Vero n’est pas une spécialiste de la descente. En plus sous le nuage (toujours présent ce con là) la luminosité baisse … on met 45 min pour aller à la bergerie. Arrivé là, on croise la petite dame qui garde les moutons et qui nous dit “ben avec une petite lampe ça va le faire” … oui mais on n’a pas de lampe !
Bref descente à la lumière de la demi-lune au milieu des sapins : on sent le chemin plus qu’on ne le voit ! Pourvu qu’on ne rate pas un embranchement …
Finalement retour à la voiture à 22h30 (on a marché lentement après la bergerie dans le noir : ça facilite pas la descente rapide :mdr: ) bien content d’en avoir fini sans une entorse …
Morale de l’histoire (deja connue des anciens) :
La montagne, c’est dangereux (pas de polaire, pas de lampe …), on s’est suffisament foutu de la gueule des touristes quand on randonnait pas mal pour ne pas l’oublier. Le pb, c’est que l’envie de voler fait un peu oublier tous les principes de prudence …
Le vol rando, ça doit toujours comprendre dans son timing, un aller ET UN RETOUR à pieds (donc il faut qu’il reste la force et le temps nécessaire pour redescendre).
Alléger les sacs au maxi (sac-sellete sans secours par exemple), c’est pas du flan et ça permet de prendre une lampe, du change et une polaire
Je pense qu’on est pas prêt de se refaire avoir !