Grande Tristesse .....

      Pierre Bouilloux nous a quitté .... :(

grande émotion…

http://www.ledauphine.com/haute-savoie/2015/12/23/disparition-de-pierre-bouilloux

triste :frowning:

S’il en est un qui a marqué positivement l’histoire du vol libre en France, c’est bien lui. Avant même que le parapente n’existe, mon premier très beau harnais delta était signé “Pierre Bouilloux”

Un grand monsieur du vol libre, à une époque où le parapente cherchait encore ses marques il a démocratisé le cross, il a inventé le concept du Tuto-cross avant l’invention de la Gopro (essayez de retrouver le film ‘le triangle’), il est l’un des premiers à faire du marche et vol.

Ses sellettes ont accompagnées toute ma vie de pilote.

Je suis sous le choc… je ne le connaissai pas personnellement mais comme beaucoup je l’avais croisé plusieurs fois.

Un grand pilote (les premiers grands triangles de plus de 100 bornes avec de vrais fer à repasser), c’est un peu le père spirituel de tous les crosseurs actuels, comme les frères rodriguez ont marqué l’acro, mais surtout un mec bien, gentil et modeste.

Et une figure de l’industrie du parapente depuis le début.

J’en étais resté à son accident d’hélico où il avait été blessé… Il est parti rejoindre sa femme trop tôt disparue.

Mes sincères condoléances à ses filles et ses proches.

une grande, très grande tristesse … il était l’ami de beaucoup d’entre nous, nous le connaissions depuis si longtemps …
merci Pierre pour tous ces bons moments … merci Pierre tu nous a fait tellement rêver … !!!

Un Géant nous a quitté.
Il m’a appris le parapente depuis 1985.
Amitiés, tristesse, respect.
Merak.

Je ne le connaissais pas mais je m’associe à la douleur de ses proches et suis certain qu’il vole avec les anges là haut !

Un Aigle, une Cigogne, un Albatros s’en est allé.

Bonsoir,

Une grande tristesse en apprenant cette nouvelle.

Pierre a été le moniteur qui m’a appris le parapente en 1987.
Il a encadré mes 21 premiers grands vols de ma vie de pilote (stage d’initiation + week-ends de perfectionnement).

C’était un homme chaleureux, attentif, ravi de faire découvrir sa passion et tellement performant sous son parapente…

Il avait été :

  • un très fort alpiniste ayant réalisé de grandes voies, en particulier dans le massif des Ecrins (à la Meije, à l’Olan…) ;
  • un deltiste de haut niveau ;
  • puis un des meilleurs parapentistes français.

Il a été l’un des pionniers des vols de distance, et surtout des vols bivouac en totale autonomie (marche et vol) ; c’était sa grande spécialité.

Avec effectivement les “fers à repasser” de l’époque, il avait réussi à réaliser le “Défi 111” : 111 km en autonomie complète en 1+1+1 = 3 jours, puis le “Défi 222” (222 km en 2+2+2 = 6 jours). Je ne sais plus s’il avait réalisé le “Défi 333” (333 km en 9 jours) ?
Cela semblait prodigieux à l’époque.
Evidemment cela fait à présent un peu préhistoire du vol bivouac, mais c’est lui qui a ouvert la voie !

Il avait raconté un vol incroyable qu’il avait réalisé en traversant la totalité du massif des Ecrins en ayant décollé de la station des Orres au sud du massif pour se poser en Maurienne en ayant survolé les Ecrins, puis la Meije :bravo:
Il s’est posé à plusieurs reprises au sommet du Mont-Blanc…

Il a possédé plusieurs records du monde en parapente (en particulier en triangle FAI).

Je possède la cassette VHS de son magnifique film “Le triangle” relatant un vol en triangle de 132 km (il faudrait que je le fasse numériser).
Voici le poème de Baudelaire qui sert de générique de fin à ce film :


[i]Élévation

Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées,
Des montagnes, des bois, des nuages, des mers,
Par delà le soleil, par delà les éthers,
Par delà les confins des sphères étoilées,

Mon esprit, tu te meus avec agilité,
Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l’onde,
Tu sillonnes gaiement l’immensité profonde
Avec une indicible et mâle volupté.

Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides ;
Va te purifier dans l’air supérieur,
Et bois, comme une pure et divine liqueur,
Le feu clair qui remplit les espaces limpides.

Derrière les ennuis et les vastes chagrins
Qui chargent de leur poids l’existence brumeuse,
Heureux celui qui peut d’une aile vigoureuse
S’élancer vers les champs lumineux et sereins ;

Celui dont les pensées, comme des alouettes,
Vers les cieux le matin prennent un libre essor,
Qui plane sur la vie, et comprend sans effort
Le langage des fleurs et des choses muettes !"[/i]

Souvenir : je le vois encore décoller en biplace avec sa fille adoptive de 3 ans toute impatiente lui disant : “Papa on va voler !”.

Toutes les sellettes avec lesquelles j’ai volé ont été des Sup’Air, à la fois par leur qualité, mais aussi pour le remercier de m’avoir fait découvrir ce sport incroyable.

Un très grand monsieur du parapente (et du vol libre en général) vient de nous quitter.

Pierre, un immense merci pour tout ; je te dois beaucoup (comme de nombreux autres pilotes). :bravo:

Avec toutes mes amitiés.

:coucou: :coucou: :coucou: :vol: :vol: :vol: :vol: :vol:

Marc Lassalle

merci Marc pour ce beau texte et ce poème emblématique pour nous

“Heureux celui qui peut d’une aile vigoureuse
S’élancer vers les champs lumineux et sereins”

pour nous tous qui connaissions le parcours de cet oiseau migrateur il est là haut

Ceux qui ont fréquenté Pierre ces derniers temps seraient tentés de citer la strophe complète :
"
Derrière les ennuis et les vastes chagrins
Qui chargent de leur poids l’existence brumeuse,
Heureux celui qui peut d’une aile vigoureuse
S’élancer vers les champs lumineux et sereins

"
Les Chamois Volants lui rendent hommage : http://www.chamoisvolants.fr/pierre/

“Immense tristesse …
Pierre Bouilloux nous a quittés.
Concepteur inlassable, c’était aussi un pilote d’exception, quelle que soit la machine utilisée.
Peu d’hommes incarnaient autant que lui le vol libre.
Il nous a fait rêver quand il défrichait des cross improbables ou quand, initiateur du marche et vol, il parcourait en solitaire les montagnes qu’il aimait tant.
Ce précurseur a donné envie à beaucoup de suivre ses traces magnifiques.
Il était fils de l’air, passionnément.”

:soleil:
Mille remerciements à Pierre Bouilloux pour l’envie qu’il m’a donné, de voler, marcher, voler encore et décoller dans des endroits improbables, d’être sensible aux éléments… de contempler…
Et ces quelques mots de V. Hugo qui lui vont si bien :
Je vois sans peurs, l’ ombre des tombes éternelles, car je sais que le corps y trouve une prison, mais l’âme, des ailes…
:rando:

Je n’ai pas connu Pierre Bouilloux et pourtant son décès m’afflige.
Me revient en mémoire une chanson de Brel.
Il y a bien longtemps - j’avais 20 ans - un copain de fac se tua en voiture en allant grimper à Bleau. Le WE suivant, j’ouvris une voie dans la falaise de Saffres (21) que je baptisai à sa mémoire “la Marc”.
Je suggère aux Chamois qui grimpent d’ouvrir une voie Pierre Bouilloux dans la grande face des Dents de Lanfon, s’il n’y en a déjà une, ou sur la Tournette.
.

Rhooooo

j’ai mille vie, et je ne sais pas quoi penser de ce qui vient de se passer…

Bonjour,

De nombreux pilotes se souviendront bien sûr de Pierre Bouilloux comme d’un libériste (deltiste et parapentiste) de très haut niveau.
Certains ignorent sans doute qu’il a été aussi un très bon alpiniste.
Il a en particulier ouvert en 1977, avec Pierre Wilmart, un itinéraire difficile dans la face Nord de l’Olan dans le massif des Ecrins.

Voir en particulier ici :

https://montagneguide.wordpress.com/2015/07/22/olan-voie-bouilloux-wilmart-directe-de-gauche/


Une voie mythique sur un sommet mythique. 1000 m de face : 500 de socle herbeux et 500 de face raide pour arriver en haut de ce fier sommet du sud des Écrins. Il y a trois voies dans cette face qui n’attire pas les foules : la voie “Couzy-Desmaison” de 1956, première ouverte avec 3 longueurs d’artif, la “Bouilloux-Wilmart” de 1977 avec sortie “Cambon-Francou” de 1981 entièrement en escalade libre et la toute dernière “Chauve qui peut” par Pierre Labbre et Mathieu Détrie en 2011, la plus dure des trois.

et ici :

http://www.simond.com/fr/sortie/Directe_de_Gauche_a_l-Olan


…16 ans plus tard, Pierre Bouilloux et Pierre Wilmart tentent d’ouvrir une autre directe sur la gauche de la face. Alors qu’ils ne sont plus qu’à quelques longueurs du sommet, leur sac de hissage file vers le bas… Ne leur laissant pas d’autres choix que de bifurquer vers la droite et de rejoindre la Couzy-Desmaison. En 1981, Bernard Francou et Jean-Michel Cambon, reprennent l’itinéraire de Bouilloux et Wilmart et y rajoutent une sortie directe sous le sommet, en empruntant une fissure oblique déversante et très large… Ce passage deviendra le « passage clef » de la voie et la longueur la plus emblématique ! Enfin en 2011, Pierre Labbre et Mathieu Détrie ouvrent la directe des directes ! « Chauve qui peut » passe en plein centre de la paroi entre la Bouilloux-Wilmart et la Couzy-Desmaison.

A+ Marc

Bonjour,

J’ai côtoyé Pierre à plusieurs reprise pendant la Coupe Icare. Un jour je suis allé vers lui car je savais qu’il avait un Sinus et je recherchais des avis sur ce moto-planeur. Nous avons longuement discuté, et, nous nous sommes retrouvé le soir autour d’une bière. Quel humilité, quel générosité, sans me connaitre plus, il m’a de suite proposé une balade avec son moto-planeur.
Un grand merci Pierre, et, sincères condoléance à tous tes proches
Salut l’ami
Serge

:rando: