Hellooo

Bonjour, bonjour,

Comme le veut la tradition…petite présentation.
J’ai donc 32 ans, je suis “tombé” sur ce forum il y a quelques temps déjà alors que j’hésitais encore entre le parapente et le delta comme activité aéronautique de montagne… Initialement, je crois, que j’étais plus attiré par le second mais après avoir bien considéré toutes les contraintes que ca représentait…je me suis mis au parapente avec bonheur.
Comme je passe la majorité de mon temps dans un pays tout plat (à Nantes) je me suis donc lancé conjointement dans le parapente et le paramoteur. J’ai par ailleurs 350h de vol en multiaxe, une quinzaine d’heures de voltige sur CAP 10 et je possède un Jodel D19 basé à Montaigu en Vendée avec lequel je vis de petites et de grandes aventures depuis quelques années…En fait jusque là, je ne savais pas voler en silence…

Pour ce qui est du parapente, je vole autant que je peux chez mes parents qui habitent dans la vallée de l’Ubaye à 10 mn du col de Larche et ou j’ai d’ailleurs fait mes classes chez Matthieu de Quillacq…Je crois qu’il n’est pas inconnu ici. (peut être un autre stage cet été ?). Plus récemment, j’ai la possibilité de venir régulièrement à Lyon…en espérant bien y faire plein de beaux ploufs
Outre mes quelques heures de vol en paramoteur j’ai une trentaine de petits sauts en autonomie par temps calme…bref, je débute.

Je ne suis pas très attiré par le cross (ca viendra peut être avec les heures de vol ?). Ce qui me plait vraiment, pour l’instant, c’est l’idée de monter à pied et de redescendre en volant…

J’aime beaucoup lire ici les expériences bonnes et mauvaises des membres de votre forum et je serais ravis de m’y intégrer !
Clément.

:coucou: :vol:

:coucou:
Bienvenue !

:coucou: ClemD19

:pouce: la formule est superbe :bravo:

tu sais, je crois qu’il n’y a pas de norme … pourtant je suis un (fervent) adepte du cross … mais je ne crois pas que ça soit LA façon de pratiquer le parapente … monter avec les pieds et descendre en :ppte: peut parfaitement remplir une vie pleine et entière :dent:

LCDV En tout cas bienvenu sur :forum:

Merci beaucoup pour l’accueil ! :smiley:

Pour revenir sur le “je ne savais pas voler en silence”…pour l’anecdote, la seule fois ou il n’y avait plus eu que le sifflement du vent dans mes oreilles, c’est que je tombais comme un gros cailloux dans une carlingue qui ne ressemblait plus que vaguement à un avion…Ca restait une expérience pas géniale…bien qu’instructive parce que maintenant je sais qu’un avion ca peut casser.

…Le sifflement du vent dans les oreilles en parapente…c’est bien plus cool…

:affraid: t’as réussi à péter un avion en plein vol :?:
racontes STP

on est avide de sensations fortes sur le cdv (surtout derriere nos ordis ROTFL )
bienvenu

bienvenu !!! chez les fous …

Bienvenue a toi jeune disciple de Mathieu :pouce: je voles également dans l ubaye et de l autre coté du col de vars sur guillestre.

en espérant te croiser cet été

bienvenue!

Mouarff…Je vais me forger instantanément une réputation de fou dangereux, m’enfin, certaines mauvaises expériences valent le coup d’être partagées.

Bon c’est un premier récit, je m’applique…
C’était le 7/7/2007 au dessus de la Vendée et de l’inversion vers 20H35 dans une tempête de ciel bleu…J’étais en vol avec un copain dans un Zenair 601XL, les réservoirs étaient pleins.
Sur le tableau de bord juste au dessus du G-mètre il y avait une étiquette qui indiquait “+6g -4G max”. J’avais par ailleurs vérifié sur le site du constructeur (Heinz) qui indiquait “+6G -6G”…autant dire qu’il y avait de la marge si on considère que le maximum que j’ai pris en voltige dans le CAP 10 c’est 5.5G ! …et que c’est un facteur de charge qu’on commence en sentir passer.
J’avais déjà fait de renversement en “appui” avec le 601 en faisant toujours attention de ne pas dépasser 3G ce qui me tenait très loin des limites annoncées de l’appareil.
Et puis ce soir là…je prends une ressource à à peine 3G, comme expliqué plus haut on est 2, les réservoirs sont pleins et brutalement j’entends une énorme détonation alors qu’une gerbe d’étincelles sort du planché sous mes pieds…et qu’en vision périphérique, à gauche, je vois une masse rouge et blanche arriver très très vite sur moi. Instinctivement je lève le bras pour me protéger au moment ou l’aile gauche traverse la verrière et fait “casse noix” sur le cockpit. Elle me percute et m’envoie mettre un énorme coup de boule à mon passager.
Sur le coup, je suis un peu choqué, et je me souviens avoir prononcé un tout petit “merde” très euphémique…
Pendant ce temps là, ce qui reste de l’avion engage du coté de l’aile manquante et on passe proprement sur le dos. Le moteur s’est coupé, c’est donc avec la vision tête en bas de la planète qui se rapproche que je sens le vent et que j’entends son sifflement pour une première approche un peu virile de la chute libre.

Alors comment on s’en sort ? -tintintin- <- Ambiance
Dans le Zenair en question il y avait un parachute pyrotechnique. Donc, j’avais une mission, trouver la poignée du parachute et tirer dessus. Seulement l’aile en traversant le cockpit avait aussi ravagé le tableau de bord et la poignée était passée dessous. Coup de bol on est vite repassé en vrille a plat sur le ventre. (la plus belle vrille a plat que j’ai jamais faite. On devait passer le tour complet en 2 sec). Le gros avantage de cette configuration c’est qu’elle est très stable (c’est aussi pour ca que la procédure de sortie est compliquée). Du coup, moyennant un petit effort abdominal ca devenait faisable d’aller chercher la poignée sous le tableau de bord. Je trouve donc la dite poignée, je tire dessus…et là…il ne se passe rien.

Comble du suspens…
En fait je ne vois rien se produire et c’est ce moment en particulier qui a été dur. J’en parle souvent que le seul vrai moment de désespoir de toute ma vie. Je savais qu’à part tirer la poignée, je n’avais rien d’autre à tenter pour nous sortir de là et que dans 10 sec ca allait picoter définitivement. En fait la roquette était bien partie sans que je la vois et le slider qui ralenti l’ouverture du parachute pour limiter le facteur de charge la diffère de 4 à 6 sec. Et c’est déjà très long qu’en on sait qu’on va mourir. Finalement, donc, la jolie coupole rouge s’est déployé dans le ciel bleu…malheureusement mon appareil photo n’était plus là pour que je prenne la photo. On a recommencé à communiquer mon passager et moi. C’était pas une situation très sympa, parce qu’on subissait complètement.
On est passé au-dessus de l’autoroute, au-dessus des marais, à 2m d’une ligne haute tension et on s’est “écrasé en douceur” -comme dirait le journaliste- dans un pré à vache. Des gens avaient suivi notre périple depuis l’explosion de la roquette du parachute et sont arrivés quasiment en même temps que nous dans le champ. Les pompiers ont suivi de peu. Nous n’étions pas très amochés mais ils ont insisté pour nous mettre dans leur espèce de $*%!#! de sarcophage. C’est surement un des passages les plus dangereux d’ailleurs parce que nous nous sommes retrouvés coincés façon saucisse de hot dog sur un lit a roulette juste tenu d’une main par un des pompiers dans le camion…J’imagine bien ce qui se passe s’il freine brusquement.
A l’hosto aussi ca a été très bizarre. Je me suis fait recoudre un doigt debout avec la main posé a 20cm sous le nez de mon passager qui était couché dans un lit avec un gros oeuf sur le crâne…Lui n’a eu droit à aucun examen alors qu’il avait eu des troubles visuels après le crash.
Bref…2 jours plus tard j’ai eu droit à 8h d’audition à la brigade de gendarmerie de l’air avec un enquêteur du BEA. Ni l’un ni l’autre ne connaissait bien l’aéronautique.
Ils m’ont présenté la fiche d’identification de l’appareil qui le donnait à “+4G -2G à 450Kg”…contre “+6G -6G à 520Kg” chez le constructeur gassp. (ca s’est ma faute j’aurais du lire la fiche d’identification). En fait la manufacture Tchèque qui distribuait l’appareil en Europe avait fait des modifications structurelles pour le faire passer aux normes françaises…en réduisant sa résistance au passage. Sachant que nous étions au max de la charge administrative (légèrement supérieur à 450 Kg avec un parachute)…la manoeuvre à 3G devenait nettement plus limite…Ce qui me posait encore problème c’est que je savais que je volais sous la VNA (vitesse de manoeuvre à laquelle on ne peut théoriquement pas endommager l’avion par une action au manche). Seulement ni le gendarme ni l’enquêteur n’ont compris ce que je voulais dire… :fume:

Epilogue
Ils ont conclus que j’étais sorti du domaine de vol ce qui avait entrainé la rupture du longeron à l’emplanture gauche. Seulement, après moi, il y a eu 7 accidents un peu partout dans le monde avec cet appareil jusqu’au début d’année 2009 ou au Pays Bas le bureau d’enquête à conclus que la rupture du longeron était intervenue alors que l’avion était dans son domaine de vol ce qui a changé la position de la BEA en France. Une note d’information de la DGAC lui interdit aujourd’hui de voler au dessus de 180 km/h alors que ca VNE est de 290 KM/h ! Entre temps Heinz (le concepteur de l’appareil) a retiré sa licence à l’entreprise Tchèque…

:koi: :koi: :koi: :koi: :koi: :koi:

Bon ben bienvenue… :trinq:

bein…c’est clair qu’aller voler en Ubaye… c’est un peu comme si tu disais que tu étais Champsaurin !! :mrgreen:

bienvenue sur le lcdv ClemD19 DGAC DGSE VNE ABCD :coucou:

et karma+ de bienvenue pour l’anecdote !

:forum:

Bienvenue sur le forum clemD19 :coucou:
Sympa ton récit sur ta descente en vrille.heureusement que tu garde ton sens de l’humour.
Pour la pratique du delta,rien ne t’empêche à 32 ans de faire une petite initiation,et de continuer la pratique du parapente.

je supplois pauvres Champsaurien “mais ta des tourtons a la place des mains ma parole !”

:mdr:

on comprend de suite mieux pourquoi le zenair à fini à la casse !! :canape:

:coucou: & :affraid:

alors du coup le paragraphe

t’es tout de suite beaucoup moins crédible :mdr:
bon je te laisse (aussi) lire les sections du forum où les gars ils se mettent la tête en bas, il se prennent des G (juste à faire gaffe : le parapente a complétement réinventé le vocabulaire courant du domaine de l’aviation avec des définitions subtilement différentes :bang: )

bienvenue !
Sympa ton recit, si t’en as d’autres, hesites pas !!

Houah ! Ça c’est du récit !
Bon, en termes parapentistes t’as pris une bonne demi-voile dans la tronche, t’as jamais pu rouvrir et ça a engagé sur une vrille à plat. Une machine pas très saine et ça finit sous secours, logique.

En tout cas ces secours montés sur avions ou ULM sont vraiment géniaux. Si je finis avec un engin comme ça pour mes vieux jours, je m’en équipe !

c’est vraiment bien ces secours pyrotech, quand je vois en planeur ou il faut s extraire manuellement de la carling sous les G, si tu t’es fais assommer par une demi aile :dodo: bonjour le bordel…

en plus le parachute ne te fais pas perdre de poid utile sur l ULM avec la législation française. 450kg max sans parachute et 472kg avec parachute :pouce: mais ca devrais bientôt changer avec la remise a niveaux des lois européennes … :?