HSBC

Petite guerre ? Je cite je ne sais plus quel journal:

Les « excellentes relations » fiscales entre Paris et Berne n’auront duré que quelques mois. La Suisse a annoncé, hier, qu’elle allait suspendre le processus de ratification de l’accord sur le secret bancaire signé fin août entre les deux pays. Tout simplement pour protester contre la récupération par la France de données volées à la banque HSBC de Genève.

La semaine dernière, un ancien informaticien de cet établissement a en effet révélé avoir transmis au gouvernement français un listing comportant les noms de personnes soupçonnées de détenir frauduleusement des comptes en Suisse.

Compte tenu de la situation, la ratification de cet accord est suspendue, a donc indiqué, hier, Hans-Rudolf Merz, le président suisse, qui est également ministre des Finances. Une note de protestation doit être officiellement envoyée à Paris, a ajouté sa ministre de la Justice.

La France « prend acte » de cette décision, a réagi l’entourage du ministre du Budget, Eric Woerth. « Mais on souhaite que le processus aille jusqu’au bout. Sinon, cela enverrait un signal un peu ambigu. » Un banquier suisse le confirme : « Cette affaire est extrêmement sensible. Tout le monde se méfie désormais… »

Ca donne à peine l’impression qu’ils sautent sur le moindre prétexte pour revenir sur leurs engagements ! :wink:

Ce n’est pas parceque l’on a un compte en Suisse que l’on est obligatoirement milliardaire.
J’ai travaillé au Luxembourg,et je devais avoir un compte sur le territoire pour le versement des salaires et des prestations sociales.

:grat:
en l’occurence, on parle de ceux qui ont frauduleusement un compte bancaire en Suisse.

Juste pour une petite précision: a priori, personne n’a de “compte frauduleux”. C’est son utilisation, ou plus exactement l’argent qu’il y a dessus, qui peut être frauduleux (en général parce que non déclaré).

Après, le petit jeu entre la France et la Suisse, ce sont les joies de la diplomatie… :mrgreen:

Il y a 30 pays membres de l’OCDE. Il faut un accord avec 12 d’entre eux pour sortir de la liste grise. J’ai l’impression que la Suisse veut se débarrasser de son accord avec la France, accord plus pénalisant que ceux passés avec les autres pays.

Pour ce qui de l’utilisation légale ou pas de la liste volée par l’informaticien (sur commande du gouvernement français ?), je n’ai pas d’avis.

On vit une drôle de période ces temps ci en Suisse: léchage de bottes américaines, mutisme, erreurs puis pleurnichages dans l’affaire Kadhafi, les minarets … Bizarre pour ce pays si “discret”.

ils veulent adhérer à l’europe mais n’osent pas le dire … :mrgreen:

Les sondages valent ce qu’ils veulent, mais apparemment ça serait un NIET.

Ce qui est dommage, c’est que nous n’avons aucun débat réel sur ce sujet en Suisse. On se contente de légiférer pour être eurocompatibles. Bref, nous traduisons en termes juridiques suisses les directives européennes.

Ca rejoint la question, abordée récemment, du caractère plus démocratique de la Suisse par rapport à d’autres pays. Quand la volonté du peuple ne rejoint pas le programme décidé par les personnes au pouvoir, il y a toujours des moyens de la contourner…

En Suisse, ça reste relatif: le peuple a voté contre les minarets, il n’y en aura pas (sauf les 3 déjà construits et sauf si un accord international était vraiment violé par cette article ajouté à la constitution). Bizarre que nous n’ayons pas de conseil constitutionnel. Mais bon, c’est comme ça.

Si le peuple dit non à l’Europe, ça reste un non et le Conseil Fédéral ne peut rien faire. Les directives dont je parlais ne sont là que pour permettre à l’île helvétique de converser et “commercer” avec ses voisins. Mais nous échappons en partie (et jusqu’à quand ?) aux problèmes de l’Europe (chômage, endettement) et ne profitons pas non plus des avantages. C’est quand même différent de ce qui s’est passé pour certains accords imposés aux pays européens, soit en ne demandant pas l’avis des populations soit en les faisant revoter en cas de non.

Je ne juge, m’interroge uniquement :grat:

Les problèmes de l’Europe sont surtout ceux des grands pays. Au niveau du chômage et de l’endettement par exemple, certains petits pays européens sont plus proches de la Suisse que de la France ou de l’Allemagne.

Par contre, je suis pas d’accord avec ta perception des directives européennes appliquées en Suisse. L’intégration européenne passe par ces directives. Et à terme, la Suisse est en train de s’intégrer. :mrgreen:

Par contre, la Suisse conserve une marge de manœuvre totale, en tout cas sur le papier. En gros, elle peut appliquer les règles européennes qui lui conviennent et refuser les autres. Sauf que dans ce cas, si l’enjeu est important, l’UE risque de passer par d’autres moyens moins diplomatiques. Comme pour la question du secret bancaire.

Au fond, je crois que le malentendu tient à l’idée de pouvoir être ouvert économiquement mais fermé politiquement. C’est peut-être envisageable pour une puissance comme la Chine (et encore, elle doit aussi négocier et parfois faire des concessions), mais en toute logique, ça l’est moins pour la Suisse.

Je m’intéresse pas trop à la politique mais j’aimerais quand même un jour qu’on me les montre ces avantages.
Vu de chez moi,j’ai l’impression que l’Europe me pourrit plus la vie qu’elle ne me l’embellit…

Même si je pense qu’il y a de bonnes raisons de déchanter, ou du moins d’être déçu, je crois aussi qu’elle a bon dos, et que les politiques ont bien compris ce qu’ils pouvaient gagner à condamner l’Europe pour des politiques qu’ils ont eux-mêmes validées. Et à un autre niveau, c’est pareil pour les électeurs. Qu’on le veuille ou non, la majorité en France a voté pour Sarkozy, même si ça fait mal rien que de l’écrire, et la politique de l’UE me paraît pas si néfaste que ça par rapport à celle de notre cher président.

Elle a surtout l’immense qualité de chercher à rassembler des peuples, quand notre président cherche lui à diviser un peuple.

Perso j’ai un peu l’impression que mon pays déconne un peu ces temps m’enfin bon…

Pour HSBC je vois le truc au niveau juridique: le petit banquier bien payé (ben oui il bosse en Suissssse) se ait aborder par Woerth ou je sais pas qui. Cet intermédiaire lui propose d’acheter une liste de nom contre une bonne rémunération et la protection de l’Etat français. Le petit banquier s’exécute et fait ce qu’on connaît… Woerth est prévenu de recel car il a acheté un objet qu’il savait pertinemment qu’il était volé :mdr: et le petit banquier vient nous dire à la télé qu’il a volé cette liste car il trouvait insupportable l’idée que des gens lui paye son gros salaire en grugeant l’Etat français (la mais sur le coeur des larmes coulant au son de la Marseillaise :mrgreen: )

Et là, je rigole car ce brave homme, ce patriote, qui recevra sûrement la Légion d’Honneur par le p’tit Nico est grillé à vie du sytsème bancaire, qui je le rappelle est l’un des seuls à ne pas trop sentir la crise… c’est ce que moi j’appelle un pigeon… Si ça se trouve il va avoir un place au Ministère de finances mais j’y crois pas trop! :mrgreen:

Et les personnes qui vont se voir “proposer” un relèvement fiscal … :rando:

A mon avis, elles ont tout intérêt à faire opposition et je pense qu’elles vont gagnées. Il suffira de remettre en cause la base de l’accusation, en l’occurrence des listes volées. Si la base du chef d’accusation est illégale, l’accusation tombe.

Je ne suis pas un adepte du “complot”, mais ce banquier franco-italien pourait, aussi, être un membre des services +/- secrets.

P.S Autre variante: c’est liste est un pur bluff: elle est vide !

Oui y a des chances quelle soit vide ou alors c’est pas les plus gros poissons! Et j’espère bien que l’accusation tombe… je suis pas spécialement un adepte du secret bancaire mais comment veux-tu appliquer des sanctions à un voleur de nourriture dans les magasins et laisser passer un truc pareil…

Pas besoin d’être adepte du complot pour penser que ça peut être quelqu’un d’infiltré mais je pense pas qu’on aurait vu sa tronche parce que là c’est fini l’infiltration pour lui…

Pas faux: sa carrière d’infiltré est cuite, sa carrière dans le milieu bancaire également.

Il y a aussi une petite guéguerre avec l’Italie: les Italiens amnistient pour faire revenir les fonds placés au Tessin. Le Tessin prévoit du coup également une amnistie.

2 pays, 2 méthodes.

Je ne vois pas en quoi l’idée des banques suisses de prélever directement un impôt sur les placements étrangers et de le verser aux pays concernés ne serait pas une bonne idée: l’impôt est payé et la sphère privée est respectée.