Intervention de l'hélico secours

Bonjour,

Volant au Port de Lhers ce 14 juillet, (Dont une partie du site est “soaring”), un refus de priorité a précipité un parapentiste sur un rocher qui s’est blessé. La plupart des parapentistes ne le savaient pas.
Ma question porte sur l’intervention de l’hélico et sur la “non” information des parapentistes qui poursuivent leur vol. Chacun étant branché sur sa fréquence, comment être prévenu ? Pourquoi ne pas envoyer un fumigène en guise d’alerte pour dégager au plus vite ?

La fréquence FFVL sert à ça non ?
Pas mal de radio peuvent gérer 2 fréquences il me semble !

Pas mal peut-être, mais toutes ? 2 précautions valent mieux qu’une non ? C’est juste un sujet à réflexions et non à polémiques que je voulais lancer, car c’est la 1ere fois que je me trouve dans cette situation :vrac:

La radio est presque indispensable lors des accidents et c’est un super outil concernant la sécurité en général, c’est le seul outil mis à notre disposition pour communiquer (il y a aussi le langage des signes, mais il ne marche que si l’on s’ adresse à Steve Austin).
Seulement voilà, ça tombe en panne, ça s’oublie, faut bac +6 pour comprendre le mode d’emploi, tout le monde n’en est pas équipé, faut savoir jongler entre les fréquences etc…Bref tout un binz à gérer, mes potes se foutent régulièrement de moi parce que j’ai un don pour avoir ma radio qui déconne.
Bref, en l’état actuel de notre pratique, il paraît difficile de compter à 100% la dessus pour gérer une intervention.
Un truc visuel c’est pas si bête.

Si vous le voyez, vous partez… Comment faire plus simple ?

Ou même si vous l’entendez, vu le raffut que ça fait un hélico.

:pouce:
Héhé, c’est sûr sue c’est comme ça que c’est le plus simple. Mais à lire les différents posts sur ce sujet ainsi que les rappels de la fédé, on peut déduire que la notion de simplicité soit un truc vachement plus compliqué qu’on ne l’imagine :expressionless:

sur ce cas le plus simple, ça serait de respecter les priorités (je connais le problème sur le site pour y avoir été confronté :twisted: ).
Après la radio sur une fréquence autre que FFVL (et encore il me semble que les appareils ‘‘débridés’’ sont toujours interdits à la vente en france) c’est pas plus autorisé que de passer dans les espaces aérien (même si je le pratique fréquemment bien sûr. La radio hein! pas les espaces aériens :mrgreen: ).

Pour le reste tout paraît compliqué: - comment savoir si c’est un hélico secours ou un ravitaillement de refuge ? - ou un entraînement du secours en montagne ? - Commet savoir si on dégage à la vue de l’hélico qu’on ne va pas couper sa trajectoire (il vient peut être secourir une autre personne, pas parapentiste, plus en danger) ? Si tout le monde se barre à l’atterro en même temps sur un site fréquenté, ça risque de frotter en approche (nouveau risque d’accident, d’autant que si le problème est un non respect des priorités à la pente je vois pas pourquoi il y aurait un minimum d’intelligence en bas ?) ! etc…, etc…

surtout que si on applique les RDA à la lettre on est prioritaire sur les helicos, le seul moyen fiable de différencier un hélico en intervention de secours d un hélico lambda serait que les hélicos des secours balancent un bon coup de sirène lorsqu ils approchent de leur zone de secours.

Pourquoi pas des fumigènes aux couleurs différentes selon le cas : vert, jaune ou rouge ? :grat:

qui va les envoyer ? qui prend la responsabilité en cas de ‘‘mauvaise consigne’’ ? Faudra aussi faire de l’information à tous les pilotes étrangers, etc…, etc…

L’Hélico de secours peut sans doute mettre un coup de Sirène il me semble.

Pour un hélico de simple tourisme, sans doute que l’hélico serait moins oppressant qu’un hélico de secours. Si il est malgré tout oppressant, c’est que l’on se trouve en l’air avec un pilote d’hélico dangereux ou qui ne nous a pas vu. Il est urgent de poser.

Pour un hélico qui ravitaille d’un gîte, si on est en appuie sur le dit gîte, à un moment donné il va bien falloir se barrer pour le laisser travailler.

Je reste persuadé que ceux qui resteraient malgré tout en l’air avec la présence d’un hélico des secours, resteraient aussi en l’air si une annonce était faite. Ils justifieraient alors qu’ils leurs semblaient être assez éloignés pour ne pas gêner. C’est un peu comme les égoïste qui gonflent lorsqu’une aile est en approche. Pour le cas de l’hélico de secours, il ne me semble pas que ce cas de figure apparaisse si régulièrement.

Mais il est clair qu’une radio sur la fréquence de la FFVL est un plus, mais quelque fois c’est difficile d’en apporter une en bibande et je ne sais pas si les pilotes d’hélico la connaissent forcément. Il existe aussi des sellettes qui ne permettent pas de mettre de radio. Un avertissement sonore systématique et suffisamment dissuasif aurait l’avantage d’être aussi compris pas les pilotes étrangers.

Thomas.

Je n’ai pas la réponse et c’est dommage, fumigènes ou sirènes propres aux gendarmes que l’on reconnait sur les routes :affraid: !!

Je mets tjs ma radio dans la poche de mon blouson et je l’assure sur un petit anneau au chariot de la fermeture.
Pour ceux qui volent plus léger, il y a cette solution.

http://auto.img.v4.skyrock.net/6429/55116429/pics/2252668105_1.jpg

Y a la version “tres” masculine de la photo mais je suis pas sur qu elle reste longtemps … :canape:

En Allemagne, sur le site de Baden-Baden, il existe des procédures:

  • il faut avoir recu une information d’une heure (déco + atterro) avant de pouvoir y décoller
  • on doit se logger avant le déco
  • on apprend quoi faire en cas d’accident/incident (arbres)
  • et cela consiste à sortir du coffret (déco ou/et atterro) une grande croix en tissus qu’un pilote dispose au sol afin de signaler l’intervention imminente de l’helico.

C’est purement visuel et infaillible. Il s’est révélé que meme en cas d’obligation du port de la radio, le message ne passait pas forcement…

Je trouve que c’est une bonne idée. encore faut-il etre sur que les pilotes en l’air puissent interpréter… (A St Hil’, cela semble un peu difficile…)

Voilá mes deux Cents.

Radio, fumigène ou drap blanc en croix ou en autre chose. la question fondamentale c’est : Qui prévient ?
Je viens de passer mon BP, avec succès, ça va sans dire et il n’y a rien qui parle de cela.
Donc même si l’on a une radio sur la FFVL, qui va parler dedans pour avertir ?

Pour avoir fréquenter le site du Port de Lers, vu le trafic bi-place, le refus de priorité est monnaie courante.
A ce que je me rappelle de mon récent BP, il me semble les priorités sont valables quelque-soit le parapente utilisé, solo ou bi, gratuit ou payant :ppte:

Bon vols à tous dans le respects des règles et des pilotes qui sont aux commandes de nos drôles de machines :slight_smile:

Suite…

A la coupe Icare, il y a des régulateurs au déco, un breifing pilote et déploiement de grandes croix sur les déco et les attéros en cas d’intervention héliportée…
Vu le nombre de volants au mètres carré, cela se comprends…

Pour en revenir au Port de Lers, un régulateur ne serait pas de trop !
A discuter entre bi-placeurs qui “profitent” bien du site et qui devraient en prendre la responsabilité afin que le site ne devienne pas à risque à force d’interventions héliportées.
Auquel cas tout le monde y perdra, certains plus que d’autres si vous voyez ce que je veux dire…

Salut,

Je suis pilote d’hélico dans l’Armee et je suis amené (rarement) à faire des secours puisque mon escadron tient l’alerte SAR dans le Sud Est.
les Gendarmes et la Secu font 99% des secours en montagne (et ailleurs…). Ils n’ont pas tous une sirène comme j’ai pu lire plus haut.
Tous les pilotes d’helico ne connaissent pas la FQ FFVL et même s’il la connaissent, parfois certains postes radios ne peuvent l’afficher car le pas de frequence n’est pas celui utilisé sur les FQ aeronautiques standards.

Côté parapentiste, la base c’est d’écouter en permanence la FFVL pour être mis au courant par d’autres pilotes qu’un secours a lieu si toutefois on n’a pas vu l’accident.

Sinon, si vous voyez un hélico, gardez un oeil dessus et vous verrez vite si il vient pour quelque chose de précis ou si il passe juste par là.
S’il commence à orbiter, partez, c’est aussi simple que ça.

Quand je m’entraine en montagne et que j’arrive dans un secteur avec des voiles je pars chercher une autre zone.

Il y a peu, j’étais en vol de l’autre côté de la vallée pendant un secours héliporté pour un parapentistes à Saint-Hilaire.
L’hélico s’est annoncé sur la fréquence FFVL, a demandé à tous de quitter la zone, puis quand ça a été terminé a annoncé la fin d’intervention et indiqué “vous pouvez reprendre les activités”.

En fait, je trouve qu’on est plutôt bien lotis avec des secours qui nous connaissent et prennent soin de nos spécificités, et une procédure simple :

  • J’entends un hélico, je cherche à le localiser.
  • Je l’ai repéré, j’ai comme priorité de déterminer son comportement.
  • S’il se met à tourner dans la zone (“orbiter” comme nous dit le pro), je dégage.
  • S’il est dans un secteur fréquenté, il va s’annoncer sur la fréquence FFVL, je dégage.
  • Si tout le monde n’est pas à l’écoute (de la radio ni du bruit extérieur), il va balancer de la sirène, je dégage.
  • Et je n’oublie pas le désormais célèbre adage “Si je me demande si je gêne, c’est que je gêne déjà !”.