La ressource de l’aile peut avoir beaucoup d’importance dans la manoeuvre. Je m’explique:
En 2003, je devais passer l’épreuve solo du brevet biplace. Une des étapes consistait à effectuer un 360° à gauche puis un 360° à droite et sortie dans l’axe en moins de vingt secondes, l’inversion devant se faire dans l’axe d’entrée. L’examinateur coupe le chrono à la fin du balancement de l’aile.
J’ai eu beau m’entraîner, pas moyen d’y arriver, malgré l’emprunt d’une Alpa3 alors que je volais en Omega5… La ressource au moment de l’inversion me prenait trois secondes et me cassait ma vitesse.
Un moniteur (merci à lui) m’a donné la solution. Il m’a fait remarquer qu’une aile école supporte un pilotage brutal, à éviter en Omega.
Sa solution consistait à démarrer le premier virage à fond, le frein sous la planche de la sellette. Après deux tiers de tour, planter l’autre frein sans lâcher le premier. L’aile se redresse sans ressource et, au moment où on est dans l’axe, lâcher le premier frein pour démarrer le deuxième 360°. Laisser tourner deux tiers de tours puis planter à nouveau le premier frein. L’aile se redresse à nouveau sans ressource et, quand on est dans l’axe, lacher les deux freins. L’aile reprend sa vitesse sans balancer. Tip-top dans le temps voulu.
La technique de pilotage a donc de l’influence sur le temps de la manoeuvre…