Parfaitement. Tout dépend de la couche d’inversion aussi. Il faut aussi savoir que ta masse d’air ascendante à une certaine inertie… Un truc qui monte à 6m/s par exemple, ça s’arrête pas comme ça d’un seul coup. Lorsqu’il arrive dans une couche d’inversion, il arrête de monter et se mélange à l’air autour de lui mais par inertie, le noyau peut juste se trouver ralentie et arriver assez haut pour passer la petite inversion. Si derrière c’est instable, ça peut repartir de plus belle. :dent:
les Cunimbs ont une forme d’enclume parcequ’ils buttent contre l’inversion de la tropopause .
on la voit nettement en regardant les émagrammes
un exemple:
a partir de 9000m, on voit clairement que l’air se réchauffe , et jusqu’a 16000, il n’y a aucun rafraichissement, donc la tous les thermiques sont bloqués , même les plus forts
c’est pour ça que les gros znavions a moteur volent au dessus, l’air est super calme, de l’huile (ou du moins ce qu’il reste d’air, il doit pas en rester beaucoup la haut :lol: )
Il n’y a pas que l’inertie, il y a aussi la différence de température. Dans une couche d’inversion l’air refroidit moins vite avec l’altitude que le thermique, mais tant que la température de la masse d’air ascendante est plus chaude elle continue de monter.
Exemple : prenons une couche d’inversion de 100 m dans laquelle la température augmente d’un °C par 100m. Un thermique se présente à la base de la couche d’inversion avec une température supérieure de 3 °C à l’air ambiant. Il va continuer à monter en perdant un °C par 100m. Résultat : 100m plus haut il aura perdu 1°C et l’air ambiant sera 1°C plus chaud -> la différence de température sera encore d’un °C en faveur de l’air ascendant.
Oui, la stratosphère est une couche d’inversion qui va jusqu’à 50 km d’altitude et qui bloque toute ascendance. C’est pour ça que la quasi totalité des phénomènes météorologiques (tout le cycle de l’eau notamment) se limitent à la troposhère.
je commence à piger…
donc en fait, de manière générale, ce qui va déterminer l’évolution (ou la destruction) d’un thermique c’est de voir comment va évoluer la différence de température entre le nuage et l’air qu’il traverse.
par exemple, si le nuage perd 1.5° par 100mètres mais que la température de l’athmosphère baisse de 2° par 100mètres, alors le nuage va grossire et les courants ascendants s’intensifier…
inversement, si le gradient de température est de 1°/100m, alors le nuage va au bout d’un certain temps converger vers une altitude limite correspondant à l’instant ou les températures du nuage et de l’air ambiant sont égales (ou suffisament proches pour ne plus engendrer de déplacement thermique)
c’est ca?
si oui, cela pourrait bien expliquer ce que j’observais hier sur cette vidéo: http://www.vimeo.com/4200621
à savoir la question de savoir pourquoi les nuages continuaient de tirer alors qu’il n’avaient pas vu de soleil depuis un bout de temps.
vous me direz si je me trompe, mais normalement, un thermique généré a une durée de vie assez limitée, non? s’il s’agit d’un thermique d’air chaud et sec, son inertie est faible, il est peu dense et sa durée de vie est faible, même si sa puissance doit être importante…
en revanche, pour des cum de très basse altitude, comme sur la vidéo, on voit qu’ils sont chargés d’humidité, ils sont lourds, très denses, l’athmosphère l’était aussi, le fait que sans soleil ils arrivent à parcourir plusieurs kilomètres balayés par les vents sans “s’éteindre” ne serait donc pas si étonnant que ca du fait de leur densité… en effet, ils peuvent alors conserver pendant une durée de vie bien plus grande que les thermiques “secs” leur “haute” température… ils finissent donc comme toujours pas mourir parcequ’au bout d’un moment leur température s’égalise avec celle de l’athmosphère, mais la durée est donc bien plus grande… d’ou l’apparente génération de thermique sans soleil, j’ai bon?
par contre, il y a quelque chose que je ne m’explique pas, ces cums provenaient directement d’un front de pluie assez terrible qui venait de O/SO (-> le front noir de pluie est arrivé 1 heure plus tard), par contre, une zone d’orage comme celui-là signifie dépression non? autrement dit, qui dit dépression dit vents convergents vers le centre du système dépressionnaire non?
dans ce cas pourquoi le vent venait justement de ce front d’orage??? :grat:
EDIT: autocorrection, :ange: en fait le front de nuage n’était pas vraiment frontal mais venait plutot du nord/ouest, or ,en cherchant un peu sur le net, je viens de remarquer que les dépressions tournent toujours dans le même sens, en l’occurrence dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, ce qui expliquerait que sur le déco orienté Ouest, au sud du front orageux, le vent ait forci dans le sens “rentrée sur le déco”.
des erreurs? :canape:
EDIT2: ca expliquerait aussi le caractère super bizarre des thermiques sous les cums qui passaient, le fait qu’ils aient un certain âge (nés plusieurs kilomètres auparavant) et qu’ils aient été balayés par le vent, peut les avoir complètement chamboulé , du coup, le courant d’air chaud sous le nuage n’est plus aussi bien formé qu’il l’était à l’origine, d’ou le caractère hyper rafaleux des thermiques, d’ou ma première frontale :vrac: … CQFD :mrgreen:
sinon, je viens de trouver quelques infos sur cette page qui semblent me confirmer ce que je pensais http://alpmet.ezwww.ch/rapports/PRINCIPES.htm
je viens aussi d’apprendre que c’est le sol mouillé (il avait en effet plu la veille) qui est à l’origine des cums si bas… pourquoi? c’est pas marqué, mais je pense que c’est à cause de leur poids… en effet, les plaines chauffées quelques dizaines de km avant étaient gorgées d’eau, d’ou leur chargement en eau… et donc leur basse altitude.
Tout ce que tu dis a du sens. Juste quelques détails :
Ce n’est pas une valeur réaliste. L’air sec ascendant perd 1°C par 100m par décompression adiabatique (on suppose qu’il n’a pas le temps d’échanger de la chaleur ni de se mélanger à l’air ambiant donc seule la décompression agit sur la température).
Mais à partir du moment où l’humidité commence à se condenser l’air se refroidit moins vite en montant parceque cette condensation libère de la chaleur (c’est le contraire de l’évaporation qui absorbe de la chaleur, cf transpiration qui refroidit la peau). On a alors un gradient adiabatique saturé qui vaut typiquement entre 0,5 et 0,8 °C/100 m (pas 1,5).
Comme je l’ai dit plus haut, l’air ascendant se refroidit moins vite si la condensation de l’eau lui apporte de la chaleur. On se trouve alors fréquemment dans une situation où la différence entre la température de l’air ascendant et la température de l’air ambiant s’accroit avec l’altitude.
Concernant les histoires de densité, la masse d’air “sèche” ou la même masse d’air avec l’humidité condensée a (je pense) la même densité moyenne parcequ’il y a la même quantité de matière dans le même volume (mais je n’en suis pas complètement sur, peut-être que la condensation de la vapeur d’eau en eau liquide s’accompagne d’une rétractation du volume ??).
[quote=makumba961]par contre, il y a quelque chose que je ne m’explique pas, ces cums provenaient directement d’un front de pluie assez terrible qui venait de O/SO (-> le front noir de pluie est arrivé 1 heure plus tard), par contre, une zone d’orage comme celui-là signifie dépression non? autrement dit, qui dit dépression dit vents convergents vers le centre du système dépressionnaire non?
dans ce cas pourquoi le vent venait justement de ce front d’orage??? hein ?
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La zone d’orage n’est pas localisée au centre de la dépression mais généralement tout le long du front froid, et si ce dernier s’avance vers toi c’est bien que le vent doit venir dans ta direction. De plus les cumulonimbus créent leurs propres vents : pendant qu’il se gonfle il pompe l’air tout autour de lui (le vent converge vers lui), et quand il se dégonfle (au moment des grosses averses) il crée un font de rafales qui s’éloignent de lui. Tu peux lire ces deux articles à ce sujet : http://fr.wikipedia.org/wiki/Front_de_rafales , http://fr.wikipedia.org/wiki/Goutte_froide#Goutte_m.C3.A9so .