Quelques considérations avant que ce fil ne s’enferre dans la guerre associatifs/pros…
Là d’où je viens avant d’être là où je suis
, le cadre technique régional m’avait dit il y a 20 ans : le parapente ça marche bien lorsque le club et l’école s’entendent bien.
Plus tard, j’étais sur le site au quotidien, en train de m’occuper de l’école locale. Le club faisait, et fait toujours je pense, une à deux journées "biplace-découverte’ par an à tarif préférentiel. Les journées sont annoncées, il en est fait publicité dans la région, le prix du biplace est fixé, tous les biplaceurs sont bénévoles et tout l’argent revient au club.
Lors de ces journées, qui donc faisait (et je pense que c’est toujours pareil) le plus de biplaces pour le club ? Les moniteurs de l’école, laquelle mettait en plus sa navette à disposition. Bref, en pleine belle saison, une journée à zéro € pour l’école et ses moniteurs, mais une journée avec énormément de public pour faire connaitre la structure et l’activité, potentiellement des gens qui se décidaient à s’inscrire en stage à cette occasion, une journée de rigolade avec tout le monde, une belle fiesta le soir, un truc simplement génial !
Je n’oublie pas non plus que les gros contributeurs suivants qui viennent faire gratuitement des biplaces pour le club local sont les biplaceurs d’un club Toulousain, à parts égales je pense avec les biplaceurs associatifs locaux.
Les moniteurs et professionnels sont aussi membres (pour certains “historiques”) du club local et les deux structures se fertilisent l’une l’autre. Un club qui se développe donne de l’activité à l’école, une école qui arrive à vivre est sur place au quotidien, et donne du “poids” à l’activité. On va de l’avant ensemble, la condition étant que les deux structures aient pour but d’aller de l’avant.
En même temps, il n’y a jamais eu d’ambiguïté, club et école sont totalement indépendants car l’un n’est pas l’émanation de l’autre. Tout cela se fait aussi grâce à un fort ancrage local, avec pas mal de pilotes de là.
Il faut pour tout ça avoir compris que ce qui nous permet de vivre et de bien gérer, c’est de partager une certaine idée du bien public et de l’intérêt collectif.
C’est de là que je viens et j’ai eu tendance à croire un peu trop que c’était partout pareil. Inutile donc de dire que certaines problématiques que je vois ailleurs me laissent un peu… songeur… et dépité.