Karine Ruby est décédée

La championne olympique 1998 de snowboard Karine Ruby (31 ans) a trouvé la mort ainsi qu’un autre alpiniste vendredi vers midi en chutant dans une crevasse à la Tour de Ronde, dans le massif du Mont-Blanc. Un troisième homme a été grièvement blessé.

La Française Karine Ruby, championne olympique de snowboard en 1998, est décédée vendredi dans le Massif du Mont-Blanc après être tombée dans une crevasse, à la Tour de Ronde, dans le massif du Mont-Blanc. La Chamoniarde de 31 ans a trouvé la mort accidentellement avec un alpiniste de 38 ans. Un troisième homme, âgé de 27 ans, a été grièvement blessé dans la chute et son pronostic vital est engagé, selon l’AFP. L’homme a été héliporté à Genève.

Cette chute est survenue à 3 300m d’altitude au Glacier du Géant peu avant midi (11h50), au pied de la montagne de la Tour de Ronde. Karine Ruby servait de guide de haute montagne à deux clients. “Ils sont tombés dans une crevasse profonde d’une vingtaine de mètres et les corps ont été redescendus dans la vallée”, a précisé la gendarmerie de Haute-Savoie qui a confirmé qu’une enquête avait été ouverte pour déterminer les circonstances du drame.

Native de Bonneville (Haute-Savoie), Karine Ruby a marqué le sport tricolore en devenant la première championne olympique de snowboard (slalom géant parallèle) aux JO de Nagano en 1998. Quatre ans plus tard, la Française avait glané la médaille d’argent à Salt Lake City. Ruby, c’était également 67 victoires en Coupe du monde (122 podiums), 6 titres de championne du monde (2 en Géant, 1 en Slalom Parallèle, 3 en Snowboardcross) et 6 gros globes de cristal (1996, 1997, 1998, 2001, 2002, 2003). Depuis 2006, la Française, qui avait mis fin à sa carrière après les JO de Turin, s’était consacrée exclusivement à sa passion, la montagne, et avait suivi une formation à l’ENSA pour devenir guide de haute montagne.

Hier, au boulot, je me disais que j’avais fais connerie en raccrochant mes crampons et mes piolets ( arrêt de l’alpinisme suite grosse frayeur qui a faillit me couter cher …)

Il y a un an en stage, je prenais la benne de l’aiguille du midi avec elle. On a discuté le temps la montée, puis chacun a fait sa course… Elle était à l’ENSA, moi avec le PGHM.

Je partais pour la Tour Ronde. Les bennons Helbronner pour le refuge de TORINNO étaient arrêtés pour cause de vent violent.
C’était donc parti pour rejoindre le refuge par le glacier du Géant.

Je vois là où elle a perdu la vie…
Je pense avoir pris la bonne décision en arrêtant la haute montagne. J’espère qu’elle ne me retentera plus !

Pour info : bilan autour de moi au boulot en montagne : 1 mort, 2 blessés ( fractures jambes etc … )

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une grande, grande championne s’en est allé :frowning: :frowning: :frowning:

Aurelien : Il y a pas mal de cartons en parapente aussi quand meme …

Sinon ca ressemble bien a la sortie du Gervasutti la photo !! Ca me tente bien cette course.

Certes, mais je me sens moins exposé, et plus en confiance avec moi même…
C’est un avis purement personnel, car des pro de la haute montagne me disent qu’ on prend plus de risque en volant en parapente, qu’à mettre une paire de crampons.

Surtout quand on commence à se sentir plus en confiance.

J’ai une théorie comme ça sur les risques en parapente.

T’as une espèce de sinusoïde qui représente la confiance que t’as en toi. L’axe horizontal c’est le temps qui passe. L’axe vertical c’est la confiance en soi : tout en bas tu doutes de tout et tout en haut t’es immortel.

Si la courbe touche le bas tu arrêtes de voler.
Si la courbe touche le haut … bin en fait t’es mort.

Après ça monte et ça descend en fonction des vols que tu fais, des expériences bonnes ou mauvaises de chaque vol. Tu te fais peur sans te faire mal ça descend un peu. Tu fais un 100 bornes ça monte un peu. Tu vas dire bonjour aux taupes pendant ton vol tu descend beaucoup. Tu enroules un +15 avec amorce de grosse frontale en sortie récupérée en tappant un tumblig … tu montes énoooomément.

Après tout est question de chance ou de hasard. Tant que tu descends assez pour te laisser de la place pour parfois monter à grands bonds tu deviens un vieux pilote. Si tu descends tout doucement et toujours un peu plus que tu ne montes, tu finis rat de déco (t’as aussi l’option avec tatouages qui ne grandi pas plus la ratisation de déco).

Ca marche aussi avec d’autres activités.

[quote=“akira,post:4,topic:27339”]
Le couloir Gervasutti, au Tacul, c’est beaucoup plus raide que ça, on ne le voit pas depuis la sortie et il est extrêmement rare qu’on puisse monter anneaux à la main, surtout dans le haut (55° à droite, 60° à gauche le long du sérac).
Cela dit c’est une course splendide, pas très difficile quand elle est en condition, à sortir au lever du jour. Début juillet 1970 j’ai eu la chance d’observer un phénomène très rare : le ciel a été vert pendant deux secondes.

Je me demande comment Karine Ruby a fait pour se mettre dans un pot sous la Tour Ronde.
L’endroit est très malsain et il y a des zones où il ne faut absolument pas aller.
Je me rappelle un retour vers Helbronner depuis le refuge du col du Trident, par gros mauvais temps avec une visibilité à peu près nulle, aux instruments (carte préparée + boussole + altimètre). Le passage sûr consiste à passer sous les rimayes, à les longer jusque sous l’aiguille de Toule, après quoi c’est débonnaire. On fait ainsi quand on vient de l’Aiguille du Midi, il faut passer par le bas de la Combe Maudite. Si on s’écarte un tout petit peu, le risque de visiter le sous-sol devient énorme.
Tous les guides le savent, tous les alpinistes expérimentés le savent et Karine le savait certainement.
Sur glacier crevassé, on marche avec une grande distance et peu d’anneaux à la main, pour éviter de suivre celui qui tomberait dans un pot. Quand on est 3 la sécurité est encore meilleure parce qu’il est plus facile de sortir après l’avoir arrêté celui qui serait tombé.
Que s’est-il passé ? Une coulée de neige ? Un dévissage mal enrayé ?
Un accident de montagne est toujours plus ou moins la conséquence d’une erreur humaine et dans tous les cas cela ne nous rendra pas Karine.
Requiem aeternam;

Lla montagne, c’est comme la mer, et souvent la nature reprend ces droits, le facteur humain n’entre pas forcement en jeu, bien au contraire !!!

[quote=“Soyeuse,post:7,topic:27339”]

Il y a aussi un gervasutti a la tour ronde (cf nom de la photo) … et il est bien moins raide que celui du tacul. C’est celui la dont je parlais :
http://www.camptocamp.org/routes/54292/fr/tour-ronde-couloir-gervasutti

Ouaip… J’ai fait le Gervasutti de la Tour Ronde avec des débutants quand j’étais jeune, je me rappelle une jolie course très agréable, dans un cadre sauvage. Je me demande s’il reste encore un peu de glace dans ce couloir, vu le réchauffement épouvantable qui sévit depuis tant d’années. Le glacier du Milieu est devenu un couloir, le Couturier une goulotte et la Davaille une grande dalle de rocher.
C’est triste.
On peut étaler un parapente au sommet de la Tour Ronde, il y a de la place, et décoller vers l’Italie. Cela me donne des idées…

[quote=“Aurélien d’ANNECY,post:2,topic:27339”]
Vous êtes jeune, Aurélien, qui vous dit que vous ne reviendrez pas à la haute montagne dans 30 ans, ou avant, ne serait-ce que pour voler après être monté par la voie normale ?
J’ai arrêté le grand alpinisme à 30 ans, le ski de randonnée à 40 et l’escalade suite à une opération de la colonne vertébrale. La montagne est une passion qui orienta ma vie et je m’étonnais, étant jeune, que certains soient capables de cesser toute activité alpine.
Après avoir élevé ma fille, libre de tout engagement, je suis revenue à la montagne par le parapente et j’ai retrouvé la grande passion de ma jeunesse, malgré le souvenir des nombreux amis et copains disparus. La grande différence quand on a 60 ans c’est que, même en pleine santé et en bonne forme physique, on a un mental plus paisible qu’à 30 ans, on n’a rien à se prouver à soi-même et on se fout de ce que pensent les autres.

Jeune je méprisais la montagne à vaches, les “gros cairns” entourés de verdure. Maintenant j’aime monter à la Tournette et décoller du Varo, ou redescendre si le vent n’est pas bon. Les “petites courses faciles” sur glacier comme les Miage, l’Aiguille d’Argentière, le Triolet ou le Dôme des Ecrins ne m’attiraient pas, mais maintenant c’est autre chose avec le parapente. Je viens d’acheter une corde et des crampons modernes qui ne bottent pas.

:modo: /on

messages de gueguerre entre deux gamins pas finis effacés.

:prof: Merci de régler vos comptes sur le pré, à l’aube plutôt que sur le forum.

Faudra que tu m’expliques ou trouver un pré plus proche que le forum, hein Piwi, histoire qu’on aille zieuter les duels là-bas plutôt qu’ici. Puis à force de les interdire en choisissant arbitrairement ton coté, on va finir par t’appeler de Richelieu, hein mon cardinal.

Portos