2 eme vols a gourdon samedi,petit vent et des entrées maritimes qui s’installent,c’est un peu brumeux sans plus,j’y vais et 3 mn plus tard je suis dans un nuage,je vois plus rien,j’ai des copains pas loin et je craint la collision ! je vais vers l’attero que je ne vois pas , avec les oreilles , ce passe un moment beaucoup trop long et j’en sort , j’espère plus jamais ça , j’avais le cœur a 160 
la j'ai eu peur
La mouette n’avait plus le cœur à rire. :sors:
Le piège de Gourdon, j’y ai eu droit aussi. Tu as beau voir l’entrée maritime, elle te semble loiiiiiiin. 10 minutes plus tard, elle est sous tes pieds (quand tu n’es pas carrément dedans).
Et encore plus fou, les pilotes qui décollent carrément dans la purée. Ca a bien effrayé le jeune pilote que je suis !
Personnellement je n’ai pas de compas mais ça m’a motivé pour m’équiper.
https://nsa39.casimages.com/img/2018/07/14/180714025752524532.jpg
en tout cas, la photo est magnifique 
oui belle photo et tu as raison,je voyais comme de la ouate au deco et je ne pensais pas que ca allait etre si dense
Les parapentistes que nous sommes sont pourtant soumis aux règles VFR, qui impliquent de voir et d’être vu (y compris du sol), ce qui bien sûr interdit le vol dans le nuage… Du coup décoller dans le nuage, ben comment dire?.. pas vraiment dans les clous quoi… :?
Mais c’est vrai que la photo est très belle 
Décoller dans le brouillard, ou pire dans un nuage, est non seulement illégal, mais aussi complètement irresponsable.
Cette attitude a déjà conduit à des accidents dramatiques.
Exemple dont on a déjà parlé sur ce forum : un biplaceur professionnel (et guide de haute montagne) a décollé il y a quelques années du décollage des Grands Montets sans visibilité ; il s’est blessé en ayant percuté le relief juste après le décollage et a très gravement blessé sa passagère. :grat:
Traverser une couche nuageuse ou monter dans un nuage loin de tout relief n’est déjà pas anodin, mais décoller (donc près du relief) avec une visibilité peu dégagée est tout simplement irresponsable.
Marc
Ah les nuages… c’est beau mais une fois dedans… on balise quand même; ceux de Ténérife sont moins denses :sors:
http://soyeuse.free.fr/2010/06/13/0303.jpg
13 juin 2010. Sommet du Lachat de Thônes. 300 vols au compteur
On peut être dans le nuage (ici c’est un nuage orographique), cela n’empêche pas de se préparer pour pouvoir bondir dès qu’il y aura un trou et qu’on verra la vallée. Corinne (sur la photo) était tout à fait de mon avis.
Un bref trou dans le nuage me montra qu’il n’était pas très épais et hop ! en l’air. Sur un terrain aussi tourmenté, dos voile évidemment.
Je restai en tout 10 très longues secondes dans ce nuage avant de sortir au soleil, bras hauts évidemment. La très faible brise montante ne pouvait pas me renvoyer au relief, bref ce fut sans danger.
Une autre fois j’ai décollé à la Tournette au-dessus d’une mer de nuages, en plein soleil, accompagnée par un spectre du Brocken. Nous étions une dizaine au Varo à attendre et dès que nous avions vu le lac c’était tout bon, avec la parallaxe nous savions qu’il faisait déjà soleil sur Talloires. En quelques secondes, Maud, moi et Lara avions décollé… les garçons (pas des brèles) étaient restés plantés, il fallut leur téléphoner une fois posées pour leur dire que c’était excellent.
Quelque chose me dit qu’ils devaient être penauds que les nanas les aient mis minables.
Au sommet du Mont Blanc, le 25 septembre 2009, il fallait foutre le camp en vitesse parce que l’orage grondait sur Aoste. Corinne avait décollé la première (moi je pouvais éventuellement descendre en solo) et j’étais toute seule là-haut, vent de cul faible et enveloppée par un nuage en formation. J’avais décollé sur l’Italie, dans le nuage mais tout à fait à sa base, donc dans un brouillard peu dense, j’avais suivi l’arête des Bosses un peu au-dessus du relief et émergé au soleil au-dessus du refuge Vallot.
Attendre au sommet un trou hautement improbable, pour rester “dans les clous”, aurait été une aberration suicidaire, la foudre pouvant frapper n’importe quand même si le cunimb était encore loin. Le vol ne fut pas de tout repos mais il fut quand même fabuleux.
J’ai souvent décollé au col des Frêtes et traversé des nuages. C’est sans danger à partir du moment où on voit en bas et qu’on peut en évaluer l’épaisseur. D’accord, c’est interdit, mais le site est si dégagé qu’il n’y a aucun risque.
C’est kif kif le vol de nuit, un truc sympa et insolite. On étage les décollages pour éviter tout risque de collision, avec la frontale orientée vers le haut pour éclairer la voile et être vu.
C’est où le problème ?
Ben… heu… je ne ferais pas ça à Gourdon. Il n’y a pas assez de gaz et question vaches c’est un peu limité, les alentours étant de nature à se casser vilain, déjà que j’en ai vu se faire mal en se posant durement sur un terrain officiel, “facile” mais demandant un peu de précision.
Pour poser dans la garrigue, DER !

A Viviane: J’ai souvent lu tes interventions et n’ai jamais jugé utile de participer à ces échanges souvent stériles entre les contradicteurs du forum dont tu es une leader. Tu as souvent une attitude protectrice et c’est tout à ton honneur. Mais là, je ne comprends pas: tu vas trop loin et me pousse à m’en mêler. Tu aimes raconter tes “exploits” et ça, c’est ton affaire avec ton égo. Mais quand ils évoquent des vols dans des conditions que tout libériste devrait, au plan légal et sécuritaire, éviter, quel est ton but? Je ne dis pas que je ne l’ai jamais fait, mais je pense que certains lecteurs n’ont pas notre expérience (privilège de l’âge et de la pratique des passions à risque) et pourraient être tentés, à force de lire de telles choses, de franchir la ligne rouge le jour où la situation se présentera. Donc, en ce qui me concerne, je garde mes “franchissements de limites” pour moi et j’encourage les pilotes responsables à bien réfléchir là-dessus. C’était mon coup de gueule, désolé, mais j’en ai marre de voir des pilotes disparaitre à longueur d’années et si on peut éviter les pièges à cons, c’est notre devoir de le faire et de le faire savoir. Sans rancune mais avec amertume. Bons vols.
2 eme vols a gourdon samedi,petit vent et des entrées maritimes qui s’installent,c’est un peu brumeux sans plus,j’y vais et 3 mn plus tard je suis dans un nuage,je vois plus rien,j’ai des copains pas loin et je craint la collision ! je vais vers l’attero que je ne vois pas , avec les oreilles , ce passe un moment beaucoup trop long et j’en sort , j’espère plus jamais ça , j’avais le cœur a 160
Coucou mouette Rieuse,
Puisse tu durer dans la pratique, mais c’est mal barré. Tu n’as pas idée de l’impact psychologique de ce que tu viens de vivre.
Bon courage.
Ps : C’est aussi strictement illégal, mais à mon sens c’est moins lourd.
Il n’y a dans ma prose ni exploits ni bretelles élastiques, simplement des retours d’expérience.
Je ne vole JAMAIS dans les nuages, mais il y a des fois où on ne peut pas faire autrement, par exemple lors de mon décollage du Mont Blanc. Si nous étions arrivées une demi-heure plus tôt, nous aurions pu décoller en plein soleil, mais ce jour-là il était déjà 14h et il fallait vraiment SE BARRER.
http://soyeuse.free.fr/2009/909/25/8293.jpg
Sommet du Mont Blanc - 25 septembre 2009, 14h.
Les conditions évoluaient rapidement et j’ai trop d’expérience de la haute montagne pour perdre du temps quand il faut se décider TRÈS VITE.
Le danger, ce jour-là, n’était pas de voler à la base du nuage, dans un brouillard gérable, mais de se faire tirer en arrière dans le courant généré par le cunimb sur Aoste… ce qui arriva au-dessus du Grand Plateau et m’obligea à faire 2 x 4 tours en 360 pour perdre de l’altitude et passer sous le courant.
A la Tournette, nous étions très haut au-dessus de la “mer de nuages” qui bouchait la vallée et j’ai bien dit que nous avions attendu de voir le lac. Il n’y avait pas eu de vol DANS le nuage.
Au Lachat de Thônes, j’avais bondi dans un “trou” mais Corinne n’avait pas eu le temps d’en faire autant et elle était restée une bonne heure là-haut à se geler. Je n’étais pas dingue du tout, j’avais parfaitement vu que le nuage orographique accroché à la pente n’était pas épais et que j’en sortirais très vite. On voit bien sur la photo qu’il n’était pas dense.
Il m’est arrivé pas mal de fois d’attendre un sacré bout de temps au col des Frêtes, dans le nuage, en attendant qu’il se déchire. Tant qu’on ne voit pas à travers, personne ne décolle.
Il y a une sacrée nuance entre foncer stupidement dans le brouillard en criant “banzaï” et saisir un créneau de visibilité qui va permettre de décoller, du moins si on se décide vite.
Je m’étais décidée très vite au Mont Blanc, il fallait fuir de toute urgence et descendre à pied ne m’aurait pas évité le risque mortel de prendre la foudre. Dix ans après, je garde un souvenir très fort de ces instants angoissants mais j’en avais vécu quelques autres, en haute montagne, cela aide à gérer le stress.
J’en ai gardé une difficulté psychologique à aller taquiner la base des nuages, même les plus innocents, dès qu’ils sont un peu gros et foncés (donc épais). Cela m’a fait pourrir pas mal de vols et c’est à se coller des baffes mais quand je ne suis pas sûre de moi je n’y vais pas.
Je pense que ceux qui se sont déjà fait tirer par un cunimb lointain ou un congestus comprennent.
Je ne raconte pas le vent de vallée à Chamonix, avec des développements convectifs sur les Aiguilles qui commençaient à prendre de l’ampleur, n’oublions pas que le “plouf” du Mont Blanc dure quand même 45 minutes avec une Ultralite 19.
En cavalant dans la descente, j’aurais été en vue du refuge du Goûter, en 45 minutes… erreur : jusqu’à Vallot c’est tout bon mais après on se perd très vite sur le Dôme quand on est dans un nuage et que le vent efface les traces, même aux instruments on a toutes les chances de se perdre parce qu’il n’y a aucun point coté caractéristique.
J’étais posée à 15h et l’orage n’arriva qu’à 18h, nous étions déjà rentrées à Annecy.
Je ne suis pas du tout irresponsable en faisant état d’expériences de ce genre, pas du tout téméraire non plus (je l’ai été et mes os s’en souviennent), mon message est simple : il faut bien évaluer la situation pour pouvoir la gérer sans danger. L’expérience acquise sera précieuse et aidera à prendre les bonnes décisions dans d’autres circonstances “difficiles”.
Mon expérience d’alpiniste a été très utile tout au long de ma vie et la capacité acquise de réfléchir à toute vitesse m’a tirée de quelques situations dont beaucoup ne se seraient pas tirés indemnes.

Machine!
Machine!
C’est pas une erreur sur la photo, c’était pas une soirée mousse sado-maso plutôt?
(désolé le texte de celle qui sait tout et a tout fait, j’arrive à le zapper maintenant avec l’entraînement mais les photos ya rien à faire ça m’accroche l’oeil)
Coucou mouette Rieuse,
Puisse tu durer dans la pratique, mais c’est mal barré. Tu n’as pas idée de l’impact psychologique de ce que tu viens de vivre.
Bon courage.
Chacun réagit très différemment et je trouve pas très malin de faire peur sur un éventuel impact psychologique, ce genre de prédiction peut même avoir un effet “nocebo”, comme quand dans l’horoscope du matin tu lis sans faire expres que tu vas passer une très mauvaise journée…
c’est marrant, récemment, je décolle à gourdon avec les entrées maritimes sous les pieds mais assez de visibilité pour poser au pieds.
d’un coup je vois une espèce de couloir au dessus de la combe qui descend à droite de gourdon.
Je me suis glissé dedans en prenant un cap au cas ou puis on a très bien tenu sous la couche 
Les nuages faut apprendre à jouer, en sécurité, avec
c’est marrant, récemment, je décolle à gourdon avec les entrées maritimes sous les pieds mais assez de visibilité pour poser au pieds.
d’un coup je vois une espèce de couloir au dessus de la combe qui descend à droite de gourdon.
Je me suis glissé dedans en prenant un cap au cas ou puis on a très bien tenu sous la couche
Les nuages faut apprendre à jouer, en sécurité, avec
Jusqu’au jour ou ce sera le nuage qui jouera avec toi… :affraid:
Ouaip, c’est un privilège de l’âge d’avoir vécu énormément de choses et beaucoup appris, les jeunes c… qui savent tout et prétendent réinventer la roue me feront toujours marrer, peu me chalant qu’iceux me tiennent pour une vieille peau radoteuse.
Il est toujours plaisant de se voir dépriser par les sots. (pcc Voltaire)
Jouer avec les nuages me semble aussi absurde que se balader seul sur un glacier enneigé sous prétexte qu’il y a une trace… cela passera la plupart du temps mais si Guido Lammer et Guy Labour firent la descente au sous-sol et s’en sortirent vivants, ce ne fut pas le cas d’un porteur du refuge d’Argentière.
J’en ai vu des trous noirs sur la trace en descendant des glaciers, je suis sans doute une vieille poltronne mais je suis déjà descendue là-dedans pour aller chercher un gugusse, contrairement à ceux qui prennent le risque sans savoir comment c’est dessous.
Jouer avec les nuages, qui bouchent la vue, n’est pertinent que quand le nuage est un cum débonnaire et isolé, on reste quand même au bord pour pouvoir s’échapper en cas de besoin… en théorie, mais nous avons tous connu des gens qui se sont fait aspirer sous un nuage qui avait l’air sympa, puis dedans. Les bretelles bien élastiques “avant” deviennent curieusement très raides “après”.
Ouaip, la vieille dame est trop âgée et en a trop vu, donc elle radote.

“Les vieux croient tout, les adultes doutent de tout, les jeunes savent tout” (Oscar Wilde).
Les nuages, à chaque fois j’ai aimé.
De plus ça sert de lave-auto automatique version parapente.