Allez je continue, en reprenant forcément beaucoup de ce qui s’est déjà vu dit ici.
Le 1er avantage perceptible en vol est le confort. Avant j’utilisais un surpantalon Supair que j’en fil ais au dernier moment avant de décoller (j’ai vite trop chaud) Le résultat n’était que moyennement satisfaisant, pas assez isolant quand vraiment haut et proche de l’isothermie 0 degré et pourtant trop isolant à plus faible altitude les belles journées chaudes d’été ou d’Andalousie. Avec le cocon, plus rien de tous cela, un vrai climatiseur chaud/froid et dedans en pantalon léger voir short.
Le 2 ème avantage, à mon avis, est l’évolution du pilotage qu’il induit (possible avec le cale-pied aussi) on (je) pilote plus en finesse, plus en glisse, allongé plutôt qu’assis. On (je) cherche à éviter les virages inutilement sur la tranche ou les changements de direction juste pour le fun. On (j’) affine/optimise le pilotage. Bien sûr pas dans le style freestyle voire acro, non là le souhait est plus longtemps, plus loin dans le vol.
Après, oui cela demande de l’adaptation, oui au début quand cela brasse on se sent moins à l’aise. Oui il faut apprendre à gérer les mouvements de lacet que la position peut induire (mais c’est la même chose en position couché avec un cale-pied) Et c’est vrai aussi que pour jouer au sol ou en pente-école ce n’est pas top.
C’est pourquoi faire la transition avec une sellette cocon amovible/optionnel me semble interressant.
Sans compter que dans certaines occasions, pouvoir voler sans cocon n’est pas négligeable. Moi par exemple, c’est en hiver que je m’en passe. Je supporte alors bien ma combine Supair extra chaude et isolante. Dans le mouillé/boueux voire la neige, cela évite de trop crépir la sellette et facilite le pliage/rangement. Il y a aussi les jeux au sol et évite pente-école déjà cité. Mais aussi, pour moi, les utilisation en territoires très chauds et surtout arride et caillouteux ou le cocon peut quand même souffrir d’abrasion et aussi autres dechirures (si on est parfois un peu “approximatif”
Bref, dans ma façon d’envisager ma pratique parapente, je ne pense plus m’en passer… durablement.
Maintenant, jeunes et moins jeunes pilotes debutants (et on est longtemps debutants quoi que l’on en pense) ne me fait pas dire ce que je n’ai pas pensé. Soyez conscients que passer en cocon demande déjà beaucoup d’aisance et d’expérience en sellette classique. Ce n’est pas vraiment plus compliqué (quoique) mais c’est différent et cette différence, eh bien il faut l’apprivoiser, l’apprendre.
Un point important c’est au moment de s’harnacher, il faut vraiment se faire un protocole et le suivre religieusement au moment de s’équiper pour ne pas oublier les cuissardes bien sûr mais aussi de veiller à ne pas emprisonner drisses d’accélérateur ou sangles de réglages du cocon dans les sangles cuissardes. Cela peut pas mal compliquer le vol et le retour au sol si l’on ne s’en aperçoit qu’une fois décollé.
Donc, oui au cocon mais en se donnant la peine et le temps d’un apprentissage sérieux et raisonné.