le chant du vario : douce mélodie ou pas?

Bonjour à tous,

Je me suis rendu compte sur quelques vols sans vario que je me démerdais souvent bien mieux sans qu’avec ! surtout dans le petit serré et pret du relief a gratter en soaring.
les moniteurs locaux parlent de la “no vario team” car aucun biplaceur pro évoluant au Port de Lers ne s’en sert, et même dans le petit, remplissent souvent leurs contrat de durée.

Alors comme moi êtes vous en train de vous dire que le bipbipbipbip (souvent beubeubeubeu) ca va bien 5 min (comme une radio qui crache, au bout d’un moment c’est chiant)
ou alors vous êtes des inconditionnels de l’électronique embarqué?

Moi c’est décidé, prochains vols : je coupe le son ! (au pire je ferais un tas, je ne suis pas à un près!)
:forum:

:pouce: il est bon de temps en temps de couper le son … qu’on soit vario-addict ou pas
et je pense qu’à contrario, il est bon de temps en temps de regarder les valeurs qu’on soit de la no-vario-team ou pas (pour mettre des valeurs en face de sensations)

J’alterne les 2, avec vario ou sans vario.

Avec quand je pense plutôt voler en thermique, car plus on s’éloigne du relief, moins c’est facile de savoir si on monte ou si on descend…
J’ai enroulé quelques dégueulantes lors de mes premiers thermiques :wink:

En soaring ca n’aide pas, on voit en regardant la crête si on monte ou si on descend donc on peut voler sans sans aucun souci, ca affine au contraire les sensations.

quand tu fait un point bas en cross, le vario est quand même bien pratique !!!

Dimanche dernier j’ai fais un vol sans vario, et la conclusion à été que c’était dommage par ce que mon vol aurait certainement été différent si je l’avais pas oublié… J’ai fais du plaf au nuage, je me suis promené dans le bocal étendu, mais j’ai beaucoup plus tatoné et j’ai eu bcp de mal à savoir si je montait ou pas en étant loin du relief… Donc je me suis senti imprécis, du coup je suis resté dans le bocal, alors qu’il y avait de quoi en sortir.
Pour moi le vario m’apporte un meilleur centrage et un meilleur ressenti quand je suis haut, donc je dirais qu’il ne m’est pas indispensable, mais que je ne préfère pas voler sans.

Personnellement je trouve que ça permet surtout de penser au reste une fois bien centré. Sans le vario, je suis toujours en train de me dire que je dois pouvoir mieux me placer dans le thermique et du coup j’ai moins d’attention pour prendre toutes les informations pour la suite du vol… Avec le vario, je suis beaucoup plus rapidement calé et du coup plus rapidement disponible pour penser à la suite !

Absolument indispensable (pour cross), il paraît d’ailleurs que même les oiseaux (ceux qui font des ronds comme nous) ont des systèmes sensoriels comparables au vario. Pour moi, un vol sans vario c’est comme rouler dans la pénombre sans phares : c’est bof.

Près du relief ca me perturbe plus qu’autre chose pour ma part par contre dès qu’on s’éloigne c’est bien utile pour éviter d’enrouler de la degeulante comme le dis ci bien notre ami :mrgreen: et pour gratter des pets de mouche :dent:

bon vol

jérém

Marrant, mais aujourd’hui à Targasonne (Mourous), je rencontre au déco un gars très sympa (Didier mais je ne me rappelle plus ton pseudo du forum) et on décolle ensemble après avoir bavardé. Mon vario tombe en panne de batterie au bout de quelques minutes, nigaud que je suis je n’avais pas vérifié. Je me sens un peu perdu sans le son et je sens que mon vol va être écourté… Hé bien croyez-le ou non, j’étais encore plus à l’écoute de ma sellette, de ma voile, des commandes et j’ai volé plus d’une heure 30 comme jamais avec fluidité ! du coup je volerai sans vario plus souvent ! je ressentais beaucoup mieux les mouvements de la voile, accompagnais plus dans les thermiques et ascendances (il y avait du vent de SO). Je n’étais plus stressé par le vario qui ne bipait plus ou qui grinçait, je me suis fié aux nuages (très peu de barbules et encore moins de cumulus), aux oiseaux et au feeling que j’avais. Un superbe vol car je faisais plus corps avec ma voile. En atterrissant en bas, deux gars du club m’ont dit que j’avais fait un très beau vol en suivant mes évolutions… Comme quoi…
Là où le vario m’a manqué c’était pour la vitesse mais j’étais comme un oiseau sans bruit, que celui du vent et c’était super agréable de me sentir rentrer dans des tunnels de thermiques (je cherche le mot exact) mais c’était pas enrouler, c’était s’enfoncer et ressurgir le long de la pente. Bien sûr, je n’ai pas fait de plaf mais qu’importe les sensations étaient bien là… un régal.

Mmmmh, enfin comme pas mal d’espèce vivante dont les êtres humains, non ? Dans un ascenseur tu sais si tu montes ou si tu descends et si tu vas vite ou pas, non ? Je pense que ça fait parti du travail de l’oreille interne.

Je dis peut-être des conneries, j’avance pas ce que je dis comme une vérité générale. L’accélération je suis presque sûr qu’on la ressens sans aucun problème, une fois à vitesse constante dans le thermique, c’est probablement moins évident mais je pense que ça se travail (même sans voir le relief). Et aussi, même si j’ai jamais enroulé quoi que ce soit, on reste rarement à vitesse verticale constante, donc on sent les accélérations et décélération, ça doit donner une idée de la vitesse.

Aussi je suis pas du tout contre le vario, mais j’imagine que travailler ces sensations là (accélération, vitesse verticale) c’est quand même une base à avoir. Tout dépend de la pratique aussi.

Ma question vis-à-vis du vario, que j’ai jamais utilisé (pas eu le temps, j’ai reçu mon bipbip après mon accident…), c’est si ça n’influence pas le pilotage. J’entends par là, est-ce que lorsque ça bip une monté, est-ce qu’on n’a pas tendance à mettre plus commande sans faire attention au mouvement de l’aile. Un peu comme on a du mal à faire des ronds avec une main sur son ventre et taper le haut de sa tête avec l’autre ?

c’est clair que oui, il faut un petit temps d’adaptation !!! c’est d’ailleurs flagrant quand on change de vario, ça change les repère !!!
après une fois habitué plus de soucis !!!

Salut.

Concernant les rapaces, j’ai pas trouvé de généralités, par contre pour le vautour, j’ai trouvé ça http://www.futura-sciences.com/magazines/nature/infos/dossiers/d/zoologie-vol-voile-chez-oiseaux-630/page/6/
Cet article indique que ces oiseaux sont a priori doté d’un système sensoriel comparable au vario.

Concernant notre perception des accélérations, le pb es, comme évoqué plus haut, que tu risques de percevoir le passage d’un +1 à +4 de la même façon que de -4 à -1, et dans ce cas te mettre à enrouler du -1 :?

Concernant le travail lié au pilotage proprement dit, j ai précisé pour cross, je considère vraiment cet outil comme indispensable. Le vol de distance nécessite (pour ma part) suffisamment de concentration pour avoir à m’éviter d’avoir en plus à mettre tout mes sens en éveil juste pour être sûr que j’enroule du kimonte.

:trinq:

Certains ont la physique un peu récalcitrante. :wink:
A moins de tuer Einstein une seconde fois (et quelques autres avec lui) il te sera impossible de dire si tu montes ou descends quand tu es a vitesse constante. Tu peux affiner toutes les sensations que tu veux, ça ne changera rien si tu n as pas d altimètre. C est de la physique. F=ma. Si pas d accélération, pas de force.

:+1: :bravo: akira, j’imagine la peine qu’à eu Newton à en convaincre ses contemporains…

… Ben ils sont tombés dans les pommes ! :mdr:

:mdr: :mdr: :pouce:

Je l’oublie une fois sur 2…
Parfois je m’en appercois seulement a l attero, donc ce ne doit pas etre si indispensable que ca, surtour en soaring ou dans le bocal.

Ba oui hein, forcément, sur un soaring de bord de mer, si ça monte partout, ça sert pas a grand chose.
Moi, je ne l’oublie jamais (j’ai même un ptit truc solaire de remplacement au cas ou mon vieux brauniger tombe en ruine).
Après, il m’arrive quelques fois, après l’atterro à plein de bornes de mon point de décollage, de m’apercevoir que j’avais un vario, donc il ne doit pas être si indispensable de ne pas en avoir un, surtout en vol de distance :sors:

Bien d’accord pour dire que le meilleur vario est bien celui dont la fonction MUTE est facilement accessible !

J’aurai personnellement beaucoup plus de mal à me passer d’un bon altimètre dès lors que les conditions permettent de se dégager du relief :

  • il est alors indispensable pour évaluer son rendement dans les ascendances,
  • il est bien utile pour mémoriser les plafonds dans les cycles thermiques, optimiser son vol en cross en fonction de l’inversion de température et/ou des différentes couches de vent météo (il peut y en avoir plusieurs!)

Il y a beaucoup à dire sur nos propres senseurs en se souvenant qu’un handicap révèle souvent des capacités insoupçonnées

D’autant plus qu’avec nos sens, il n’y a en général pas de problème de batterie, de liaisons sans fil, de compatibilité, de parasites dans la communication - Quoique : en biplace entre pilotes… :grrr: -

Nota : pour discuter de nos instruments biologiques, il existe maintenant un fil dédié :ppte:

http://www.parapentiste.info/forum/autres-questions-techniques/a-nos-calculateurs-de-vol-cerebraux-a-leurs-progres-et-a-leur-regression-t36474.0.html

J’ai bien conscience qu’à Vz fixe ça doit être relativement compliqué de sentir si on monte / descend et +/- à quelle vitesse (comme tu le dis, c’est de la physique). Mais on est quand même sensible d’une certaine façon à la pression atmosphérique, comme un vario. Exemple les oreilles qui se bouchent en descendant un col ou les jambes de vieux (ou des accidentés) sensibles aux dépressions…

Ce que je voulais dire c’est que les systèmes de mesures (organes sensoriels) on les a, mais qu’on est pas des oiseaux donc pour un être lambda rampant c’est pas développé car “inutile”.

Encore une fois je peux parfaitement, et je dois sûrement me tromper. Mais c’est la “sensation” que j’ai.