Perso je trouve ça bien plus facile la plaine parce qu’en montagne j’ai toujours à un moment ou un autre un souci de vitesse (voile 22m2, PTV 75kg, 36-37 bras haut, 45-46 premier barreau), un effet bagnard à gérer, une crête difficile à passer. J’ai tendance à sous-estimer ma finesse et à ne pas oser certaines transitions s’il n’y a pas une vache à moins de finesse 3. Et puis il faut comprendre les “au vent / sous le vent” qui sont parfois particuliers à cause de brises de vallée ou de pente que l’on ne soupçonne pas. Et je ne suis pas tranquille si j’ai du caillou sous les pieds - et j’ai raison parce qu’hier j’ai tapé fort pour la première fois de mon existence et si j’étais arrivée dans du caillou je crois que je me serais pulvérisée, et merci l’airbag !
Donc pour moi l’avantage de la plaine c’est “no stress”, des champs partout, un départ vent de cul et y’a plus qu’à gérer les zones aériennes (ce qui n’est parfois pas simple).
Ma technique pour aller au-delà du premier plafond : observer, observer, observer, tout, tout le temps. Se faire une représentation mentale des départs des thermiques potentiels et de leur dérive, prendre constamment un maximum d’indices en l’air, au sol, de façon à ce que quand j’ai fini d’enrouler un thermique, je sais déjà où je vais chercher le suivant. Rien que du très classique ! Et quand ça marche, le vol de plaine apporte une satisfaction intellectuelle bien supérieure à toute autre, parce qu’il récompense une osmose avec le milieu. En plaine, on se sent oiseau bien plus que partout ailleurs.
