Le secours dans la voile

#1

Bonjour.

Je sors d’un stage SIV et j’ai voulu partager l’une des expériences de ce stage.

Lors de mon premier décro, ça s’est mal passé et j’ai dû faire secours … et ça c’est aussi mal passé : le secours est allé se loger sous la voile, dans les suspentes !
Je connaissais la théorie : on saisit le cône de suspentage du secours pour le tirer à soi et le sortir de la voile. Cela n’a pas fonctionné : les suspentes du secours (un Gin Yeti Light) me glissaient trop dans les mains (gantées) et chaque fois que je tirais de 40cm, je n’arrivais au final qu’à réellement tracter 10 cm. Au final je n’ai pas réussi à le retirer de la voile.
La voile a revolé et j’ai pu piloter pour finir “en douceur” dans l’eau, mais l’expérience fut bien instructive sur les limites du ‘joker’ qu’est censer représenter le secours : cela ne fonctionne pas toujours.

Bien sûr, je me suis repassé le film dans la tête. Ma conclusion est que si jamais je me retrouvais dans la même situation (secours coincé dans la voile), pour le tracter vers moi et le sortir de là, il faudrait que j’adapte ma prise :

  1. saisir le suspentage du secours,
  2. faire un tour autour de la main (comme quand on fait un tour de freins) et
  3. alors tracter,
    puis recommencer avec l’autre main, avec la difficulté que la main qui a tracté doit se libérer du tour de suspentes une fois que l’autre main a saisi et fait le tour de suspentes, empêchant ainsi que les suspentes ne glissent.

C’est ma conclusion … théorique. Je n’ai pas eu l’occasion de tester, et je n’espère pas l’avoir un jour.

#2

Ou enlever tes gants.

Mais, oui, des fois ça foire. C’est pour ça qu’on en emporte 2 en acro.

#3

Et tu as la vidéo? Tu as lancé le secours comment? Il n’y aurait pas des enseignements à tirer sur le geste? Qu’est Gd qui au final a provoqué la réouverture de l’aile?

#4

J’ai effectué le lancer du secours en diagonale vers l’arrière (coté droit puisque c’est le coté de la poignée de mon secours sous-cutal). Ce que je n’avais pas pris en compte, c’était la vrille dans laquelle j’étais, qui a fait que le secours est arrivé dans la voile après avoir fait un tour autour des suspentes (dans le sens anti-horaire lorsqu’on regarde le ciel).

Il me semble que en tirant sur les suspentes du secours pour l’enlever de la voile, à un moment une bouffée d’air l’a gonflé un peu et que lui même a aidé la voile à se gonfler. Ou bien peut-être qu’en tractant sur les suspentes du secours, ça a déchargé un peu les suspentes du parapente, qui étaient en double twist, et que les commandes de freins qui étaient alors bloquées dans le twist ont pu remonter ce qu’il fallait pour que la voile revole. Ou peut-être les deux, je ne suis pas sûr.

#5

Merci du retour. A retenir en effet le coup des suspentes glissantes…

#6

Le Gin Yeti Light est super glissant comme parachute. Déjà au pliage, ça glisse de partout (mais quand tu fias les essais d’ouverture, ça s’ouvre super vite).

#7

:+1:

#8

As-tu compris ce qui n’avait pas marché sur ce décro manqué ?

#9

Alors non, je n’ai pas de vidéo, malheureusement. J’aurais bien voulu la voir moi aussi. Je vais peut-être penser à investir.

Sinon, oui, je sais ce qui n’est pas allé : après avoir provoqué le décrochage (rappel : c’était mon premier), lorsque j’ai remonté les mains, je n’avais pas une bonne position de bras (coudes pas assez proches du corps) et j’ai été surpris par la voile qui a revoler plus tôt que ce que je ne croyais. Le temps que je comprenne, j’avais déjà rebaissé les bras un peu et c’est là que c’est parti en sucette : deux tours de twist et commandes coincées.

#10

.

#11

Si cela s’est passé au cours d’un stage SIV, il doit y avoir une vidéo (les manœuvres sont en général filmées, n’est-ce pas ?).

Marc

#12

Non, je confirme : il n’y a aucune vidéo. Je n’avais pas de caméra embarquée et les manoeuvres n’étaient pas filmées depuis le sol.

#13

Sans indiscrétion ce siv était avec quelle école? Le débriefing s’est fait en mentalisation?

#14

Le débriefing se faisait comme tu dis “en mentalisation”, et à partir des notes du moniteur.

Ensuite, je ne suis pas là pour faire ni l’encensement ni la critique d’une école ou d’une autre, ni même apporter de l’eau au moulin de ceux qui voudraient le faire… mais je vais te répondre par MP. En tous cas pour moi, le moniteur a fait son travail correctement, je suis très satisfait du stage.

#15

Houla, c’est bien la première fois que j’entends parler d’un SIV qui ne soit pas filmé.

#16

Je les comprends : ça nécessite une personne de plus.

#17

Même si sans doute, un prix moindre pour ce stage SIV vu l’abscence de cameramen, je ne suis pas convaincu de la pertinence de l’économie car il me parait certain que le debrieffing y perd nettement en qualité. Le debrieffing me parait un élément clef pour la réussite d’un SIV et de ce que l’on peut en retirer comme bénéfices en termes de progression.

Comme Frigo, je ne connais pas d’école qui organise un stage SIV sans prevoir la vidéo.

#18

:affraid:

on notera que comme par hasard ça se finit par un vrac sur le premier décro avec secours inopérant

#19

Bonjour,

Je n’arrive vraiment pas à comprendre comment on peut analyser a posteriori les manœuvres effectuées par les stagiaires d’un stage SIV sans disposer de vidéo !
Je n’ai fait qu’un seul stage SIV, mais l’analyse de la vidéo (commentaires sonores + réaction filmée du stagiaire, ralenti, arrêt sur image) prenait pas mal de temps et constituait un moment essentiel du stage.
Comment peut fonctionner un stage SIV sans vidéo ?
Dans ton cas, il est évident qu’une vidéo de ton sketch permettrait de savoir précisément ce qui s’est passé et aurait été particulièrement utile…

Marc

#20

Je rejoins les autres !! J’ai l’impression d’en avoir presque plus appris au débriefing vidéo qu’en l’air lors de mon SIV