quel est l’intérêt de mettre moteurs sur un engin comme celui là ?
à priori ça devrait quand même avoir un moins bon rendement que 2 moteurs électriques ! non ?
en plus c’est même pas pour mettre des hélices qui tournent plus lentement :grat:
bah là le principe c’est de faire un truc solaire, donc auto alimenté. Donc autant éviter de mettre du poids inutile pour un beau design.
Pour la question des 4 moteurs : c’est surement pour pouvoir moduler la puissance fournie en fonction des besoins.
Genre en montée : 4 moteurs allumés, en croisière : 2 coupés.
Je pense que le nombre de moteurs et leur positionnement peut répondre à une optimisation du poids de l’ensemble (longueur des câbles, résistance mécanique des ailes,…)
Par un ciel clair, Solar Impulse, imaginé par l’explorateur suisse Bertrand Piccard, s’est élancé au petit matin à 06H51 (04H51 GMT), à une vitesse de 35 km/h, de la piste de la base militaire de Payerne, dans l’ouest de la Suisse, avec aux commandes le pilote et co-fondateur du projet André Borschberg.
“Les conditions sont vraiment magnifiques ici, je me sens très bien”, a confié M. Borschberg à l’AFP par communication radio, alors qu’il survolait le Jura à une altitude de 3.300 mètres.
Comme seule source d’énergie, l’appareil qui n’a eu besoin que de 90 m pour décoller, a utilisé les quelque 12.000 cellules photo-voltaïques recouvrant ses ailes et qui alimentent en énergie les quatre moteurs électriques d’une puissance de 10 chevaux chacun. Elles permettent aussi de recharger ses batteries lithium-polymère de 400 kg.
“Ce devrait être un grand jour si tout se passe bien”, a déclaré peu avant le décollage Bertrand Piccard, connu pour avoir fait le premier tour du monde en ballon sans escale, il y a plus de dix ans.
“Le but est de voler sans carburant. Le but est de montrer que nous pouvons être beaucoup moins dépendants de l’énergie fossile que ce que l’on pense habituellement”, a-t-il ajouté. “Il est clair que c’est quelque chose de complètement différent dans le domaine de l’aviation”.
Ce projet permet avant tout de montrer “ce qu’on est capable de faire dans les énergies renouvelables”, a assuré M. Piccard, qui affirme que “notre futur dépend de notre capacité à nous adapter rapidement” à ces énergies vertes.
“Solar Impulse doit démontrer ce que nous pouvons déjà faire aujourd’hui pour utiliser ces énergies”, a-t-il souligné.
André Borschberg, ancien pilote d’avion de combat, devrait rester entre 25 et 27 heures dans les airs à une altitude de plus de 8.500 mètres sans pilote automatique.
L’équipe de contrôle au sol doit décider après treize heures de vol si le pilote poursuit sa route de nuit. Cette décision dépendra de la capacité du soleil à recharger les batteries de l’avion durant la journée et de la menace de forts vents en altitude, a expliqué le responsable du contrôle du vol et ancien astronaute Claude Nicollier.
“Nous avons confiance dans le fait que cet avion peut le faire”, a-t-il dit.
Le vol est suivi par la Fédération internationale aéronautique (FIA) qui enregistre les records en matière d’aviation.
Sept ans de travail ont été nécessaires pour mettre au point cet avion qui a des ailes de l’envergure de celles d’un Airbus A340 (63,40 mètres) et un poids plume de 1.600 kilos.
Une première tentative de décollage avait été annulée jeudi une heure avant le départ prévu en raison d’une panne d’un composant électronique qui a depuis été remplacé.
Solar Impulse avait réussi le 7 avril en Suisse son premier vol d’environ une heure et demie, première étape d’une série d’essais.
L’équipe de quelque 70 personnes compte en effectuer d’autres pour calibrer la machine et finalement construire un deuxième exemplaire qui fera le tour du monde en cinq étapes d’ici 2013, voire 2014, et non plus 2012 comme annoncé précédemment.