Les 3 phases du gonflages dos voile

Je rentre d’Annecy, ou j’ai pu voir de nombreux départs dos voile.
Le nombre de personne qui font la tempo et le contrôle de la voile est inférieur à 20%, mais ce n’est pas étonnant lorsque l’on voit qu’aucune école ne demandaient à leur élèves de le faire.

Alors je me demande , est ce moi qui suis en retard sur une nouvelle approche pédagogique consistant à privilégier la préparation de la voile et pour le coup de supprimer la phase 2/3 du dos voile ?
Qu’en pense les formateurs ?

J’en profite pour pousser un coup de gueule , il y en marre d’entendre sur les décos "elle est belle , elle est belle , elle est belle …ma coquille saint-jacques "
On n’est pas sur un marché bordel, c’est au pilote de contrôler et de prendre sa décision.

je ne suis pas formateur, mais pour moi c’est l’inconvénient majeur du dos voile : tu regardes le trou, donc tes sens, ton esprit est accaparé par le besoin de décoller … du coup il est plus facile de sauter des étapes pour aller à l’essentiel.
l’avantage du face voile c’est que ça fait tomber cette pression. tu gonfle ton aile en regardant ton aile point.
Si ça s’est bien passé, tu temporises
si ça continue à bien se passer, tu te retourne et là :affraid: y a un trou devant, faut décoller

:+1: à l’époque où je volais assez pour accompagner quelques jeunes, ils leur arrivait de me demander de leur dire
je leur répondais systématiquement “non, je ne peux pas te dire de sauter dans le trou, tout ce que je peux faire c’est pousser un cri si j’aperçois quoi que ce soit”
c’est au pilote de prendre sa décision de décoller. tout au plus, peut-on le rassurer en ajoutant un regard extérieur faillible.
Le seul cri qu’on devrait entendre qu’il serait acceptable que le public crie c’est “STOP”

:grat: pas sur qu’il y a 3 stades

  • gonflage
  • tempo
    (retournement)
  • accélération
  • décollage

ça fait 4 (à 5 en dos voile) phases

+1
La seule valeur ajoutée de “l’extérieur” c’est de voir les clés éventuelles que l’on ne peut pas toujours voir de dessous, encore qu’une bonne prévol permet de minimiser ce risque

Un exemple où le dos voile est obligatoire:
http://www.dailymotion.com/video/xrfhnp_la-diagonale-des-fous_sport

Vous me direz, le vol n’était pas obligatoire du tout!
Attention, ce sont 2 pilotes très expérimentés qui font ça en connaissance de cause.
Les spectateurs sont là pour dire si la voile n’a pas de noeuds.
Ne pas chercher à imiter avec un passager lambda!

Le cas est spécial, c’est du bi , apparemment le passager n’est pas lambda et il n’y a qu’une seule voile qui part en même temps (rare à annecy).

Je suis biplaceur et si je décide de prendre le même risque qu’eux, je demande à tous de se taire, je prends une personne de confiance que je place devant moi et qui aura pour mission de dire stop ou ien.
:+1: avec piwaille.

Imaginez que lors de ce déco , au moment de la prise de décision , une personne qui crois avoir vu quelque chose de louche, beugle un mot inaudible .
cette personne qui croit avoir fait un acte de sécurité devient quelqu’un de très dangereux.

[quote]il n’y a qu’une seule voile qui part en même temps
[/quote]
Rhooo, la lapalissade que tu me fais la !
:mrgreen:

une bonne préparation va certes limiter les risques mais pas tous les annuler, la tempo reste donc toujours a faire en dos voile

ensuite il y a une différence entre un site très fréquenté ou tout le monde parle et les informations se télescopent et un site isolé ou il est plus facile de communiquer.

de même entre un site long qui te laisse le temps de contrôler ton aile et celui ou une fois attaché tu n’a que 5 pas a faire avant le vide

enfin un léger vent de face va te donner plus de temps de contrôle que pas de vent du tout.

tous ces critères expliquent que parfois il est plus prudent de confirmer au pilote l’état de son aile alors que d’autres fois il vaut mieux éviter

mais il faut se souvenir que c’est toujours le pilote qui est commandant de bord et que c’est donc a lui au final que revient la tache de contrôler son aile pour choisir de décoller, les intervenants extérieurs ne sont la que pour donner des indications.

tonton Gégé dans ses oeuvres… Ca me fait penser au vol de Noël qu’on fait à st Hil à la nuit tombée la fin de la journé aéronautique, quand ça rentre plein cul sur le déco.
Je l’ai fait une fois en bi, avec un pilote pour passager, car il était hors de question de faire ça avec un passager lambda. Celà dit, bien qu’on ait réussi à bien lever la voile, il y avait en plus 50cm de neige sur le déco, on a trébuché et on s’est vautré, on a jamais décollé ! :clown:

Et voici l’atterro:

http://www.dailymotion.com/video/xrhoxu_atterro_sport

:clown: :clown:

Il pose pas vent de cul?
Je suis déçu, là, ça aurait eu de la gueule!!! :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:

Salut à tous,

Quelques questions :

  • A quoi sert la tempo, 2nde phase d’un dos voile ? (rapport à “une bonne préparation va certes limiter les risques mais pas tous les annuler, la tempo reste donc toujours a faire en dos voile”)
  • A-t-on le temps lors de cette tempo de voir un petit problème dans le suspentage ?
  • Si gros problème il y a, n’a-t-on pas d’autre moyen de le détecter que le regard ?
  • Si, en fin de tempo, je passe trop de temps à regarder mon aile, que se passe-t-il ? (Posture, regard, appui sur la ventrale…)

Voilà quelques pistes de réflexion à cette question sur le “contrôle-visuel-ah-que-c’était-mieux-avant”…

Sylvain.

questions ou pistes de réflexion ?

le tour du sujet est probablement deja là : http://www.parapentiste.info/forum/techniques-de-base-du-pilotage/le-decollage-qui-regarde-sa-voile-t18381.0.html ?
:coucou:

S’ils avaient décollé comme ça, c’était encore mieux!

Salut,

Pour le petit retour d’expérience, sur le même site (Annecy), lors d’une fin de journée où le déco n’était pas bondé, nous faisons avec quelques potes, notre premier vol sur ce site.
Au moment de mon déco (chargé d’un peu d’appréhension car peu de vols à mon actif et premier vol sur un autre site que mon site d’apprentissage), je prends la décision de l’envol après un contrôle visuel qui me confirme que mon aile est ok et aussi prête que moi à se jeter dans le vide, et là mon pote (sans aucune concertation préalable) croyant bien faire, me lance un mot incompréhensible par le commun des mortels et me fait douter. J’enfonce les freins, la voile s’affale, et je suis un pied à moitié dans le vide à me demander ce qui vient de se passer. :banane:
Mon pote avait simplement eu l’idée de valider le fait que mon aile était “belle”, mais avait oublié de soigner sa diction…

Depuis, chaque fois que le déco le permet, je me désolidarise de la troupe pour faire mon déco tranquillement dans mon coin, et quand l’espace ne le permet pas, je rappelle à mes compartriotes parapenteux qu’ils peuvent hurler seulement si l’aile que j’ai au dessus de la tête n’est pas la mienne…

Le pire c’est qu’ils sont capables de te dire qu’ils font ça pour ta sécurité.

Si un jour je suis accompagnateur de club , cela sera mon premier leitmotiv “meuglage interdit sur les décos”

Un exemple de décollage où le dos voile aurait été préférable:
http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=scbqICikkR0
Il n’y a pas de vent et ils perdent du temps à se retourner sans prendre de vitesse.
Il aurait été mieux aussi de se mettre plus haut.

Ce n’est pas ça

il fait un gonflage face voile et il constate qu’il y a une clé à sa gauche , il démarre tout de même sa course d’élan tout en regardant sa plume et en essayant de régler le problème.

si je rajoute le fait que le vent est complètement de travers et que sous le déco ce n’est pas calin , je croise les doigts pour que l’enfant qui s’est pris certainement 90 kg sur le dos aille bien.

l’autre gauche Brandi !! :coucou: :coucou: :mdr:

Avec ce genre de déco, il hésite trop.
C’est soit on arrête tout de suite, soit on y va franchement malgré une plume droite pas parfaite.