
EDIT : bon mathieu a répondu pendant que je rédigeais et comme d’hab, je partage son analyse, mais bon, je vous laisse mon témoignage. 
Piwi, Tu n’as pas tort de dire que cette crise est amplifiée par les journaleux.
De là à dire que c’est eux qui la créent, comme tu dis, c’est caricatural.
D’une part, comme tout le monde freine ses investissements où réduit ses effectifs partout dans le monde, ca fait effet boule de neige, et on va droit dans le mur (à force il n’y aura plus personne pour acheter les biens et les services), d’autre part les causes sont plus profondes : les subprimes ne sont que la partie visible de l’iceberg de la finance de ces dernières années, qui à force de chercher uniquement le profit à court terme, n’a rien fait pour qu’une économie globale stabilisée voie le jour.
En Espagne, la crise est bel et bien visible : en six mois, on est passé de 2 à 3 millions de chomeurs, et on se dirige à grand pas vers les 4 millions.
Dans mon entreprise, alors que les camions de livraison étaient présents en sortie d’usine tous les matins il y a un an, aujourd’hui, on les voit beaucoup moins, l’entreprise a commencé à licencier le personnel non indispensable et le chômage technique guète même les cadres (qui ne manquent pourtant pas de travail à faire).
Et je ne parle pas de l’immobilier, encore plus en chute libre qu’en France, et qui en plus était le moteur de la croissance en Espagne. Mais quand les gens doivent s’endetter sur taux variable à 50 ans pour acheter et qu’ils gagnent 1000€ par mois en moyenne (ici le smic est à… 600€ !, et je peux vous assurer que le cout de la vie est -à Barcelone du moins-, bien plus élevé que dans les Alpes françaises), la moindre hausse des taux directeur est un gros problème (heureusement, ces derniers mois, c’est l’inverse, mais ca ne compense pas le chômage).
L’Espagne a prévu un plan de relance du même genre que ce qu’a prévu Obama pour les US, toutes proportions gardées, (au passage, la crise est donc bien là aux US). Aurons-nous besoin de plan de ce type en France ? Nous allons rapidement être fixés.
Sinon, pour Michel, attention au jour ou la peur se transforme en colère, le troupeau fera voler en éclats l’enclos et mangera le berger (cf la situation en Islande)