Juste un p’tit témoignage … un ami qui a une entreprise de controle et réparations d’aile m’as témoigné il y a qques jours voir de plus en plus souvent des “problèmes” avec les tissus autour des extrémités des joncs…
De façon plus générale, qu’il s’agisse d’usure, de sécurité (témoignages, ou, du moins, questionnements, sur la gravité plus grande des grosses fermetures avec les ailes qui en sont munies) ou de pliage (pas possible de “laisser en boule” comme j’aime à le faire), il me sembe que cette histoire de joncs ressemble de moins en moins à une “avancée positive”… du moins pour ce qui est des ailes “lambdas” non destinées aux compétiteurs “affamés”… non?
je suppose tu parles de jonc longs qui affleurent l’extrados ? pas des joncs de bord d’attaque courts type SLE.
pour ma part, le fait de ne pas pouvoir laisser en boule versus qualité de vol, ya pas photo je m’en fous de la boule.
pour les histoires de fermetures massives qui reviennent pas, j’en entend toujours parler mais toujours d’un ami d’un ami.
pour les affaires d’usure de l’extrados, pareil, jamais vu ça en direct, c’est toujours machin qui connait machin.
ce serait bien d 'avoir des témoignages de première main là dessus.
D’ou ce fil… oui il faut des témoignages et des avis… la “boule” c’est effectivement secondaire (même si le temps de pliage c’est pas rien et que pas plier ça use moins)… par contre la sécurité et l’usure c’est pas secondaire du tout… témoignages demandés donc…
Je parle des joncs en général… tout les types… on peut détailler ensuite…
PS : il y avait des joncs sur L’Artik2 que j’avais lors de mon grave carton… j’ l’ai pas gardée assez longtemps pour témoigner d’autre chose que de la galère (de mon point de vue) de devoir plier entre chaque vol, alors que les voiles d’avant elles restaient toujours en boule…
Effectivement… mais juste sur “l’usure”… là je voudrais aussi évoquer l’aspect “sécurité” (pilotage, gravité des incidents de vols, réouverture, déchirure en vol (voir sujet “sigma8”) etc…)
En fait il ne s’agit plus d’une question sur tel ou tel aspect mais sur une remise en cause de ce système…
Ton Artik 2 a pas loin de 200h de plus que quand tu me l’as envoyé, je l’ai checké récemment au niveau des joncs et n’ai pas remarqué d’usure particulière.
La première voile que j’ai eu avec jonc court type SLE a eu un problème justement. et comme c’est moi qui l’ai eu le problème, je peux en parler en connaissance de cause.
Par contre, pour des raisons de respect vis-à-vis de la marque et de la boîte qui m’a vendu le matos, je ne dirais rien sur eux.
Sur les faits, c’était au début de l’avènement “grand publique” des joncs en bord d’attaque sur nos chiffons. Comme mes moyens n’étaient pas trop mal mais limités pour avoir du neuf, je me suis rabbattu sur de l’occas récente. Ce qui veut donc dire que la voile était déjà passée entre plusieurs mains.
Un jours, en repliant soigneusement l’engin comme dit dans le manuel, je vois mon doigt au travers du tissus, juste à côté d’un jonc. :affraid:
Je regarde de plus près, je vais chercher le réglet et boom : plus de 2cm de déchirure bien propre.
Cette déchirure longeait parfaitement la chaussette renfermant le jonc.
J’inspecte donc minutieusement tous les caissons et je remarque qu’une grande partie d’entre eux est marqué d’une trace blanche au même endroit.
Très content de ma découverte, j’appelle très gentillement la boutique pour lui exposer le problème, avec (et je le regrette aujourd’hui) toute la douceur qu’il fallait.
La voile par chez la marque qui ne comprend pas l’origine de la déchirure. Sans m’accuser directement, ils pensent à une mauvaise manipulation.
La voile part donc chez un expert qui après analyse explique que :
les traces blanches proviennent du frautement du bord de la chaussette sur le tissus. Ces frottement ont marqué l’enduction du tissus => trace banchâtre.
Ces frottements sont dus à un mauvais emploie du matériel (mauvais pliage, gonflage mal exécutés sur des sols abrasifs…)
la déchirure provient d’une contrainte très importante du tissus, là où justement il y a ces frottements et donc fragilité. (le BA qui vient percuter le sol violemment, voile encore bien gonflée).
Il faut tout de même préciser que sur cette série (une des premières voiles sortie), ces fameuses chaussettes étaient en mylar (plus de rigidité), il n’y avait encore aucun retour sur les problèmes rencontrés, la manière dont était cousu et disposé le mylar allait forcément abîmé le tissus.
Mais je pense que les concepteur n’avait pas pensé à ça. Les erreurs tout le monde en fait, et encore plus quant on cherche à inover.
Aujourd’hui, les voiles avec joncs que ce soit sur le BA, en inter-caisson ou en BF, sortent comme des champignons. J’en ai regardé un bon paquet et je n’ai plus revu ce type de procédé.
Quant à ma voile, suite à l’expertises et la toute relative jeunesse de la voile, tous les frais ont été pris à la charge de la marque (expédition, expertise, réparation, retour à domicile). Et j’ai même reçu des excuses sans que j’en demande. Tout ceci ayant pris un peu de temps (vous imaginez bien), le magasin c’était proposé de m’envoyer une aile en prêt pour aller faire un stage que j’avais prévu de longue date. De ce que j’en sais (et j’ai demandé souvent), il n’y a pas eu d’autres problèmes de ce type avec cette voile depuis, raison pour laquelle je n’ai jamais parlé de cela et aussi pourquoi je ne dirais rien sur la marque, le modèle ou le magasin (qui n’est responsable de rien).
Au passage, un au vendeur qui se reconnaîtra s’il me lit parce que l’énergie fournie pour faire avancer les chose était énorme.
Bref, on a un peu de recul. Mais le problème est multi paramètres: le tissu a son importance, peut-être le fil dentaire qui vient brûler la bâche, le nombre d’élévateurs, l’allongement … difficile d’isoler le paramètre jonc tout seul. La Hook 2 serait un bon cas de figure: des problèmes de tissus après des SIV par exemple ?
Sur la Hook2, pour l’usure, je peux pas dire encore (ni pour le SIV).
En revanche, j’ai constaté une petite tendance, quand j’étais paresseux dans ma prévol, à avoir une petite cravatte au gonflage, qui ne se défait pas spontanément, sûrement à cause des joncs de bord d’attaque. Comme le gonflage des bouts d’aile lui-même est un peu lent, ça ne se voit pas forcément au contrôle visuel lors de la montée en face voile, encore moins à la tempo en dos voile.
Donc, notes pour moi-même:
ne plus être paresseux sur la prévol, l’étalement de la voile tout bien jusqu’aux plumes ou un prégonflage complet et exhaustif
être scrupuleux sur le contrôle visuel en fin de montée, tout bien jusqu’aux bouts de plumes
Ceci étant, les bonnes nouvelles, c’est que :
c’est une toute petite cravate, le contrôle de cap à la sellette est facile
la “B stabilo” décravatte l’affaire en un clin d’oeil