Bonjour,
Je suis un jeune pilote aux dents longues qui vient de vivre sa deuxième année de cross un peu frustrante parce qu’il y a visiblement plus de pré requis à bien maitriser que ce que j’imaginais initialement.
J’en ai identifié quelques-uns :
- les évidences : autonomie sur sites connu et inconnus, capacité d’analyse des conditions météo avant de décoller et leur évolution au cours du vol…
- il faut savoir enrouler un thermique jusqu’au plafond
- si on veut pas se contenter des deux ou trois meilleures heures de la journée pendant lesquelles les thermiques sont bien installés, il faut savoir tenir dans des petites conditions en attendant le prochain cycle
- il faut avoir vécu quelques vols de plus de 2 heures pour identifier les soucis qui en découlent (envie de pisser, soif, fatigue, perte de concentration…)
- il faut savoir repérer les bonnes vaches du ciel en prenant bien en compte les pièges aérologiques, puis être précis au poser
- toujours en rapport avec la vache, il faut savoir déterminer la direction du vent sans manche à air (dérive et/ou compréhensions des régimes de brise)
- il faut déjà avoir pratiqué les conditions printanières pour ne pas être trop surpris par la concentration que ça demande et le brassage que ça implique (j’ai sérieusement considéré l’arrêt prématuré de ma carrière de crosseur en avril à Planfait quand je sortais d’un + 8 m/s pour entrer dans un -5 m/s)
- il faut être bien conscient des risques, peut-être même avoir vécu une ou deux mauvaises expériences pour ne plus plaisanter avec les marges de sécurité (j’ai le souvenir d’une vache désastreuse dans un petit pré en pente forte sous le vent des thermiques en bord de falaise l’an dernier parce que je m’étais avancé trop bas sur un plateau sans jamais me soucier de rester à portée d’un atterrissage, vu que je voyais des ailes monter à l’endroit vers lequel je me dirigeais mais que je n’ai pas réussi à rejoindre)
- il faut être bon en wings (d’après cette discussion)
- il faut connaitre les bons liens pour consulter les prévisions météo, et éventuellement être capable d’interpréter des données “brutes” (du genre les émagrammes)
- il faut être au point sur la théorie (connaitre la réglementation aérienne, les pièges aérologiques du style venturi ou effet bagnard…)
Est-ce que vous êtes d’accord avec tout ça ? Qu’est-ce que j’oublie ?
)
)
mouaif, c’est vaseux mais j’ai pas pu m’empêcher.