** QU'EST-CE QUE LA PROGRESSION DE PILOTAGE ? **

:grat:
[modo /on]
une question subsidiaire … est-ce que tu as sciemment mis ta question dans les “techniques de cross” (auquel cas il afut lire “qu’est-ce que la progression de pilotage en cross ?” ) ou est-ce que ça irait pas dans les “technique de base du pilotage


[modo /off]
réponse intéressante de Mathieu …
peut être un peu limitative ? effectivement le wing et l’un des meilleurs exercices de synchronisation entre le pilote et l’aile …
mais ça se limite à 1 exercice et en air généralement calme en plus.
quid du pilotage d’une aérologie turbulente ?
quid de la vache ?
quid des stratégies de pilotage ?

Le cross, mais tout les paliers de progression peuvent être pris en compte …

Je serai plus précis la prochaine fois :prof:

Ah oui j’ai pris ça dans le sens strict du pilotage, comme dans “stages de pilotage” :wink:

Ben pour le cross, c’est plus difficile… Je passe donc mon tour pour proposer une réponse :mrgreen:

:coucou:

non … à mon humble avis, ta réponse reste très pertinente :!:
nombre de fois où je me suis fais gentiment chahuté sur une crête et, à un moment dans le chahut, il fut prendre la décision de se mettre à enrouler … ben c’est typiquement la retranscription de l’exercice de wing : à quel moment (moment instant mais aussi moment = force qui fait tourner sur les axes “cap” et “pendule”) est-il plus rusé de tourner…

ben :grat: :grat: quel est la spécificité du pilotage en cross :?:

:idea: le pilotage en cross c’est du pilotage (standard) + l’intention d’aller ailleurs :rando:
je dirais

  • 1- (dans les actions de pilotage) se libérer un poil d’esprit pour aller ailleurs
  • 2- savoir quand ça vaut le coup de rester où on est / savoir ne pas se préoccuper de l’aérologie ambiante

pour moi le 1 ça se voit quand tu accumule de + en + de photos, vidéos bien cadrées…
le 2 ça se mesure directement en vitesse moyenne (distance parcourue / temps de vol) … à conditions que tu mesure ça sur des aérologies comparables :?

je pense sans forcement faire des wing, y a une bonne façon de voir sa progression.

  • l’art de voler avec les autres ( enrouler un thermique a plusieurs sans faire peur au autres pilotes ou soit même) au début c’est pas si facile.
  • la précision d’atterrissage quand on vache.
  • de prendre un minimum de fermetures en vol, voir pas du tout. (en bastion pas toujours facile).
  • au nivaux de l’endurance ( la c’est plutôt le mental) mais fait parti du pilotage aussi. si on pilote en étant stressé ou si on a pas les position adapté on fatigue vite.

Pour moi, le problème avec cette question c’est qu’elle englobe un spectre beaucoup trop large pour avoir une réponse claire et précise. On l’a vu avec les premières réponses apportées, la notion de pilotage en cross comporte plein d’aspects différents.

A la limite, pour mieux cerner le truc, ça vaudrait peut-être le coup de décomposer en plusieurs aspects. Au plus simple, ça donnerait d’un côté les techniques de vol, de l’autre les techniques de cross:

  • techniques de vol: technique de base (décos/atterros propres et soignés, y compris vachage dans un mouchoir de poche) et pilotage (montée en thermique, optimisation, tenue de l’aile, gestion des incidents de vol)
  • techniques de cross (préparation du vol, analyse météo avant, pendant et après, prise de décision, stratégie, endurance, mental…)

A partir de là, ça peut être intéressant d’évaluer son propre niveau dans chaque groupe pour suivre sa progression et connaître les points à améliorer. Pour ma part par exemple, j’ai l’impression de ne pas être trop limité dans la 1re catégorie, mais beaucoup plus dans la 2e, qui serait donc à développer en priorité. A moins de m’offrir les services d’un coach et de voler avec une oreillette, comme les cyclistes? Faut que j’y réfléchisse… :mrgreen:

idée intéressante ! :pouce:
Le souci dans le vol perfo on est seul donc fait on les bon choix, la technique de pilotage est t’elle bonne ?
Tout ca c’est de l’auto critique
:grat:

oui on risque de s’emmêler les suspentes

:coucou:

euf … préparation du vol etc c’est plus vraiment du pilotage (c’est un peu pour ça que ma réponse précédente était volontairement limitée)

euh :clown: c’est pas moi qui ait soufflé la pub pour le coaching hein :prof:
sinon justement le coaching permet de ne plus voler seul (sans pour autant voler encadrer ni avec une oreillette).
En revanche ça permet de bâtir une vraie réflexion d’auto critique :pouce:

Oui c’est vrai mais j’essayai de retourner un peu le problème parce que j’ai toujours du mal à distinguer le pilotage “cross” du pilotage tout court (quel que soit le niveau: pour moi ça va de l’enroulage à la gestion des incidents de vol en passant par la tenue de l’aile et son optimisation).

La progression en pilotage consiste à se rendre compte que son pilotage est tellement moyen qu’il faut absolument passer à une aile plus perfo pour avoir une chance de faire plus de distance :clown:

Les voiles des meilleurs à la CFD étant toutes des ailes perfos, on en déduit que ce sont des pilotes très moyens :clown:

Plus sérieusement, exemple de progression: 138 kms avec une B (Atis 2)

http://parapente.ffvl.fr/cfd/liste/2009/vol/20092079

Ca c’est du pilotage :bravo:

C’est marrant ce que tu dis dans tes deux posts, parce que justement, Sylvain est passé d’une voile assez chaude (sigma 4 je crois) à une aile beaucoup plus cool, et depuis,il vole comme un ouf… on a fait une bonne partie de ce vol ensemble, c’était une journée de… ouf (on est parti à une douzaine, et pratiquement tout le monde a fait au moins 100 bornes, la plupart dans les 140, et dans les 170 pour les meilleurs). Il devait y avoir 3 ou 4 B parmi nous.

je me lance dans les étapes de ma propre progression mentale

0 J’ai plus peur de décoller :lol:
1 Je ne penses plus à comment va se passer mon aterro
2 J’ai plus peur en l’air
3 J’ai envie d’aller voir là-bas
4 J’y vais
5 J’y reste pour trouver une pompe
6 J’accepte de tourner face au relief
7 J’accepte de monter au-dessus du relief
8 J’accepte d’être 1000m au dessus du relief
9 Ça fait une sacrée transition mais j’ai envie d’essayer
10 Si ils y sont, c’est que je peux tolérer ces conditions
11 J’ai du gaz, je l’exploite… tant pis si les autres veulent pas y aller :mrgreen:

Il manque “j’ai pris une fermeture mais je lâche pas l’affaire” quelque part dans cette progression.

Pour la progression technique, je laisse ça aux autres :init:

http://parapente.ffvl.fr/le-passeport-vol-libre

Le passeport de vol libre n’est pas qu’un outil pour enregistrer ses vols et ses brevets, il permet une auto évaluation et un suivi de la progression.

En parlant de passeport ya qqch qui me fait quand même sourire.
ans niveau marron, cad BPC ya : - gérer un décro statique

J’suis pas certain que bcp de pilotes qui ont pourtant le BPC soient prêt à le faire au dessus de la forêt (hors stage pilotage et en autonomie bien sur)

Perso je n’ai pas encore le mental pour la faire même si j’en ai géré une petite quinzaine en SIV.

Dav

.

Dans ta liste, coin-coin, t’as oublié :
12 - je regarde plus ma voile

a+
olm

Je sors d’un stage d’accompagnateur de club avec Philippe Marck (Centre Ecole du Markstein). Il nous a fait un résumé rapide de la progression d’un pilote que j’ai trouvé très clair et parlant.

  1. Voler: donc décoller, gérer un plan de vol et atterrir. Toujours sur site connu et en conditions calmes.

En gros niveau brevet initial.

  1. Tenir: les premiers thermiques, ou les premiers vols en soaring. Il faut être capable de tenir sa voile et d’adapter son plan de vol. Et de commencer à évaluer l’évolution des conditions.

En gros niveau brevet de pilote.

  1. Monter: optimiser le thermique et faire le plaf’. On commence à se frotter à du thermique “velu”, à voler dans des grappes, on est plus à l’aise avec l’évolution des conditions et on sait redescendre vite.

On commence à viser le brevet de pilote confirmé.

  1. Partir: On maitrise l’évolution des conditions, les descentes rapides, on est à l’aise dans du gros, et surtout on apprend à trouver les coins où ça monte et les coins où il vaut mieux ne pas traîner sa voile…

Niveau brevet de pilote confirmé et au-delà.

Bien entendu rien n’est statique, et ce n’est pas parce que tu as validé ton brevet initial que je te conseille d’aller te frotter direct à tes premiers thermiques, ou de te barrer faire des bornes parce que tu as fait ton premier plaf… Voler est une progression lente et continue avec parfois des retours en arrière suivant la forme ou les circonstances du moment.

@ Dav : le “gérer un décro statique” dans le niveau 3 du passeport VL est adressé aux deltistes.
Comme tu dis, je pense pas que bcp de pilotes (même avec le bpc) sachent gérer un décro… ça tombe bien, c’est pas demandé à l’examen !

sympa la classification de Philippe marck mais la séparation entre le 3 et 4 me semble un peu arbitraire, si tu fais le plaff en général c’est pour partir non?
ex classique avec le petit tour du lac à annecy, une fois le plaf fait aux dents tu peux aisément partir au roc des boeufs même si le retour à la forclaz n’est pas garanti.

oui mais partir signifie quitter le cône de finesse de l’attero et donc accepter de ne pas y reposer. ca implique d’être capable de reconnaitre un terrain ou se vacher en sécurité, de voir “ou ne pas laisser trainer sa voile” pour reprendre un acquis du 4/

bref, autant faire le plaf c’est simple, autant partir demande un minimum d’expérience :wink: