Les risques en conditions calmes?

Salut à tous.

C’est une question que je me pose depuis un bon moment (avant même mon stage init).

En écoutant les récits ci et là on a l’impression qu’on peut se manger une méchante fermeture + autorot (ou autre incident) dans de l’huile à 8h du matin.

Mon stage s’est bien déroulé même si je ne me sens pas complètement à l’aise sous ma voile à tout moment. J’ai pas mal de pilotes expérimentés autour de moi qui sauront me dire :

  1. “aujourd’hui c’est pas de ton niveau, va faire une randonnée, du jardinage, bricolage ou autre mais ne pense même pas à ta voile”
  2. “le petit plouf de 8h-9h du matin est complètement safe tu peux y aller!”

Et pourtant, j’ai quand même l’impression qu’il se passe des trucs que personne ne comprend même en condition calme. Est-ce que je me trompe?

Je vais bientôt faire certainement l’acquisition d’une bonne A et je pense être très prudent dans ma jeune pratique du parapente. Pour vous dire, il y a 2 vols sur 9 que je n’ai pas fait en stage init parce-que je ne me sentais pas près, ça avair l’air de bouger un peu trop, bref, je renonce facilement quand je le sens pas.

Bref, ma question est la suivante : en condition calme, que peut-il nous arriver, et est-ce que cela demande de savoir réellement piloter?

En conditions calmes, le pilote est seulement à la merci de son matos et de ses fautes.

Mais encore faut-il savoir reconnaître ses conditions calmes. Si certains ont la sensation qu’il y a des situations imprévisibles, c’est qu’ils manquent d’expérience et/ou de connaissances. Par exemple, en conditions anticycloniques, sans vent, bien ensoleillée, cela peut paraître calme mais de temps en temps, une bulle surchauffée va quitter le sol et foutre un beau bazar sur une courte période. Pour que cela arrive avant 10H du matin, il faut des conditions particulières, généralement selon les lieux, la végétation, le relief, ce sera vers 11-12H.

Chez nous il faut se méfier du vent météo de secteur sud, il arrive souvent que les basses couches soient très calmes le matin alors qu’un flux de sud turbulent glisse au dessus.
Des fois il ne rentre pas en bas, des fois il rentre sans prévenir et là c’est pas drôle. En général les locaux ne vont pas voler ces jours là mais des gars pas prévenus, souvent pas trop expérimentés peuvent se mettre en l’air en pensant que c’est calme.
Toujours regarder les prévis, les balises… et les nuages.

karma+

je complete avec l’Ouest qui mets toutes les vallées nord pyrénéennes sous le vent de la précédente. En général ça rentre d’un coup aussi, alors que tout paraissait calme (genre petit ONO qui vire en O soutenu, généralement la pluie est pas loin derrière).
Il y a aussi le changement de brise, c’est rarement fort mais ça fait un remous parfois “bizarre” quand on est sur le “front” entre la brise montante et la brise descendante, un petit cisaillement peut apparaître comme avec la bulle Fabrice ( :+1: )
Bref en montagne, calme sur un versant, ne veut pas dire calme sur l’autre.

Bonjour,

Normalement, avant 10h, c’est des ploufs tranquilles sans thermique.

Après tout dépend de l’endroit où tu t’envoie en l’air. Le mieux est de demander aux locaux, ils sont bien au courant et certainement heureux de te répondre (j’espère).

Après, il faut relativiser ce qu’il ce dit sur les forums et les vidéos, cela ne représente pas forcément la réalité du terrain qui est très grand (la planète).

Sache que certain avance très vite (salut M@thieu), d’autres très lentement (le copain pas doué de POB), il n’y a pas de règle absolu, juste de bien se sentir avant de décoller et d’en profiter en l’air. Si tu ne le sent pas, ne vol pas !

J’ai fait, il à deux jours un magnifique vol de pente, 30 minutes pour monter à 1000 m dans du dynamique léger et 9 minutes pour descendre tranquille dans un air calme avec un posé comme dans le manuel, facile. Deux autres pilotes n’ont pas volés, trouvant les conditions trop calmes.

Donc, tu reste le commandant de bord, tu décide ce que tu veux faire et si tu ne veux pas voler, ne te fait pas influencer pas le groupe…

Bon vol, Jean-Nono

Non, il y a clairement de nombreux moment ou voler en parapente est bien moins dangereux que n’importe quelle autre activité de la vie courante.

J’ai décollé l’an passé de la Dent de Crolles, lors de la Coupe Icare (donc en septembre) vers 19h00. Une fois éloigné du relief, j’ai fait tout le vol à envoyer des SMS à mes collègues pour coordonner la récupération de ma voiture. C’était assez drôle. Je l’ai fait parce que ma voile glissait dans un air totalement limpide, sans aucun déclenchement thermique et sans aucune rafale de vent.

Hormis le déco et l’attéro qui sont potentiellement dangereux, le reste du vol est une formalité.

J’ai des souvenirs de vol rando dans l’huile en automne, y compris en pleine après midi, c’est divin.

C’est finalement assez rare désormais, car plus on vol, plus on cherche des conditions ou ça monte, et on perds se plaisir du plouf en air calme. On s’habitue à se faire brasser. C’est la que le danger guette.

Si les conditions sont vraiment calmes, le seul risque pour ton aéronef, c’est toi! :stuck_out_tongue:

(déco foireux, attéro sale, ou manoeuvre de pilotage désastreuse)

Il reste, comme dit plus haut, à savoir identifier les conditions calmes. Dans 99% des cas c’est archi-évident.
[ma vie]Je me suis déjà retrouvé dans le 1% où le premiers tiers du vol se fait dans un air lisse au possible, et la fin dans la turbulence et posé en marche arrière, comme cet oiseau (*). C’était à Plaine Joux et il y avait du foehn…[/ma vie]

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/7/73/Rohrweihe.jpg/200px-Rohrweihe.jpg

(*) blague sous copyright “Pascal H.356”

:+1:
Idem.
Malgré des vols dépassant une heure, mais en conditions thermiques où il faut se battre en permanence pour “durer”, je n’ai jamais autant apprécié dernièrement un simple vol calme du soir à la Belette de “seulement” 20 minutes…
Avoir fait comme ça un glide sans se préoccuper de sa voile et de son placement, en goûtant seulement la sensation de la glisse tranquille, en ayant le temps d’admirer le paysage au soleil couchant et appréhender les parfums et les bruits de la nature, bref en ayant “voyagé léger” comme dirait le chanteur Hubert Mounier :wink: est un plaisir rare et délicieux que j’avais oublié depuis longtemps du haut de mes 240 vols. :stuck_out_tongue:

3 points 135 € d’amende. C’est de la pure inconscience que d’envoyer des textos. Tes deux mains (non gantées), tes yeux sont occupés par autre chose que par le pilotage, par ce qui peut se passer autour de toi (autres voiles, oiseaux). Mais que fait la FFVL ? :wink:
Plus sérieusement je comprends que tu n’ailles pas jouer dans des conditions fortes avec tes 200 vols. Envoyer des sms ou piloter, j’ai fait mon choix :stuck_out_tongue:

Sinon pinedepain, écoute ton sixième sens, il te guidera mieux que tous les précieux conseils que tu pourrais recevoir ici et là. Sinon d’une manière générale, tout ce qui a été dit plus haut concernant l’aérologie locale vaut le coup : en général (mais il faut se méfier des généralités), l’air est plutôt calme avant 11h et le soir. Mais n’espère qu’un plouf (sauf restitution le soir). Avec le temps, les vols et l’envie tu auras peut-être envie d’aller plus haut, de tenir plus longtemps et quand tu le sentiras, quand tu seras prêt, alors d’autres aspects du parapente apparaîtront mais les conditions ne seront plus d’huile… Merci Jean Nono pour l’allusion mais je n’avance que parce que mon moteur est l’envie de progresser, de me dépasser, envie d’adrénaline aussi, de me battre etc… Mais je comprends que des fois on ait envie d’autres choses plus calmes, plus sereines. Cela dépend du moment (forme, mental, énergie…)

Qu est ce qu il faut pas entendre comme inepties ici …

:mdr: @Akira : j’allais poster la même chose et puis je me suis abstenu!

Donc oui, la bonne méthode c’est de regarder une vidéo Red Bull, et d’aller faire la même chose en atteignant le 7ème sens. Si tu sais pas comment faire, tu regardes comment qu’il fait Seiya pour niquer Aldebaran…

Akira, ce n’est pas bien d’écourter une citation… :prof: hors du contexte surtout que notre ami ayant décidé volontairement de ne pas faire 7 vols, il ne fait pas partie de la catégorie des risque tout. C’est dans cet esprit que je disais cela…et ce qui suit… :grrr:

Je rajouterais que d’une manière générale les conseilleurs ne sont pas les payeurs (j’en fais partie) et qu’il y aura autant de conseils différents que de caractères différents sur le forum…

.

Merci pour vos réponses diverses et variées!

Ce qui est rassurant, c’est qu’à priori tout le monde est d’accord pour dire que dans de vraies conditions calmes ça ne risque pas grand chose.

Effectivement, je ne pense pas faire partie de la catégorie “je grille mes jokers jusqu’au jour où j’en ai plus”. Mais bon, on est pas à l’abri pour autant …

Et sinon pour ceux qui connaissent CDZAbridged (Lololo) : par les météores de Pégaaaaaseeeeeeeee!!!

http://radiohern.over-blog.com/article-rions-avec-saint-seiya-les-chevaliers-du-zodiaque-111216607.html

http://img.over-blog.com/600x220/3/03/85/41/Saint-Seiya-lol-14.jpg

ROTFL ROTFL

Mouuhohaha, y manque plus que le tumbling cravaté, mons sixième sens me dit que tu es de nature anxieuse. Après de tels récits, tu vas avoir besoin d’une grosse dose d’encouragements pour t’aider à aller affronter les terribles conditions de l’huile de 8h du mat :affraid: . Vazyyyy pinedepain, ton 1er sens va vite te dire d’arrêter…d’ecouter des conneries.

:bravo:

pinedepain, le mieux si tu ne sais pas encore déterminer si c’est calme ou pas, c’est déjà de voler “en groupe” avec des pilotes plus expérimentés que toi et une radio, afin que quelqu’un puisse te dire en faisant le fusible si c’est bon ou pas pour toi. D’une manière générale tôt le matin ou tard le soir, en s’assurant que tous les voyants sont au vert niveau météo (pas de vent, etc.), y’a peu de risques qu’il t’arrive quoi que ce soit si tu t’amuses pas à faire la brutasse aux commandes et si tu sais décoller et poser en autonomie dans du calme.