l'évolution de vos rapports avec le parapente

Je ne traine plus que sporadiquement sur le forum, mais lorsque j’y reviens, au vu des discussions, je ne peux m’empecher de me dire que lorsque l’on est “à fond dedans”, bin on ne fait pas forcément les choses à moitié :wink:
J’ai vu défiler sur ce forum depuis 2008 des tas de discussions sur nos rapports conflictuels avec cette activité, j’ai vu passer des tas de gens qui se remettaient en question, et qui parfois mettaient la clé sous la porte et quittaient cette activité sur un coup de tête, parfois pour y revenir comme on revient avec ses anciennes amours avec deux fois plus d’ardeur après une séparation douloureuse, parfois pour passer à autre chose, comme le macramé ou le curling, activité présentant un engagement corporel légèrement moindre.
J’ai vu également des tas de gens qui avaient une additcion limitée pour cette activité y prendre davantage goût et s’y faire happer.
D’autres encore (la plupart), s’être investi à fond dedans, et 5, 10 20 ans plus tard y prendre goût et s’investir avec la même intensité.
et enfin, ceux (assez nombreux, même si silencieux bien souvent) qui ont de tout temps abordé le parapente, comme certains abordent la messe du dimanche: une fois de temps en temps, sans se prendre la tête,
Bref, un tas de profil différent qui semble constituer à vue de nez 100% du cheptel.
Puis je me suis demandé dans quel groupe je me classerais… J’ai eu beau chercher, je n’ai pas trouvé, donc je me suis dis qu’il manquait un groupe.
Un groupe qui pourrait se définir par: “J’ai adoré cette activité, j’y ai consacré, ma tête et mon coeur pendant des années, j’ai eu des moments conflictuels, comme chacun finalement, mais les aient toujours surmonté, mais un jour, tout simplement le parapente s’est tout éloigné sans que je ne le remarque”.
Comment??? Se sevrer d’une addiction sans s’être fâché avec elle, sans prise de “bonne résolution”? Cela semble étonnant, mais c’est semble t’il ce qu’il s’est produit pour moi. :slight_smile:
J’étais donc curieux de savoir si d’autres avaient également cessé de penser parapente, et ne l’envisageaient plus que comme une activité du dimanche, celle qu’on fait qu’une fois par mois parce que ca détend, entre tondre la pelouse et préparer l’apéro avec ses potes du ping-pong. :o)
A vos claviers :wink:

Olivier

Moi, quand je me pose ce genre de question, j’écris à la ministre des sports.

ROTFL ROTFL ROTFL

Salut Flaille,

Je suis dans le même cas que toi. Bientôt 20 ans de pratique dont 17 passionnées, une vraie drogue : je vivai la tête levé vers le ciel en permanence, à l’affut de la moindre news sur la dernière voile, à étudier tous les sites météo, lire et relire les magazines, scruter la cfd sur le site de la fédé… tout le reste passait après.

Puis il y’a environ 3 ans, une petite lassitude s’installe. Les vols ne dépassent plus que rarement l’heure, je suis arrivé à ma limite au niveau technique je sais que je ne ferai jamais des cross de 150 km, pas de tumblings et autres acrobaties mais cela me convient très bien, j’aime toujours l’activité mais je commence à me lasser. Je décide de changer de voile et de partager ma passion (car il s’agit bien de ça) en me lançant dans le biplace pour relancer l’envie. Malheureusement, n’étant plus assez concentré dans ma pratique par lassitude, excès de confiance et routine ce qui devait arriver arriva : l’accident.

Je ne reviendrait pas sur ma convalescence (voir fil dédié). Néanmoins durant celle-ci je suis toujours aussi mordu et vert de jalousie en voyant mes camarades de club faire le Mont-blanc pendant que je suis cloué au sol.

Je décide de bien prendre mon temps pour récuperer complétement et me tourne vers une nouvelle activité pour me remuscler sur conseil du chirurgien (le vélo).

Les mois passent… je prends goût à ce nouveau sport, je rachète un vélo plus performant. Je reprends doucement le parapente mais au niveau psychologique c’est pas trop ça et finalement seule la minivoile me donne encore du plaisir en vol rando. Au final seulement 20 vols pour l’année de ma reprise. Je me rend compte que cet arrêt imposé m’a sevré de cette drogue qu’est notre merveilleuse activité.

Ainsi je suis devenu comme toi Flaille, un pilote “du dimanche” :wink: qui se partage dorénavant entre le vélo et le parapente (que du vol rando le matin ou soir rien que pour la récompense du vol, la cerise sur le gâteau). J’ai quand même l’impression d’une “petite mort”, qu’une page se tourne comme un footballeur pro qui arrête sa carrière et qui ne foulera plus les pelouses qu’en simple amateur, sans enjeux.

[quote=“flaille,post:1,topic:51519”]
C’est tout moi ça.
J’aime le parapente c’est clair, mais sans autre prétention que de me vider la tête du quotidien. Résultat : peu d’hdv dans l’année mais des vols mémorables dans des conditions sympa. Si c’est prévu pas terrible je ne perds pas mon temps, je fais autre chose. D’ailleurs je crois que dans mon cas le parapente n’est plus à proprement parler une passion mais une activité de détente comme certains pratiquent le yoga ou la balade en forêt.

Par contre contrairement à jeff je n’ai pas perdu l’envie de voler, juste que je me satisfais du peu que je fais, sans frustration de ne pas en faire assez.

tondre la pelouse en préparant l’apéro et le barbecue, à deux pas de doussart… ça me rappelle quelque chose…

Evolution de mes rapports avec le parapente :

  • Plus la voile me porte, moins je nous engueule. C’est pas très français, mais je me suis fait comprendre ^^

Je me reconnais tout à fait aussi dans le portrait du volant du dimanche, mais pas pour le parapente: pour le ski.
Alors que pour sortir ma voile je suis encore dans l’utilisation du moindre créneau libre (qu’ils se font rares !! :cry: ), tout foufou et passionné que je suis du haut de mes presque 2 ans de pratique (ouh la la, attention, respect svp!) , je ne sors les lattes que quand les conditions sont parfaites, genre 40 de fraiche, en janvier pour éviter le monde, avec grand beau. Sinon, non. Mais le peu de journées faites sont mythiques.

un des autre paramètre c’est aussi la disponibilité, ça joue beaucoup dans ça façon de pratiquer !
c’est vrais que je compare souvent ski et parapente, avant le moindre créneau jouable je skiais (j’ai fait une annee a 100jours de ski !) en parapente pareille. mais maintenant je dirais que dans les deux activité je m’éclate (pour le ski cette année au sens propre vu que je me suis fait le LCA :mrgreen: ) sans pour autant être a donf!

bref quelque soit la façon de pratiqué l’important c’est de prendre son pied :wink:

je ne savais pas qu’on pouvait changer son pseudo comme ça …
t’es certain d’aller bien michel ? je suis un peu inquiet la :wink:

La vie est faite de tellement de choses variées, d’activités intenses, de loisirs en tout genre que je trouve normal de moins sentir la passion surtout quand on pense qu’on en a fait le tour. On a envie d’autre chose. Tu parles de vélo or mon tout carbone de 7.5 kgs ne roule plus depuis que j’ai découvert le parapente. Les clubs de golf titane sont abandonnés dans un sac à la cave etc etc… Il n’y a guère que la moto qui résiste…dès qu’une passagère me demande de faire un tour ;-). Une page se tourne, une autre s’ouvre. Ainsi va la vie bien trop courte pour ne faire qu’une seule chose. L’essentiel est de vivre sa vie pleinement sans regret, non ?

Moi c’est un peu le contraire, le vélo sort de plus en plus souvent, 3 sorties depuis lundi, pas forcément au détriment du parapente, ça vole peu souvent depuis quelques mois. Après quelques années un peu à fond genre si ça vole alors je vais voler l’impression d’avoir fait le tour du truc ou de ce que j’étais capable de faire sans prendre le risque me faire mal. Restent les vols rando, là je ne suis pas blasé mais vu la météo de ces derniers mois y a pas eu beaucoup de créneaux et les vols en Aragon, vais aller faire un tour à Castejon au moment de la Xpyr.

Je m’étais remis pas mal au vtt qui permet quand même de sortir plus souvent que le parapente. Dur de trouver l’équilibre entre les bonnes conditions saines pour voler, qui permettent de progresser et de prendre du plaisir en l’air. Du coup plutôt que de se mettre la pression pour voler tout le temps, je préfère faire autre chose certains jours !

Bonjour,

Hier, j’ai fait un plouf du soir, juste pour voler tranquille sans thermique, juste le plaisir du vol et un bel atterro comme dans les livres…

En fait, c’est surtout les conditions météos qui limite le plaisir pour moi.

bon vol si pas de vélo, Jean-Nono

Ben dis donc les gars on va créer une sous-section"vélo" à ce rythme là :mrgreen:

Après avoir fait l’ardéchoise la semaine d’avant, je me suis fait 3 jolis vols rando cette semaine. C’est bon quand même… :wink:

Avec la forte chaleur, je sens que les petits vols randos du matin avec la montée d’une heure à l’ombre dans la forêt vont bien s’enchainer jusqu’à l’automne.

Je vous laisse, je file à la fête des zelephs m’abreuver (à défaut de voler).

pareil j’etais a fond dedans, depuis que j’ai decouvert le paramoteur, je sens que je lache un peu prise le domaine du parapente peut etre parce que les conditions meteo sont difficile en ce moment, mais encore avant hier faire une heure de route pour faire un super vol (tous les indicateurs etaients bons), puis le temps d’etaler la voile et plus de 40km/H au deco et redescendre brecouille, c’est vrai que ca commence a me les gonfler, alors qu’en paramoteur je decolle derriere chez moi, et je fais franchement des vols que je ne peux pas faire en parapente… je vais m’axer peut etre plus sur du vol rando pour le parapente…