Limiter les risques lors d'amérissages avec des mini-bouteilles de secours

#1

Hello, je met ceci pour tous les pratiquants proches de grandes étendues d’eau …
Face aux noyades qui ont déjà eu lieu lors d’amerrissages involontaires, petite réflexion sécurité.

J’ai vu que certains surfers de grosses vagues utilisent ce genre de dispositif : http://www.tekplongee.fr/spare-air/110-kit-spare-air-300-complet.html
Cette mini-bouteille d’oxygène permet de respirer environ deux minutes sous l’eau en cas d’urgence. Ce qui me semble être un temps suffisant pour permettre à un pilote en détresse de garder son calme et prendre le temps de sortir de sa sellette et de ses suspentes, sous réserve bien-entendu qu’il ne soit pas empêtré au points de ne plus pouvoir attraper la bouteille.
Qu’en pensez vous ?

Tom

#2

Le principal problème sera, à mon avis, de la “dégainer” à temps. Or est-ce que le temps juste avant l’amerrissage passé à chercher la bouteille ne serait pas mieux utilisé en préparant au mieux la sortie de la sellette : déclipser tout ce qui peut l’être (pectorale, cocon), enlever les gants, enlever le casque, sortir du cocon, etc ?

Et puis la contrainte supplémentaire de l’entretien et du poids de la bouteille… Bof.

Par contre, je réalise en écrivant tout cela que je ne n’avais jamais fais l’exercice de “mentaliser” les choses à faire avant amerrissage, donc merci !

#3

Qu’avant que ce soit utile à quelqu’un, ce genre de bouteille aura broyé pas mal d’os. Ceux qui sauront l’utiliser sauront poser correctement dans l’eau, se détacher préalablement ou non,…

#4

C’est vrai que le problème est le même pour beaucoup d’accessoire de sécurité, parfois en voulant trop en faire on obtient un pire résultat qu’avec une formule simplifiée. Je suis d’accord aussi concernant la préparation c’est pourquoi je pense que c’est efficace si il est possible de l’utiliser une fois dans l’eau mais je pense que c’est étudié pour ici. (exemple du cas du surfer ou du plongeur en détresse, ou même du pilote d’hélico pour secours en mer selon les dires de leur site internet)

50 cl la taille de la bouteille. ça rentre dans une poche latérale ou même la poche abdominale d’une veste donc ça ne me semble pas si terrible. Après ça reste un gros morceau de métal donc c’est sur que c’est un risque en plus, je suis d’accord.

#5

Bonjour à tous,

Nous avons fait un bon nombre de test et simulations d’amerrissage, et dans la pratique, on a largement le temps d’ouvrir sa sellette et de s’en sortir une fois arrivé dans l’eau et sur 1 seule apnée. Pour ceux qui ne s’en croient pas capable, essayez au sec et vous verrez qu’une fois les gants enlevés, cela se passe bien. Par ailleurs, avec la flottabilité de la sellette, on a un bon moment à passer ou on peut répéter plusieurs apnées tout en restant en surface sans effort. Il faut juste accepter d’être sur le ventre les fesses en l’air.

Le véritable risque c’est lorsqu’on est dans le ressac proche du rivage et qu’on essaye de nager avec les pieds… ce qui est un reflex naturel à combattre à tout prix, car très rapidement on se retrouve ficelé et la voile, au lieu de flotter nous entraine par le fond. Tout à la place d’avoir choisi le calme relatif qu’il y a à quelques dizaines de mètre au large du rivage pour détacher un élévateur et son accélérateur, puis s’extraire de la sellette qui sert alors de bouée de sauvetage.

Pour mémoire :

http://www.youtube.com/watch?v=p0jHGDuPClA

#6

@Gillesf : Merci pour cette réponse documentée !

Au final quelque soit la configuration si j’ai bien compris vos expériences, le mieux est de bouger le moins possible pour éviter de s’empêtrer dans les suspentes. ça reste plus simple qu’un bouteille d’oxygène effectivement !

#7

Bonjour,

Excusez ma naïveté, mais j’entend souvent dans ce docu, la nécessité de détacher les crocs fendus de l’accélérateur…pourquoi ???

#8

C est pour detacher completement un elevateur, pour ensuite se degager de la voile et d la sellette et ensuite une fois en securite de tirer l aile par la sellette avec l aile en drapeau pour ramenener le matos a terre.

Enfin c est ce que j ai compris :wink:

#9

Tout à fait ça ! :trinq:

Si on décroche un élévateur et que l’on garde le croc fendu correspondant de l’accélérateur attaché… l’aile ne peut pas se mettre en drapeau. :wink:

PS, un dernier truc, les plongeurs, dans 99,9% des cas n’utilisent pas de bouteilles d’oxygène. Il s’agit juste d’air comprimé. De l’air tout ce qu’il y a de plus normal. L’oxygène c’est pour la médecine, ou encore pour se faire un chalumeau, réaliser des bombes artisanales, … pas pour plonger en amateur, même si l’idée est très répandue et souvent propagés par des journalistes spécialisés. Sans doute les mêmes qui parlent de parapente qui se mettent en torche. :wink:

#10

Ça, j’avais bien compris…mais dans le cadre d’une survie, cela n’a rien à voir… C’est pour sauver le matos…

#11

:coucou:
:+1: fabrice
Pour info : j’ai du mal à voir la taille de la bouteille mais j’ai un pote qui c’est explosé 6 côtes avec pneumothorax, poumon percé evac en hélico parce qu’il s’est mis un carton et l’objet à l’origine de ce trauma était une gourde en métal rangée dans sa sellette.

#12

pas sur que des personnes non habituées arrivent à dissocier bouche/nez pour respirer par la bouche le nez dans l’eau … simple sur la papier au si simple dans la réalité
alors encore plus avec le stress

#13

Si on sait a peu près nager le crawl… et puis de toutes façons pour un amerrissage, la dissociation bucco-nasale, on s’en fout un peu, non ? :wink:

#14

Je pense qu’il parle de l’utilisation des bouteilles non ? étant complètement étranger au monde de la plongée je ne pensais pas que cela pouvait poser problème d’ailleurs

#15

Le nez est dans le masque, tandis que seule la bouche a accès à l’air frais du détendeur. Par ailleurs, lorsqu’on a le nez bouché par un rhume, on ne meurt pas asphyxié de suite😆

#16

et quand ton masque est enlevé ( te laisse le choix de la cause …) tu respires donc par la bouche le nez étant dans l’eau et pour être plongeur je peux te garantir que beaucoup de personne trouve ça compliqué ( en apprentissage souvent la descente commence par un exo : enlever le masque, répondre aux signes du moniteur, remettre son masque le vider et sans réussite souvent tu descends pas )
rien à voir avec la nage du crawl ou tu souffles sous l’eau et tu respires dans l’air …
commence par te faire 100 metres tête dans l’eau sans masque en respirant dans un tuba tu devrais assez vite comprendre