Plusieurs phénomènes se sont conjugués pour faire passer nous de 2 à 12 de finesse en à peine plus d’une trentaine d’années.
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Les progrès des matériaux, les semi-produits qui en ont été dérivés et leur mise en œuvre,
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La hausse du nombre des pratiquants (et avec lui le marché de ce sport),
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La bonne tenue du pouvoir d’achat de ceux-ci (nantis ou économies émergentes)…
Et bien sûr :
- Le renouvèlement rapide des matériels sous l’impulsion de l’insatiable appétit des pilotes pour… plus… de tout… et tout de suite !
Performances, légèreté sont ainsi le fruit du penchant de nos portefeuilles.
La chose est bien comprise par les marques pour lesquelles le renouvèlement périodique de leur gamme et la nouveauté sont le crédo de leur business
Fut-elle par un simple allégement des matériaux pour le “semi-light” : l’art de faire du neuf avec du vieux.
Au delà de la qualité perçue (à tort ou à raison - à l’exemple de la durabilité), cette nouveauté peut s’exprimer à travers des éléments dont l’efficacité étonne ou interpelle : innovants !
Parmi les exemple récents, on peut citer bien sûr :
- les sharks noses et autres agencements assimilables au ram-air,
- les mono-surfaces, simples ou hybrides, qui ont ressuscité l’invention de David Barish !
Ce qui a changé dans la gestion de l’innovation ces vingt dernières années, c’est qu’elle a désormais un cadre normatif.
Toujours décriées, il n’en reste pas moins que ces normes sont des assurances pour l’acheteur :
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d’une concurrence “loyale” entre les marques qui les respectent (permettant que le marché ne soit pas la jungle),
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de reproductibilité (il était un temps, pas si lointain, où il valait mieux ne pas acheter l’aile du vendredi…),
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de fiabilité (une aile ne casse plus si elle est entretenue, maintenue et utilisée dans son domaine de vol),
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de navigabilité.
Les pilotes qui achètent des produits certifiés selon ces référentiels ne sont plus des pilotes d’essai… et encore moins des cobayes (sauf à considérer des dérives encore parfois mal maîtrisées des matériaux et des géométries).
Ces assurances devraient donc nous rassurer et nous inciter à stimuler par nos achats :
Force est pourtant de constater pour cette dernière, comme un exemple récent nous l’a encore montré
, que ce n’est pas le cas.
Pourquoi ? :grat:
Les raisons sont multiples : prédominance du marketing des marques leaders du marché, volatilité des cotes à la revente pour toutes les marques autres que ces leaders,
méfiance, défiance par rapport aux homologations, etc.
C’est aussi et surtout un comportement acquis au sein de notre société de consommation, bien ciblé et cartographié.