On voit souvent des pilotes qui ont la même position en vol que pour conduire un tracteur.
Atavisme ?
J’en vois aussi trop souvent qui ont les mains en avant dans leur course d’élan, comme s’ils allaient sauter au cou de leur fiancée. Cela me donne des crispations fessières tant je m’attends à la frontale punitive… mais cela “passe” la plupart du temps. Quand j’explique à un pilote combien cette position des mains est dangereuse, il est rare qu’il comprenne et plus rare encore qu’il corrige cette gestuelle.
Après tout, chacun a le droit de se casser la gueule en jouant au con.
Sur la vidéo de soaring sur une dune en Californie, le pilote pousse ce défaut jusqu’au ridicule, ce qui ne lui laissera aucune chance si près du sol en cas de frontale.
Cette position “mains en avant” n’est pas naturelle avec une sellette standard mais je l’ai observée plus d’une fois chez des pilotes d’acro, certains supprimant même la poulie de renvoi pour avoir une action plus directe sur les freins, d’autres optant pour un montage des poulies beaucoup plus loin des élévateurs.
La même problématique apparaît quand on fait du gonflage avec une voile équipée d’élévateurs en tresses Dyneema : avec les faisceaux croisés, les tresses frottent l’une sur l’autre et ce n’est carrément pas optimal pour leur vieillissement en bonne santé.
A mon sens, il ne faut jamais perdre de vue que le vieillissement et l’usure du matériel peuvent avoir des causes anthropiques.
