Maximisation des vols rando

Voilà mon problème à la base :
J’aime bien aller me promener dans la montagne le soir après le boulot, mais ça me pète les genoux de redescendre de la montagne en courant tous les jours.
J’aime bien voler rando, mais comme je suis très prudent (pour voler) et que je veux éviter de redescendre mon parapente à pied (pète encore plus les genoux) je prend rarement mon aile.

Finalement, avec cette technique, je vole rarement le soir (je ne prend le matos que quand la proba de voler est très très forte) et je me pète beaucoup les genoux à courir comme un âne.

J’ai voulu maximiser le nombre de fois ou je pouvais redescendre en vol pour économiser mon vieux corps et me faire plaisir plus souvent.

J’ai d’abord cru que je pouvais augmenter la plage utilisable pour voler, et achetant une aile rapide et solide (Nervures lol 20). Même si cette machine est superbe, ça ne m’a pas rendu plus courageux, et en fait on pourrais me donner un mirage 2000 je ne changerais pas mes critères de vol en montagne (qui sont beaucoup plus restrictifs car j’ai la fatigue, pas le temps d’attendre car c’est le soir après le boulot, et mes décos sont bien souvent improbables et catabatique dans le cul !)
Donc rien ne changeait et j’ai recommencé à ne prendre le matos que quand ça paraissait vraiment bon. Et parfois (trop souvent) une fois en haut je me disait, dommage, ça aurait fait …

Mais là, je viens de changer de technique. Je me suis dit qu’un autre moyen d’augmenter ma chance de redescendre en vol était d’avoir toujours le matos avec moi, histoire de ne jamais rater un créneau bon pour ma pomme.

J’ai donc investi (beaucoup !) dans du matériel ultra léger que je pouvais prendre à chaque ballade, et qui ne me faisait pas chier à la descente si je devais finalement descendre en courant :

  • Skin 2 Plum 18 : 2.1kg
  • Sellette strapless Advance : 0,19 kg
  • Sac/gilet de trail RaidLight responsiv 25l : 0,35kg

Testé hier sur un rapide maison -> Mont Joly -> maison c’est terrible ! on peut courir avec même si bien sur c’est plus sympa de courir avec rien dans le dos.
En plus de ça, c’est l’arme pour voyager, toujours dans le bagage à main en plus de tout le reste !

Un nouveau super héro est né : flechette man ROTFL ROTFL ROTFL

Tout ça pour dire que parfois on prend le problème à l’envers, et que le matos actuel permet de faire des choses fantastiques !
:ppte:

J’ai une Niviuk Skin 2 aussi, pas plume, mais c’est toujours un grand plaisir de pouvoir marcher vite en sentant pour ainsi dire zéro poids sur le dos.

Par contre courir à la descente = ah non alors, plus jamais de la vie. Autant courir/performer à la montée c’est bon, autant à la descente une seule allure possible, prendre son temps pour ménager la mécanique (si ça n’a pas volé).

EMMANUEL

C’est de la glisse, un vrai bonheur la course à la descente dans les chemins de montagne tous pourris, et ça fait ronronner le cerveau car il faut anticiper tous les placements de pieds … mais ça flingue les genoux …

Ce soir après le vol je vais probablement me coudre une mini chaussette en 27gr/m² car la skin est chiante à plier si t’as un peu de vent ou des herbes hautes … en plus j’ai trop peur de la percer dans des herbes sèches !!
Voler là dessous donne un peu la sensation d’être suspendu sous un string brésilien par des ficelles à rôti … mais il parait que c’est solide 8)

Il est sympa ton camelback en photo mais quand tu vas vouloir y caser un parapente et une sellette il va bien te falloir y greffer une extension de 50 litres. :prof:

Comment ça il existe des miracles que j’ignore encore ?

Pendant qu’on y est, dans l’hallucination dimensionnelle, tu chausses du combien au juste, du 38 ou du 47 ?

Je chausse du 42 1/2 … et dans le sac en plus du parapente complet il y a aussi un sweat capuche léger et un coupe vent pour voler :stuck_out_tongue:

Bon c’est pas tout ça, mais c’est presque l’heure de monter voler :dent:

Pour répondre à des questions en MP et mettre ici l’info que j’ai eu du mal à trouver quand j’en avait besoin. J’ai du me faire une idée du volume nécessaire pour l’aile uniquement à base de vidéos et j’ai eu du pot tout s’emboîte parfaitement 8)

Le sac Trail gilet est très confort avec la strapless car il colle le haut de la sellette dans le dos et elle ne bouge absolument pas au sol.
Pour faire tenir la strapless avec le sac, j’ai du coudre un pontet sur le sommet de celui-ci car il n’y en a pas d’origine sur ce type de sac. (photo)

http://www.parapentiste.info/forum/index.php?action=dlattach;topic=51912.0;attach=36583;image

La skin2 18 plum rentre presque dans un sac poubelle de 17l sans la compresser (pour la protéger de la transpiration). Elle rentre bien dans 20l sans la compresser, juste bien pliée. Les 25l permettent d’avoir un sac qui n’est pas dur et aussi d’amener des habits pour le vol. Je pense remplacer le sac poubelle par un sac étanche de 20/25l léger que j’ai en stock. Pas de place pour un casque par contre, sauf à l’extérieur du sac. Perso je n’en prend pas pour ce type de rando.

PS : hier beau but, redescendu à pied après gavage de myrtilles :mrgreen: Je confirme que le sac est parfait pour se taper une descente de 900m express … rien ne bouge dans le dos !

http://www.parapentiste.info/forum/index.php?action=dlattach;topic=51912.0;attach=36585;image

Cavaler à la descente flingue moins les genoux et les chevilles que descendre “peinard”, par contre ce sont les disques vertébraux qui dérouillent.
J’ai 70ans, je cavale à la descente depuis l’âge de 19ans. A cette époque, on n’avait pas de bâtons et les cannes de ski posaient problème pour grimper, c’était réservé à la rando… avec des pointes qui n’étaient pas adaptées à des sols durs donc des appuis incertains.
Je ne me suis jamais fait mal aux genoux ni aux chevilles, malgré des sacs souvent très lourds.
A 32ans, j’ai commencé à souffrir du dos, j’ai fait des lumbagos à répétition (une fois, il se déclencha au 2ème virage aux Grands Montets, je ne raconte pas l’enfer de la descente et des 600km de route - en 4L - pour rentrer à Paris) et à 45ans ce fut la sciatique paralysante, deux semaines sous morphine avec à l’issue une partie de billard pour retirer le disque L5-S1 complètement naze, qui s’était extrudé dans le canal médullaire.

J’ai dû arrêter de grimper à Bleau parce que je ne pouvais plus prendre le risque de sauter, et sans entraînement à Bleau je ne pouvais plus aller le WE au Saussois, je ne pouvais plus aller l’été à Chamonix ni dans les Dolomites.
Les talons-aiguilles, c’était fini à cause d’une perte résiduelle de tenue de la cheville droite.

Il m’a fallu des années avant de pouvoir à nouveau marcher en montagne, à cause des descentes.
Il m’a fallu des années avant de pouvoir skier à nouveau sur des “autoroutes” et bien plus avant de pouvoir à nouveau descendre dans des pentes raides avec plein de bosses comme au Solaize ou au Brévent.
Le slalom et le géant, c’était fini.
L’alpinisme, c’était fini.

Quand je me suis mise au parapente, j’ai poussé un grand OUF : finies les angoisses à la descente en pensant à mes vertèbres… qui furent cependant secouées plusieurs fois pour d’autres raisons. Maintenant ma L5 et ma S1 sont bien soudées, c’est le disque L4-L5 qui encaisse et il n’est pas aussi costaud que le L5-S1 d’origine, je fais donc attention à la descente… en cavalant. Avec les bâtons et des bonnes grolles montantes à semelles vibram, les appuis sont dynamiques, les muscles gainent bien les os et les articulations et, malgré le peu de souplesse lié à l’âge, je ne me fatigue pas et je ne mets pas ma vieille carcasse en péril… tout en faisant très attention à ma cheville droite, plus faible que la gauche et cassée en 2011.

Par contre je ne peux plus courir sur le plat, les vertèbres ne supportent pas les chocs. Un moindre sprint pour attraper un bus n’est plus possible, j’ai tout de suite mal dans tout le dos.
Marcher à 12km/h, c’est fini. Quand j’artille, je fais à tout casser du 8km/h et cela me fait mal au dos, je ne tiens pas longtemps.

J’arrive encore à porter des charges lourdes (+de 30kg) sur une claie de portage, avec beaucoup de précautions, mais les 80kg que je portais à 23ans (j’en pesais 63) quand je vendangeais à Martigny (VS) me semblent maintenant irréels, c’est probablement là la cause de mes ennuis vertébraux.

On a souvent mal au dos plus à cause d’un mauvais sac que d’une charge trop lourde, et on ne fait pas un sac n’importe comment. Le sac que j’utilise en vol-rando est un sac d’origine ITV en toile de parapente (livré avec l’Awak 18) cousu sur une sellette Radicale. Le portage est médiocre mais avec la voile (U-Turn Everest 21m² / 2,6kg), la veste de vol et la petite bouteille d’eau, je n’ai que 4,5 kg sur le dos et c’est supportable pour monter aux Frêtes ou à la Tournette, c’est plus discutable pour aller au Mont Blanc et il ne permet pas de porter des skis.
Je vais essayer avec mon vieux sac d’escalade qui offre un portage très agréable.
Et je guette une UFO 18 d’occasion.
:trinq:

Une UFO, un string et plus de soucis de portage :pouce:

J’ai aussi eu des soucis de dos, et je ne pouvais pas courir, même sur le plat sinon ça me coupait la respiration.
Une chose a tout changé pour moi : les Hoka One One ! Avec ces pompes à amorti surdimensionné (d’autres marques font sûrement la même chose maintenant) j’ai pu recommencer à courir, y compris dans les descentes !